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Voyager autrement (58)

Vous avez voyagé "autrement", dans une optique solidaire, humanitaire, écologique...? Vous souhaitez témoigner ? Cette rubrique est pour vous. Contactez-nous à .

jeudi, 01 septembre 2016 09:42

D-tours de cœurs

Notre projet « D-tours de cœurs » commencera au début du mois d’octobre 2016. Il s’agit d’un tour du monde à caractère solidaire et culturel.

Au cours de ce voyage, nous allons parcourir 3 continents. Dans 9 pays nous réaliserons des actions solidaires à caractère humanitaire, éducatifs, culturel.

En Asie : Laos, Cambodge, Thaïlande, Vietnam. En Amérique latine : Argentine, brésil, Chili, Pérou, Bolivie.

Nous sommes animés par le désir de découvrir de nouveaux horizons, des cultures et également aider des personnes dans la mesure du possible, particulièrement dans l’éducation, protection des animaux et l’environnement, insertion professionnelle. . Sachant que pour nous les relations humaines sont importantes et vecteurs d’enrichissements.

Nous avons créé une association « J’aide art » avec une double perspective :

- Partager notre expérience et promouvoir les actions des organismes implantés dans les pays visités.  

- Etablir un partenariat avec une association locale afin de la soutenir sur du long terme, par des actions menées en France.
mardi, 17 novembre 2015 11:09

Travailler en échange du gîte et du couvert

Déja un an que Nicolas est sur la route du monde !La Colombie est sa dernière destination.
 Épuisé de voyager, il souhaite se sédentariser et retrouver un cadre, une routine des repères… et pourquoi pas travailler ?

Aujourd’hui, nous sommes jeudi. Dès lundi, je veux débuter un nouveau travail, pour une durée d’une à deux semaines dans la région “Eje Cafetero” (la région du café), et tout cela sans avoir de compétences particulières à faire valoir. Impossible, vous dites ? Un ami m’a indiqué qu’il existe des endroits où il est possible de travailler quelques heures par jour contre le gîte et le couvert. Il s’agirait d’un échange de services entre des organisations ou des familles qui ont besoin d’un coup de main et des voyageurs qui cherchent à se loger et à se restaurer gratuitement.

Pour les mettre en relation, il existe des réseaux. Je paye une cotisation sur le site Internet de l’un d’entre eux. Puis je lance une recherche en Colombie où une centaine d’organisations et de familles sont inscrites : des auberges dejeunesse, des fermes biologiques, des écovillages…

Ils proposent différents types de travaux tels que la cuisine, le baby-sitting, le jardinage, l’agriculture…

Travailler et pratiquer le yoga dans une hacienda colombienne Une ferme-ashram me répond rapidement.

La proposition me plaît : le matin, nous travaillons à la ferme et l’après-midi, nous pratiquons le yoga. Après un folklorique trajet sur un chemin cahoteux entouré de champs de canne à sucre s’étendant à perte de vue, j’arrive dans un village situé dans la vallée des Andes.

J’y découvre une jolie hacienda au bord d’une rivière surplombée d’une colline. Krishna, la propriétaire, une Américano-Colombienne hindouiste, a fait de cette ferme un lieu spirituel, communautaire et écologique. Cette ferme joue un rôle important pour les habitants de ce village isolé, car en plus de fournir une alimentation, c’est un centre social et culturel proposant des activités pour les jeunes et un lieu incitant à la mise en place d’un programme de développement durable. Plusieurs voyageurs-travailleurs sont déjà là : Gabriel, un Chilien, Sim, un Suédois et Tifany, une Française.

Un lieu participatif Le matin, si quelqu’un a une compétence ou une idée à apporter, il est le bienvenu. Gabriel, notre ami Chilien en a une : il construit un abri de jardin avec des briques écologiques réalisées à base de déchets.

L’après-midi et le soir, chacun peut proposer des activités : musique, jeux, séance photo…Cette ferme incarne des valeurs d’échange, de partage, de confiance et d’apprentissage mutuel qui, selon moi, correspondent à l’esprit proposé par ce concept de “travail contre gîte et couvert”.

(Lire la suite dans l’ouvrage Hors des sentiers battus, découvrir le monde autrement de Nicolas Breton) avec toutes les informations pratiques…

mercredi, 30 septembre 2015 17:37

Les facteurs du Mekong

Laurène et trois autres volontaires de l’association Enfants du Mékong vont se lancer dans un périple de 20 000 km de Bangkok à Paris en Tuktuk afin de trouver 100 parrains, permettant à 100 enfants de rejoindre les bancs de l’école, dirigée par l’association au Vietnam avec plus de 22 000 enfants déjà scolarisés.

Ils auront dans leur Tuktuk 100 lettres écrites par les filleuls actuels de l'association, qu’ils remettront  à leurs parrains une fois arrivée en France. Ces rencontres seront l'occasion d'organiser des événements. La présence de lettres est un symbole important montrant la relation épistolaire qui existe entre les parrains en France et les filleuls en Asie, et qui explique le nom du projet : Les Facteurs du Mékong.

