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jeudi, 02 septembre 2010 16:26

Help Ladakh

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Pendant les 3 mois 1/2 passes au Ladakh, j'ai appris à apprécier ce petit bout d'Himalaya.

Le Ladakh est un pays de montagnes mais surtout de personnes, de traditions... où que l'on porte le regard, on a le souffle coupé par la beauté des paysages... où que l'on se trouve on est accueilli les bras ouverts.

Mais voilà le 5 Aout le Ladakh a connu le désastre le plus important de son histoire.

Je fais appel à vous car avec deux amies belges, Natalie et Niki, toutes deux étant restées un long moment ici, nous avons lancé une collecte de fond pour aider le Ladakh.

Natalie depuis la Belgique où elle a du rentrer en urgence, et Niki et moi sur le terrain.


Etant sur place avec Niki, nous avons passé 3 jours à visiter les lieux dévastés par les coulées de boue, quelques villages accessibles autour de Leh : 

- Saboo : les rivières à l'origine de 2m de large ont agrandit leur lit d'une dizaine de mètre drainage roche et boue, emportant les ponts. Les rues des villages ont été complètement dévasté, les champs et "foret" (champs d'arbre) sont recouverts d'1m de boue, les voitures sont mises en pièces un peu partout, quelques maisons ont été touchées, éventrées... Les habitants n'ont que leurs mains et quelques pioches pour déblayer les rochers et la boue...  Le haut du village est intact, le contraste est saisissant.

- Phyang : Même scenario que Saboo, le haut du village intact, par contre sous le monastère ce n'est que coulée de boue. Maisons emportées, champs recouverts...  Rencontre avec une famille qui vit sous une tente à cote de leur maison, celle-ci est encore debout mais est fissurée de partout, ils n'osent pas y habiter et essayent de l'étayer. Fermier, il venait d'investir dans des arbres fruitiers pour vendre au marche sa récolte, tout est perdu même son stock de nourriture pour l'hiver. Ils hébergent une voisine qui a perdu toute sa famille et sa maison.

-Choclangsar : la ville de banlieue de Leh (presque 20 000 habitants) qui a été le plus touche, par endroits il ne reste plus rien des ruelles, des maisons qui fourmillaient ici, celles qui se trouvaient sur le chemin des coulées de boue ont été complètement rasées, ou seule une porte reste debout au milieu d'un champ de boue, les plus chanceux ont leur maison remplie de boue et doivent déblayer vite avant l'hiver. Objets du quotidiens éparpilles partout. Ceux sont les familles qui vivaient la que l'on retrouve dans les campements de victimes. De tente en tente, on découvre des familles qui vivent la jusqu'a 20 personnes par tente. Témoignages après témoignages, les histoires sont toutes aussi dramatiques les unes que les autres : beaucoup de femmes seules avec enfants, n'ayant pas de soutien financier, ayant tout perdue, garçon ayant perdu toute sa famille. Un point commun tous sont encore sous le choc et desempares.

Encore beaucoup de villages restent inaccessibles, les routes et pont ayant été emportes, l'armée essaye chaque jour d'y apporter des vivres. Je viens d'apprendre aujourd'hui que la région de Dah Anu a été complètement recouverte de boue, seulement un mort mais les tarentes maisons du village ont été emportées et le village reste inaccessible, le pont n'ayant pas encore été répare. Ces journées bien que pénibles émotionnellement, nous ont permis de mieux nous rendre compte de l'ampleur de la catastrophe, de récolter des témoignages de victimes, de mieux comprendre les besoins urgents.

Mais l'urgence est la, l'hiver arrive et ici il atteint les -30degrés... des solutions temporaires sont en cours mais cela ne reste que du temporaire...Pour aider ces 5000 familles à reconstruire leur vie, le plus important est de retrouver une maison, beaucoup ont tout perdu.

Hier nous sommes allées d'ONG en ONG pour trouver une de confiance avec un projet intéressant et surtout efficace. Notre choix s'est porte sur  LEDeg.

Leur projet consiste à aider les familles à reconstruire leur maison. L'objectif est de conserver une architecture traditionnelle additionnée de techniques modernes (énergie écologique, brique de boue compactée, étude sismique..) permettant de contrecarrer les prochains désastres. Une étude est en cours avec des architectes spécialises de Dehli.

Il est prévu, pour aider le maximum de famille, de ne construire que la pièce principale, la cuisine. Cette pièce est le noyau de vie dans une maison Ladakh, la seule chauffée pour l'hiver. Les familles pourront alors continuer par eux même la construction des autres pièces de manières traditionnelles. Un maximum de maisons sera construit avant l'hiver.

Cette première étape donnera aux familles un point de départ, leur permettant de retrouver au plus vite un chez soi permanent et non temporaire, et surtout de retrouver le gout de vivre.

Merci d'avance de donner ce que vous pouvez.

Je vous tiendrai au courant de l'évolution du projet.

Un film paralant de la campagne vient juste d'etre fait par une amie Belge :

http://www.youtube.com/watch?v=zPy92aXIZg4&feature=player_embedded


Vous pouvez aussi me contacter sur mon mail :

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