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Ethiopie (21)

Ethiopie





Ô ! ĒTHIOPIE !

DU 09 AOUT AU 09 SEPTEMBRE 2011

Terre de forts contrastes, l'Ethiopie demeure un pays fascinant. Depuis la haute antiquité elle fascine les esprits avides de découvertes. Elle abrite en son sein plus de 80 peuples distincts qui ne cessent d'étonner et d'interpeller le voyageur. Pour lui, un rude parfum d'aventure se transforme rapidement en sensations fortes. Les ethnies aux structures tribales, extrême variété de populations, perpétuent des structures sociales et des croyances ancestrales aux mystères insondables.

Un exemple d'étonnement mystérieux parmi d'autres !

A l'est du pays, la ville d'Harar s'enorgueillit d'une des attractions des plus spectaculaires d'Ethiopie : le repas servi le soir aux hyènes dès la nuit tombante.

Un homme lance un appel. Bientôt, ces redoutables carnassiers lancent des cris caractéristiques et des yeux luisants apparaissent dans la pénombre. Les animaux s'approchent avec prudence et saisissent les morceaux de viande que leur tend un homme. Chacune prend part au festin dans un concert d'os brisés et de ricanements.

Ce cérémonial se confond avec l'identité même de la ville.

S'appuyant sur des mythes et des légendes, l'Ethiopie est un pays que l'on ne comprend jamais tout à fait et qui semble s'éloigner au fur et à mesure que l'on croit s'en approcher.

Ethiopie2biispdf-pagesRepas des Hyènes
CAP AU SUD, DANS LA VALLEE DU RIFT

Elle s'avère être un formidable terrain d'exploration conduisant vers une mosaïque ethnique saisissante.

Sur la route, ensuite sur la piste, on circule entre 2 haies de charrettes tractées par des ânes, des chevaux, des zébus, des chameaux, souvent chargées d'épineux, mais aussi de légumes et autres produits hétéroclites.

A 525 km au sud de la capitale Addis Abeba, Arba Minch propose une incursion sur le lac Chamo. On y côtoie des dizaines de crocodiles mesurant 6 à 7 m de long. Ils somnolent sur la berge dans une immobilité trompeuse. A 30 cm de la gueule de l'un d'entre eux ne reste que la paire de tongs d'un pêcheur imprudent. L'an dernier, sur la même embarcation que la nôtre une femme a été happée.

Pour ce genre de voyage, il n'existe pas d'assurance « tous risques ».

Dans une anse, se concentre une importante colonie d'hippopotames qui, éberlués, nous regardent passer.

→ LES KONSO

Plus au Sud vit l'ethnie des Konso. Pour les rencontrer une autorisation doit être obtenue auprès d'un des dignitaires du village. Ils vivent dans des enclos fortifiés par des entrelacis de troncs d'arbres et de branchages, ce qui témoigne des relations conflictuelles qu'ils entretiennent avec leurs voisins Borana. A l'abri de ces remparts chaque famille dispose d'un lopin de terre délimité par des troncs dressés. A l'intérieur y vivent pêle-mêle les hommes et les animaux. Leur vie, de système clanique, est exogame et patrilinéaire.

→ LES BORANA

Presque à la frontière du Kenya, après Yabelo, sont installés les Borana. Ce sont d'authentiques guerriers. Ils considèrent toutes les autres ethnies comme ennemies et défendent avec acharnement leurs puits et leurs terrains de pâture contre toute intrusion.

La piste rectiligne s'étire au cœur de terres rouges arides où l'on circule sous un soleil de plomb. La végétation clairsemée est dominée par de très hautes termitières. Des caravanes de chameaux transportent du sel.

C'est dans cette région que l'on découvre les puits Borana, curiosité unique en Ethiopie dont on parle peu mais qui, à eux seuls, valent le déplacement. Si certains, de structures modestes se situent à proximité du voyageur classique, il faut s'enfoncer beaucoup plus loin dans les terres et déjà côtoyer les hommes armés de Kalachnikov pour découvrir des installations de structures que je qualifierai de travaux pharaoniques au regard des moyens employés pour édifier ces puits.

La quête de l'eau en ce milieu hostile reste la clé de voûte de la survie des Borana.

Ces puits impressionnent par leur profondeur et semblent se perdre dans les entrailles de la terre. C'est un système étonnant de génie. De longs corridors d'une centaine de mètres en pente raide ont été aménagés afin d'y acheminer les troupeaux. Un réservoir se situe à une quarantaine de mètres de dénivelée, contre la paroi abrupte. Au pied de l'abreuvoir a été creusé un puits de 20 à 25 mètres de profondeur. A l'intérieur le long de la paroi, ont été aménagées des niches en paliers dans lesquelles des hommes en équilibre se passent de mains en mains, depuis le fond, des récipients remplis d'eau qu'ils déversent de réservoir en réservoir, ceci jusqu'à ce que l'abreuvoir soit atteint.

Inutile de préciser qu'il n'y a pas de lumière à l'intérieur du puits...

Ce travail exténuant est rythmé par des chants. Ici, règne une atmosphère de cathédrale !

Dure est la leçon pour nos sociétés en état de pléthore en tout genre !