 Pendant le voyage ils seront suivis par des écoles françaises qu’ils visiteront dès leur arrivée. Par ce biais ils sensibiliseront les jeunes sur l'importance de l'école, ainsi que leurs parents sur le bienfondé du parrainage. Pendant quatre mois ils vont traverser 17 pays. Vous pouvez suivre leurs articles et vidéos sur leur site internet.

vendredi, 22 mai 2015 10:50

Bourse AVI International

Le jury de la 5ème Bourse AVI du Voyage Solidaire s’est réuni mardi 19 juin pour élire les projets qui seront soutenus par AVI International en 2015.

Les 3 projets lauréats de cette édition 2015 de la Bourse AVI :

< Ciné-cyclo
Un voyage à vélo de 6 mois et 3 000 km au Sénégal dans l'objectif de faire des projections dans des villages isolés et dépourvus d'électricité.

< Street Art Amazonia Esperanza
Réaliser une « fresque interculturelle » monumentale et itinérante. Cette fresque sera constituée de 100 peintures réalisées par des jeunes issus de différentes communautés autochtones en Amazonie péruvienne. Le but de ce voyage est la transmission des savoirs ancestraux et le regroupement interculturel des communautés péruviennes.

< Valorisation d'une production fromagère au Pérou
Aider des communautés Quechua marginalisées à subvenir à leurs besoins par leur production de fromages. Les membres du projet vont participer au développement et à la commercialisation des produits laitiers traditionnels Quechua.

1er juin 2015 : Grande Soirée du Voyage Solidaire

AVI organise chaque année la Grande Soirée du Voyage Solidaire. Elle aura lieu le 1er juin 2015 à partir de 20h à La Pagode, Paris 7ème.

Au programme :

· Compte-rendu en images des lauréats 2014 : Des abeilles et des éléphants, Zambie ; Hadzabés, Tanzanie ; TSF Sri Lanka. Avec une vidéo de 10 minutes, chaque lauréat vous montrera comment il a mené son projet à bien, ses difficultés, ses réussites.

· Remise des trophées aux 3 nouveaux lauréats : Cinécyclo, Sénégal ; Street Art Amazonia Esperanza, Pérou ; Valorisation d'une production fromagère, Pérou.

· Projection du film de Denys Piningre Le néon et le goudron, en présence du réalisateur. L'évolution d’un village du Burkina Faso sur huit ans, avant et après l'arrivée de l’électricité. Une description de la vie de ses habitants, leurs activités, leurs traditions et leurs espoirs.

La projection sera suivie d’un échange entre le public et les différents participants.

Un verre solidaire autour duquel chacun pourra échanger viendra clôturer cette Grande Soirée du Voyage Solidaire.

Au plaisir de vous y retrouver nombreux !

http://www.avi-international.com/soiree-solidaire-2015

mardi, 12 mai 2015 15:04

La diagonale du vide

Globe-trotter, Mathieu Mouillet vient de partir pour traverser pendant un an la France des campagnes en compagnie d'une équipe de voyageurs, photographes, vidéastes, blogueurs et community manager.

Le nom du projet : La DIAGONALE DU VIDE, un voyage exotique pour découvrir la campagne qui bouge.

Depuis plus de 10 ans Mathieu Mouillet voyage aux quatre coins du monde. Des souvenirs qu’il ramène, les meilleurs sont toujours les rencontres. Les rencontres sont le sel du voyage. Elles peuvent transformer un endroit quelconque en moment inoubliable.

Et plus les voyages se succèdent, plus l’évidence est là : le voyage commence en bas de chez soi. Et chez soi, c’est ici. Peut-on faire un voyage exotique dans son propre pays ?

Tel est le pari du voyage.

< Le Projet :

• Aller à la rencontre de ceux qui incarnent la France des campagnes
• Vivre un voyage exotique à côté de chez nous
• Redécouvrir la France à travers des ambassadeurs passionnés. Une France exotique, authentique, innovante et durable

La diagonale du vide porte les valeurs d’une France proche de la nature, humaine, insolite et innovante. A l’heure du tourisme alternatif, éthique et responsable, c’est plus que jamais un espace à valoriser.

Pendant un an, les carnets de voyage publiés sur le blog, relaieront l’aventure.
Récits, bonnes adresses et petites bulles immersives pour partager en son, en photo et en texte le quotidien du voyage. Les portraits réalisés au fil du voyage sous forme de diaporama sonore alimenteront le site et seront rassemblés dans un webdocumentaire.
lundi, 27 avril 2015 12:31

week-end de rencontre au 8e festival Partir autrement

Le festival Partir Autrement vient de fermer ses portes, avec en clôture le film "En Quête de sens".

Un week-end de rencontre, d'évasion et de partage qui restera gravé dans les mémoires de tous les visiteurs.

Pour la première année, nous avons investi le théâtre Monfort au coeur du jardin Georges Brassens dans le 15e à Paris.

Rendez-vous les 18 et 19 juin 2016  pour la neuvième édition de ce festival.

Merci aux nombreux bénévoles, aux réalisateurs et au public.
jeudi, 09 avril 2015 10:04

ABM: l'aventure commence à Paris

Article de Libération le 9 avril 2015

Du tourisme? Oui, mais durable, écologique, responsable ou solidaire. Voyager? Oui, mais dans le respect de l’homme et de l’environnement...

Telle est la philosophie du festival Partir autrement. L’événement qui se déroulera les 25 et 26 avril au théâtre Sylvia Monfort à Paris est organisé, pour la huitième année consécutive, par l’association Aventure du Bout du Monde (ABM).

Au programme: projections, débats, conférences… Et bien sûr, rencontres avec des voyageurs pratiquant une autre forme de tourisme: immersion au sein de communautés, actions solidaires – à l’égard des hommes ou de l’environnement, modes de transport non polluants… Partagez leurs expériences et qui sait, lancez-vous à votre tour dans l’aventure!

Parmi les vingt films présentés, on suivra:

Katia et Ivan, ce couple de trentenaires parti de Brest, ont roulé plein Est durant un an jusqu’à atteindre Vladivostok, à l’extrémité de la Russie. Leur but? Mieux comprendre leur génération et savoir ce que c’est que d’avoir trente ans dans les Balkans, en Iran, en Mongolie…

Une expérience de woofing dépaysante avec Julie Hattu, qui a passé plusieurs mois au fin fond du bush nord australien auprès d’un éleveur aborigène qui élève taureaux et chevaux sauvages sur ses propres terres…

L’histoire d’un rêve un peu cinglé: Maud Bailly s’apprête à relier en solitaire la «terre de pluie» (Belgique) à la «terre de feu» (Argentine) à coups de pédales et à la voile, soit 14000 km à bicyclette et 3500 miles marins.

Comment les hommes vivent en symbiose avec le vent au quotidien? C’est ce qu’Arthur de Kersauson tente de comprendre, pour nous révéler les techniques ingénieuses qui sont mises en œuvre pour lutter, résister, ou au contraire, en tirer profit.

Pendant 72 jours, Nathalie et Frédéric ont sillonné le Népal d’Est en Ouest, à pied, hors des circuits habituels, à la rencontre de ses habitants et de ses montagnes. Ils nous font voir un Népal authentique, où se mêlent traditions, cultures et paysages.

Gauthier Toulemonde a réalisé le pari fou de mettre les voiles pour une île déserte tout en continuant à travailler via le web. Il nous dévoile son quotidien de directeur de presse et Robinson volontaire.

Yanette Shalter et Emmanuel Coquelou sont allés en Indonésie, à la rencontre d’ONG qui luttent contre la culture de l’huile de palme. Celle-ci, responsable de la déforestation massive, représente une menace pour l’écosystème et les communautés indigènes locales.

Et bien d’autres!

En pratique

25 & 26 avril 2015 de 10h à 18h30 ou à partir de 19h. Théâtre Le Monfort, 106 rue Brancion, Paris XVe. Tarif: 8/12 € (adhérent/non-adhérent ABM). Programme et réservation: http://www.partirautrement.fr/

ABM - 11, rue de Coulmiers 75014 Paris - www.abm.fr
vendredi, 03 avril 2015 11:51

8e festival "Partir autrement" J-21

8e Festival Partir autrement
les 25 et 26 avril au théâtre Monfort 106, rue Brancion Paris 15e
http://www.lemonfort.fr/

Le rendez-vous incontournable de ce printemps pour tous les voyageurs qui souhaitent se rencontrer, échanger et préparer leurs prochaines aventures !
Deux jours de rêve, d'émotion et de rencontres authentiques sur le thème du voyage et de l'aventure humaine.

< Voir la bande annonce

Réservez votre place  simplement en ligne.

Comment venir ?
M° Porte de Vanves (ligne 13)
Bus 58 / 62 / 89 / 95 | 191
Tramway T3 station Brancion

pdfTéléchargez le programme

SAMEDI 25 AVRIL
10h30  30 ans ailleurs !  (Brest -Vladivostok en voiture), film de Katia Quemener et Ivan Lessous
11 h30 Destination wwoofing (Australie),film de Juie Hattu
12h Un opéra Alpin (traversée pédestre des Alpes)
film de Gérard Guerrier
14 h La revanche d'une cigale (deux années autour du monde à vélo et à la voile)
film de Maud Bailly
15 h15 Japon des hauteurs, film de Cécile Cusin
16 h 30 Népal, des hommes et des gens
film de Nathalie et Frederic Dufour
17 h 30 La quête des vents (Namibie) 
avec Arthur de Kersauson

Soirée du samedi 25 avril

19h00 Wakham sous le ciel bleu d'Afghanistan film d'aventure de Anne et Pascal Lemonnier
20h00 Sous les ailes de l'hippocampe (Chine)  film de François Suchel
21h15 Imbassaï (spectacle musical) 
avec Nikita

DIMANCHE 26 AVRIL

10h30 Lorsque le voyage mène à soi conférence de Linda Bortoletto
11h30 Indonésie, forêt mouvante film de Yannette Shalter et Emmanuel Coquelou
12h15 Zanaky Lokaro film de Julia Blagny 
14h00 La route du thé (du Yunnan au Tibet) conférence de Julie Klein et Philippe Devoussoux
15h Yoruk, ceux qui marchent film de François Bernard
16h30 Sur la route Méridienne (dix mois à pieds jusqu'en Afrique) film de Marie Chaudet
17h30 Robinson volontaire (Indonésie) film de Gauthier Toulemonde
17h45 Un an autour de l'Océan Indien conférence d'Antoine Calvino
18h30 En quête de sens (6 mois sur les 3 continents) film de Marc de la Ménardiere et Nathanël Coste

< Vous pouvez soutenir le festival sur Kiss Kiss Bank Bank et recevoir des cadeaux exclusifs.
 

lundi, 26 janvier 2015 15:50

Around the rock

Depuis 2002, Anthony et Céline multiplient les voyages à travers le monde en "backpackers", mais leur premier voyage écovolontaire auprès des rhinocéros au Swaziland (août 2008) change leur vision du voyage. Ils décident ensuite de voyager utile en tant qu'écovolontaires :

- Refuge des félins en Floride (Décembre 2008),
- Réserve zoologique de Calviac (août 2012) dédiée aux petites et moyennes espèces menacées,
- Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes à Nantes (Août 2013).

Ils passent du statut de touriste à celui de bénévole faisant ainsi germer dans leur esprit le projet d’un : Tour du monde, ponctué d’interventions bénévoles dans des réserves, refuges ou associations protégeant la faune et la flore.
mercredi, 26 novembre 2014 12:12

Gertrud au théâtre Le Monfort

En partenariat avec le théâtre Monfort à Paris 15e, nous vous proposons d'assister au spetacle " GERTRUD", d’après H. Söderberg, mise en scène de Jean-Pierre Baro (théâtre), du 25 novembre au 13 décembre


Avec Gertrud, chef d’œuvre de la littérature scandinave méconnue en France,  JP Baro choisit de figurer le conflit du corps et de l’âme à travers le destin tragique d’une femme en quête d’un amour absolu. Une critique de l’arrivisme dans laquelle Söderberg nous tend un miroir aveuglant.
http://www.lemonfort.fr/agenda-programme/gertrud

Pour chaque spectacle, nous proposons aux adhérents d’ABM un tarif partenaire à 16€ au lieu de 25€.

Offre limitée à une place par personne, sur la date de votre choix, dans la limite des places disponibles.


Réservations et informations à la billetterie au 01 56 08 33 84 du mardi au samedi de 14h à 18h30, en donnant le code ABM1415.

 

vendredi, 10 octobre 2014 13:51

Cameroun : les Baka victimes de graves abus

Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, a révélé que de graves abus étaient commis à l’encontre des Pygmées baka du sud-est du Cameroun, aux mains des brigades anti-braconnage .

Les Baka sont illégalement expulsés de leurs terres ancestrales au nom de la conservation, la plus grande partie de leur territoire étant transformée en‘zones protégées’– dont des zones de chasse au trophée.

Plutôt que de s’en prendre aux puissants individus qui se cachent derrière ce braconnage organisé, les gardes forestiers et les soldats poursuivent les Baka qui pratiquent une chasse de subsistance.

Les Baka et leurs voisins accusés de braconnage risquent la détention, les coups et la torture. Ils font état de nombreux morts parmi eux suite à ces expéditions punitives.

Suite à la perte de leur territoire et de leurs ressources, on constate un déclin de l’état de santé des Baka et une augmentation des maladies telles que paludisme et sida. Ils craignent de pénétrer dans la forêt qui leur a apporté tout ce dont ils ont besoin durant d’innombrables générations.

Un Baka a confié à Survival : ‘La forêt appartenait aux Baka mais ce n’est plus le cas. Nous circulions dans la forêt au gré des saisons mais maintenant nous avons peur de le faire. Pourquoi ont-ils le droit de nous interdire de pénétrer dans la forêt ? Nous ne savons pas vivre autrement. Ils nous battent, nous tuent et nous obligent à fuir et à nous réfugier au Congo’.

Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Les peuples indigènes sont les meilleurs défenseurs de l’environnement et les meilleurs gardiens du monde naturel. Ils connaissent mieux que quiconque leurs terres et tout ce qui s’y rapporte. Un idée équitable et irréprochable de la conservation va de pair avec le respect du droit international relatif aux peuples indigènes, particulièrement leurs droits territoriaux.

- Visitez la page ‘Parcs ou peuples?’ du site de Survival pour d’autres exemples d’expulsion forcée de peuples indigènes de leurs terres ancestrales au nom de la ‘conservation’.

mercredi, 01 octobre 2014 15:05

Sacrés manchots

Voici une expédition qui ne vous laissera pas de glace ! 

C'est l'histoire de deux baroudeurs complètements givrés qui décidèrent de se lancer dans un projet insolite : Rejoindre l'Antarctique uniquement en stop et déguisés en manchots ! 

L'aventure démarre mi-octobre par la traversée de l'Atlantique...en bateau-stop !

Un défi insolite et aventurier dans une thématique de découverte culturelle :

Lors de notre expédition et grâce au concept original et amusant de "voyager déguisés", nous réaliserons une série d'épisodes vidéo culturels et décalés afin de rendre le documentaire divertissant et de proposer aux jeunes (15-24 ans) une ouverture sur le monde.

Nous nous adresserons aussi à tous les passionnés de voyage et d'aventure qui pourront s'identifier à nous.

Un défi humain et solidaire:

Notre projet sera engagé pour l'Institut Curie et la lutte contre le cancer au travers du réseau "Les défis pour Curie" lancé par Amélie Mauresmo. Vidéo de présentation

Le site .

mercredi, 23 juillet 2014 18:20

Bulli Tour

Dans un combiné « Bulli T2 » des années 1970, deux reporters embarquent pour un voyage de cinq mois vers l'Est. Des Balkans aux pays baltes en passant par la Mer noire, Claire Audhuy et Baptiste Cogitore partent à la rencontre d'une Europe orientale parfois méconnue et peu médiatisée.

Jusqu'en octobre 2014, tout au long de leur grande ruée vers l'Est, le Bulli Tour Europa propose des reportages (audio, vidéo, photo) sur une plateforme web et dans divers médias français, autour de trois « fils rouges » :

< identités & minorités
< théâtre & résistance
< mémoires & nationalismes

De la mémoire de Sarajevo au renouveau juif en Estonie et en Pologne, en passant par le théâtre rom en Slovaquie, le Bulli Tour redécouvre l'est de l'Europe d'hier et d'aujourd'hui.

Leurs reportages vidéo sont déjà visibles via la chaîne You Tube Bulli Tour Europa:


vendredi, 27 juin 2014 11:24

Parties de jeu autour du monde

Passionnés par les jeux de société, Sophie et Rémi ont créé un jeu expérimental et universel pour partager en chemin et découvrir les jeux du cru.
Une philosophie de voyage qui leur ouvre de nombreuses possibilités de rencontres et d'échanges, comme ici dans une famille de Oulan-Bator...

Jeudi 1er octobre, 17 h, nous rencontrons Begz pour la première fois. Nulle nécessité de nous présenter, il sait déjà tout de nous, du moins a-t'il retenu l'essentiel : notre âge, notre itinéraire de voyage, notre projet et même nos professions. Il nous annonce la couleur : s'il a souhaité nous rencontrer, c'est parce qu'il sait que nous avons des choses à partager, des connaissances à échanger et qu'il est persuadé que notre présence sera bénéfique pour ses enfants.

"Avez-vous lu les règles de ma maison ?" Le code familial est strict, et Begz semble mettre un point d'honneur à ce que ses hôtes n'y dérogent pas. Nous acquiesçons. Une fois passé le seuil de la yourte, ces règles de vie prennent tout leur sens. Nous découvrons un foyer familial où chaque meuble, chaque élément aide à définir les espaces.

Traditions mongoles sous la yourte Mungun Soymbo, son épouse, nous accueille. Elle s'assure que nous laissons bien nos chaussures dans l'entrée que nous devons enjamber avec agilité pour enfiler les sandales qu'elle nous présente. Émerveillés, nous observons la yourte s'animer ; les enfants se défont de leurs cartables et de leurs vêtements d'hiver, et s'installent rapidement dans leur univers tandis que Mungun Soymbo se rassoit près du poêle. Begz nous invite à nous asseoir sur un tapis de feutre. Tandis que Manajin, la plus grande des quatre enfants, nous apporte une tasse de thé, nous tendons l'oreille. Begz nous présente sa ludothèque, nous parle du projet familial. En quelques minutes, la table se remplit de jeux traditionnels, de casse-tête, de jeux originaux venus du monde entier, sous nos yeux éblouis.
Il nous explique : "Il y a quelques années, je ne connaissais que les "ankle bones". En 2005, je me suis rendu au Danemark et j'ai découvert toutes sortes de jeux extraordinaires. J'ai aussitôt pensé à ma famille, à ma ville, à mon pays qui méritaient d'en découvrir autant. À cette époque, j'ai ramené deux casse-tête en bois, les deux seuls que vous pourrez trouver aujourd'hui en Mongolie. L'un se trouve chez moi, l'autre au musée national d'Oulan-Bator.

Puis, j'ai créé mes propres "casse-tête métal". J'ai même acheté une machine à coudre pour fabriquer des plateaux de jeux. Avec mes frères, nous avons fait des expositions et nous donnions la possibilité aux gens de les essayer. Avec le temps, mes amis couchsurfers m'en ont offerts de nouveaux !" La ludothèque de Begz est à proprement parler internationale. Même Sophie en reste époustouflée. À chaque nouveau jeu, nous échangeons un regard complice, incrédule et admiratif. La joie nous transporte dans un univers que seuls connaissent les chercheurs de trésor.

À l'heure du jeu Begz dépose dans les mains de Rémi une tortue en bois. "Tu sais pourquoi cet objet est un jeu pour moi ? Parce que tu dois d'abord le découvrir, l'observer attentivement pour comprendre. Ensuite seulement, tu peux le manipuler et ainsi tenter de trouver la solution.

C'est tout un art." Rémi suit les conseils, manipule l'objet avec minutie, en silence, et prouve à Begz, en quelques minutes, que lui aussi est un vrai joueur. La tortue est démontée aussi vite que remontée. Begz est enchanté.

Sur la demande de son père, Mungulun traîne avec difficulté un lourd sac qu'elle dépose sur la table. Begz nous dévoile alors son trésor : des centaines d'osselets. On dit que la prospérité d'une famille se mesure au nombre d'osselets qu'elle possède. Chaque osselet comporte quatre faces, chacune représentant un animal : le cheval, le chameau, le mouton et la chèvre, le cheval étant le plus fort. Sa collection est complète. Pour notre plus grand bonheur, lorsque vient le moment de jouer, il nous explique chacun de ses jeux avec patience, ne laissant aucune subtilité échapper, offrant les règles ancestrales dans leur intégralité.

Lorsque, le lendemain, nous déposons à notre tour, notre trésor sur la table, tous les curieux s'approchent, impatients de rencontrer notre jeu expérimental. Ce qui en sort les émerveille.

Chacun s'approprie une partie de son contenu. Todo et Manajin se projettent déjà sur notre jeu de cartes et proposent une partie de uno ou de jungle speed. Pendant ce temps, Mungulun et Gaadma montent une pyramide avant de pitcher chaque pion aux quatre coins de la yourte. À chaque nouveau jeu, Begz se
retourne vers sa femme, aussi excité que ses enfants. À présent, nous sommes tous hilares, certainement davantage par la magie de l'instant que par le jeu en lui-même. Nous avons le sentiment de nous offrir mutuellement des heures de jeux à venir.

Star Académie Un soir, autour de nous, les quatre enfants s'activent, aidés de leur maman.
Un grand moment se prépare. Les filles, excitées, enfilent leurs robes de soirée, puis enchaînent les clips et copient les mouvements de leurs danseuses préférées ; de la plus grande à la plus petite, toutes aussi appliquées. Vient le tour de Todo. Devant son instrument, nous restons sans voix : il s'agit d'un morin khuur
traditionnel, une vielle à tête de cheval, dont les deux cordes et l'archet sont faits de crin de cheval. Nous écoutons, charmés, découvrant une musique nouvelle dans ce foyer si accueillant.

Il présente ses morceaux comme un vrai professionnel, gardant toujours son sérieux.
Nous sommes tous profondément absorbés par le charme de ses mélodies. Avant de laisser la scène à Gaadma qui souhaite nous offrir quelques chansons, Begz intervient : "Vous savez, les Mongols sont très fiers de ce qu'ils savent faire. Il est donc important pour chacun de mes enfants de vous montrer leurs talents."
La fierté transparaît sur son propre visage.

Bonné nouit... Il va être temps de préparer notre "lit". De grands draps sont tirés pour fermer notre "chambre". Nous installons notre tapis de feutre tel que Mungun Soymbo nous l'a appris et y déposons nos duvets. Seul un drap nous sépare de la petite famille qui n'a pas l'intention pour autant de nous laisser dormir. "Bonne nouit, Bouné nuit...", répètentils à tour de rôle, parents et enfants, amusés par nos prononciations particulières à leurs oreilles. Toute la famille est allongée à nos côtés, murmurant, ricanant. Nous ne comprenons pas un mot, mais la gaieté emplit la yourte. Enfin nous nous endormons, l'odeur du petit déjeuner flottant sous nos narines, laissant présager un doux lendemain.

< Texte et photos : Rémi Cailloux et Sophie Etronnier (45)
lundi, 23 juin 2014 10:12

Tour du monde à deux en sac à dos

Nous sommes un couple de 27 et 25 ans, sur les routes du monde depuis le premier septembre 2013.

Nous venons de clôturer la première partie de notre voyage : l'Asie, et entamons notre périple de 7 mois en Australie avec les visas vacances travail en poche !

La prochaine étape sera la Nouvelle-Zélande avant de commencer la dernière (et pas des moindre) grande partie de ce tour du monde : Les Amériques. Nous projetons d'atterrir au Canada et de redescendre jusqu'à Ushuaïa.

Etant ergothérapeutes tous les deux , à ce grand projet, s'associe une envie d'accompagner des handi-voyageurs, nous avons donc effectué un partenariat avec l'association handi-voyage qui met en relation des personnes en situation de handicap et des accompagnants.
Cependant, nous n'avons pas encore eu l'occasion de tenter l'expérience (à bon entendeur ;-) ).

Si vous voulez plus d'infos sur notre tour du monde, vous pouvez aller jeter un oeil sur notre site www.weshoestheworld.com
mardi, 10 juin 2014 09:55

Entre voyage et écriture...

Une vie confortable, c'est bien.

Une vie passionnante, au plus proche de soi-même, c'est mieux !

C'est pourquoi à 29 ans, Linda a décidé de tout quitter pour se consacrer entièrement à ce qui la fait profondément vibrer : le voyage et l'écriture.

Cela fait (déjà) 3 ans que ça dure, et entre temps, elle a aussi découvert la photographie.

Elle exprime cette frénésie nomade sur son blog qui n'a qu'un seul objectif : inspirer les autres au travers de ce que elle vit et découvre.

Tous ses projets associent la rencontre, le partage et l'authenticité.

La nature occupe une place essentielle dans ses choix de destination.

Elle part alors seule hors des sentiers battus, dans des régions qui demeurent méconnues, à la recherche des trésors cachés de ce monde, à la recherche d'une nouvelle partie d'elle-même.
vendredi, 28 février 2014 15:23

L'imaginaire des murs, un projet culturel au Nicaragua

Avez-vous déjà entendu un mur parler ? Ceux du Nicaragua, en Amérique centrale, crient depuis la guerre civile des années 70/80 : pour les Nicaraguayens, la peinture murale constitue parfois le seul moyen pour exprimer leurs revendications et leur rage.

Que peut-on - nous, Français - apprendre de ces représentations réalisées à l'autre bout du monde ?

C'est la question que nous nous sommes posée et à laquelle nous allons tenter de répondre lors d'un voyage d'un an, d'août 2014 à juillet 2015.

Nous nous sommes également fixé comme objectif de transmettre ce que nous aurons appris à un public le plus large possible à travers une exposition et des ateliers.

Avant de partir, nous prenons contact avec des écoles, des centres d'animation, des hôpitaux, etc., d'Ile-de-France.

Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à nous solliciter pour une rencontre.

Si vous souhaitez découvrir le projet "L'imaginaire des murs" et nous soutenir, rendez-vous sur le site : http://limaginairedesmurs.wordpress.com/ , ou écrivez-nous à l'adresse : .

Hélène et Sabrina

lundi, 17 février 2014 10:59

Routes parallèles

Découvrez le blog de Laëtitia, PVTiste de 28 ans, en vadrouille sur les "routes parallèles" du Canada. Son road trip de 8 000 kms l’emmène doucement de Montréal, au Québec, jusqu'à Whitehorse, au Yukon. Une année de voyage grandeur nature placée sous le signe du volontariat, des rencontres canadiennes et du grand froid !

"J'écris au naturel, avec le cœur. Mes articles et carnets de route racontent mes aventures en solo hors des sentiers (un peu trop) battus.

Les treks, les bonnes adresses de volontariat et le partage de mon ressenti sur la route sont mes leitmotivs.

J'aime expliquer mes rêves et mes coups de cœur autant que mes doutes et mes douleurs.

La route et l'écriture nous enrichissent tellement...

J’espère, à travers ce blog; aider ou inspirer tous les rêveurs qui souhaitent partir."


http://www.routesparalleles.com/

mercredi, 29 janvier 2014 16:28

Wwoofing en Nouvelle-Zélande

La ferme néo-zélandaise

Whakahoro, petite bourgade au bout de la route Oio, au départ du village National Park. Cette route, qui se transforme vite en chemin, s'enfonce dans le Wanganui National Park. Tout au bout, il y a quelques maisons. Je vais passer deux semaines dans l'une d'entre elles, en compagnie de la famille Steele. Richard et Rachel, les parents, ont acheté la propriété il y a une vingtaine d'années pour y lancer un élevage de moutons. En échange du gîte et du couvert, je vais leur donner un coup de main. Au pro - gramme : tonte, transfert des moutons d'une pâture à l'autre, peinture et jardinage. Le matin de mon premier jour, Richard me fait visiter sa propriété. Il me montre les différentes essences d'arbres du parc. De retour à la ferme, je commence à trier le groupe de moutons qui se trouve déjà dans l'enclos près de la zone de tonte, avant d'effectuer la noble tâche de décrotter l'arrière-train des passifs bestiaux. Je n'exercerai pas mes talents de tondeur ce jour, mais à moi de ramasser et de trier la laine.

La mauvaise réputation du marsupial
Place ensuite à l'activité du soir : la chasse à l'opossum. Ce marsupial plutôt attendrissant n'a pas très bonne réputation sous les latitudes néo- zélandaises. Pour beaucoup, c'est même le plus grand fléau écologique du pays. Importé d'Australie pour sa fourrure en 1837, il s'est reproduit très rapidement : on en compte aujourd'hui près de 70 millions en Nouvelle- Zélande. Les opposums sont de redoutables prédateurs pour le kiwi, symbole national du pays, mais aussi pour les autres oiseaux. La végétation des forêts primaires ne résiste pas non plus très longtemps à leurs assauts continus. Pour s'en débarrasser, des programmes d'éradication ont été mis en place. La chasse à l'oppossum est même devenue une activité très lucrative, puisqu'un kilogramme de fourrures se revend en moyenne 120 $ NZ (80 €).

Un pont vers nulle part
Le lendemain, je m'adonne aux joies du désherbage. Et l'après- midi, je suis Jason, le berger, dans sa tournée. Ensemble, nous rassemblons les moutons et les changeons de pâture. La vie suit son cours à Wakahoro jusqu'à ce que, quelques jours avant mon départ, Richard me dépose avec mon vélo à proximité du Bridge of Nowhere , à quarante kilomètres de la ferme. Ce pont, où aucune route ne mène, est perdu dans le Wanganui National Park. Il fut construit en 1935 pour désenclaver la vallée Mangapurua qui, à l'époque, était habitée par quelques familles de pionniers. Le gouvernement leur avait donné la mission de développer cette région. Les débuts furent prospères, mais l'éloignement, les difficultés d'accès et des problèmes économiques obligèrent la majorité des colons à abandonner leurs propriétés. Après une crue très importante, le gouvernement décida de fermer la vallée et les trois dernières familles quittèrent leurs terres.
Sur l'étroit chemin que je parcours pour rejoindre Whakahoro, je traverse les parcelles de ces anciens colons. De nombreux indices trahissent le passé de cette vallée : de vieilles clôtures rouillées et, au loin, une cheminée encore debout, seule au milieu d'une prairie. Cette immersion à la ferme, au cœur de l'île du Nord, restera une de mes plus belles expériences . Je reprends la route plein d'énergie sur les traces du passé volcanique de l'île, pour quelques jours de randonnée dans les paysages lunaires du massif de Tongariro ...

< Texte et photo Arnaud Vens (62)

En savoir plus

_Trajet.
Vous pouvez vous rendre àWhakahoro par vos propres moyens, mais si vous optez pour le volontariat, quelqu'un peut venir vous chercher au village National Park. _Volontariat (Wwoofing). Pour plus d'informations, visitez le site blueduckstation.co.nz

_Hébergement. Plusieurs modes d'hébergements sont disponibles, le plus abordable reste le campsite du Doc (10 $ NZ la nuit).

_Canoë. La descente de la rivière Wanganui en canoë fait partie des neuf "GreatWalks" de Nouvelle-Zélande. N'oubliez pas votre canne à pêche, les truites arc-en-ciel y sont délicieuses !



mercredi, 04 décembre 2013 11:33

Le marché de l'amour


Une tradition se perd chez les Hmongs dans les montagnes du nord au Vietnam.

C’est en 1990 que j’ai découvert le marché de l’amour. Un jour par an, les minorités ethniques qui vivent dans les montagnes du nord du Vietnam se rassemblent pour chanter, danser, faire la cour et plus si affinités.

L’amour y est libre, totalement, sans mensonge ni tabou, le temps de l’équinoxe de printemps.

Selon les ethnologues avec lesquels j’ai travaillé, c’est le seul endroit au monde où la femme est l’égale de l’homme sur le plan de l’amour et du sexe.

Le Marché de l’amour traite d’un sujet apparemment léger, mais en arrière-plan se trame la disparition d’une tradition.

En arrivant à Sapa, nous apprenons que le marché n’a plus rien à voir avec celui que j’avais connu. Effectivement, depuis que le Vietnam s’est ouvert au tourisme de masse, le marché se déroulait sous le regard des touristes venus du monde entier.

Changer la caméra d’épaule
Ce que je voyais était pathétique. Je me devais de filmer une tradition en voie de disparition... Parmi les couples présentés, il y avait un couple d’amants que j’ai suivi pendant plusieurs jours avant de comprendre qu’ils étaient mari et femme. Je les ai donc abandonnés en cours de tournage. De cette expérience, j’ai appris qu’il ne fallait pas se fier uniquement aux témoignages des protagonistes et qu’il faut conduire une enquête parallèle de façon rigoureuse.

J’ai contacté un couple de musiciens hmongs.

Après plus de 3 h d’escalade depuis le village au milieu de rizières en terrasse, nous sommes arrivés chez eux épuisés. Il était 5 heures et il ne nous restait plus que 45 minutes de lumière au grand dam du chef-opérateur. J’ai pris la décision de rester en immersion dans cette famille pendant trois semaines. Aujourd’hui, je me dis que sans ce contact de proximité, je n’aurais jamais obtenu de telles confidences de leur part, parfois triviales, souvent émouvantes !

Je n’oublierai jamais le sourire et la voix de Lyman May, notre héroïne, au bonnet rouge de l’ethnie Dao. Elle nous parlait d’amour et de sexe, devant son mari. C’était ensuite cocasse de rencontrer son amant ainsi que l’épouse de celui-ci. Situation digne d’un vaudeville de chez nous. Mais là-bas on en parle sans aucune hypocrisie.

Filmer le marché de l’amour, c’est capter une journée éphémère, mais aussi une coutume en voie de disparition. En effet depuis le début des années quatre-vingts, les Hmongs subissent une “extermination” en Thaïlande et au Laos dans l’indifférence totale de la communauté internationale. Dans cette région du monde, le Vietnam est le seul à protéger ses minorités ethniques. À l’heure où les pays développés s’intéressent enfin à la protection de l’environnement, les Hmongs, qui vivent en totale harmonie et respect avec la nature, vivent là une bien tragique ironie. Devons-nous ignorer la mort annoncée de cette ethnie et de leurs traditions ?

< Texte et photo Philippe Rostan
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