Ethiopie3Troupeau pénétrant dans le corridor.
Autre curiosité étonnante : les lacs alcalins situés au fond des cratères.

Dans une eau noire et glaciale, les forçats du sel plongent nus jusqu'à 5 m de profondeur et refont surface avec une brassée de boue noire leur dégoulinant le long du corps. Gorgée de sel, elle servira à l'alimentation du bétail.

Ils sont frigorifiés. Après quelques minutes passées sous les rayons ardents du soleil, se répète l'opération. Sans protection, aucune, rongés par le sel, leur état physique se dégrade rapidement.

CAP A L'OUEST AU CŒUR DES PEUPLES DE LA BASSE VALLEE DE L'OMO.

Ici se concentre plus de 20 peuples distincts qui se contestent des parts de territoire. Depuis toujours, semble-t-il, les rapports entre les différents groupes sont tendus.

Installées dans une région des plus sauvages et des plus reculées du continent, ces ethnies vivent en marge de l'histoire éthiopienne. Elles continuent de perpétuer leurs rites ancestraux auxquels elles ont hélas ajouté la violence. La Kalachnikov fait aujourd'hui partie de la panoplie d'une majorité des hommes de la région.

Bien souvent en provenance du Soudan voisin, mais aussi des actes de piraterie des côtes de Somalie, les armes se sont répandues de façon alarmante. Les conflits sont devenus plus sanglants. Elles favorisent un sentiment de puissance et ravivent l'instinct de preuves de courage et de bravoure.

Brigandage, vol, racket se développent. Il est aisé de comprendre que pour leur rendre visite il est bien sûr recommandé de ne pas jouer au cow-boy...

ethiopie4La kalachnikov fait hélas partie de la panoplie
C'est l'un des peuples des plus fascinants de la région. Ils expriment leur sens esthétique dans la parure et les décorations corporelles. Les hommes sont ceints par un pagne à carreaux très court bien souvent retenu par une cartouchière garnie. Ils ont les cuisses et les mollets enduits de peinture blanche.

Pour cacher leur nudité les femmes sont vêtues de peaux de bêtes, bien souvent de chèvres ou de vaches, une devant, une derrière, incrustées de perles et de cauris. Les parties nues du corps laissent apparaître larges cicatrices et saillantes scarifications.

Les jeunes filles démontrent qu'elles sont dignes de courage vis-à-vis de leur futur mari en se faisant fouetter le dos jusqu'au sang, ce qui, par la suite, provoque de magnifiques scarifications. Leur chevelure, mise en ordre par d'innombrables petites nattes, est enduite de beurre auquel on a ajouté de la poudre de couleur ocre. Les rayons ardents du soleil font s'écouler le mélange sur leur cou et leur dos scarifié.

Ils vivent dans l'une des régions des plus arides de la savane du sud-ouest éthiopien. Ici, seules les termitières de plusieurs mètres de haut brisent la ligne d'horizon. Aussi, arme sur l'épaule, les hommes partent pendant plusieurs mois avec leur troupeau afin de trouver de quoi nourrir le bétail.

C'est dans cette ethnie que le passage de l'enfance à l'âge adulte, pour les garçons, se symbolise par ce qu'ils appellent « le saut des taureaux ». Ils doivent sauter sur l'échine du premier et parcourir sans trébucher la rangée de 30 dos, puis recommencer en sens inverse.

Gare à celui qui échoue !!!

La culture des Hamer semble impénétrable à toute influence extérieure.

Après avoir soigné quelques plaies purulentes, nous obtenons l'autorisation de dresser notre toile de tente dans l'enceinte de l'un de leur village.

→ LES DASSANETCH

Quelques jours plus tard il est décidé de rendre visite aux membres des Dassanetch. Ils se répartissent sur les 2 berges de la rivière Omo, juste après la minuscule localité d'Omorate, ainsi que sur une partie du territoire Kényan, occupant la partie la plus méridionale du delta de l'Omo. Ethnie belliqueuse, ils n'hésitent pas, armés de la devenue traditionnelle Kalachnikov, d'entreprendre des razzias de bétail chez leurs voisins.

L'authenticité la plus marquante se situe de l'autre côté du fleuve Omo, aussi, pour le traverser devons-nous nous contenter d'un simple tronc d'arbre aménagé en pirogue. Pour pénétrer à l'intérieur, il est indispensable de se présenter le corps en travers, le notre étant trop large pour s'infiltrer normalement dans l'échancrure. Il est facile de comprendre que le retournement de notre ustensile de navigation nous serait fatal !

Bien que l'Omo coule à proximité des villages, après avoir établi un contact respectueux : tel que par exemple la mise d'un genou au sol, nous constatons que les gens rencontrés sont crasseux et dégagent une odeur âcre et désagréable.

Ils logent dans des huttes ogivales de branchage savamment enchevêtré qui résistent aux forts vents de sable.

Les femmes sont décorées d'attributs hétéroclites. Les hommes se déplacent, chassent, gardent leur troupeau portant négligemment leur arme en bandoulière.

La personne qui nous accompagne part dans un éclat de rire significatif. Il vient de lui être précisé que, depuis que les chinois effectuent des recherches pétrolières dans la région, tous les chiens ont disparu ...

Particularité étonnante : un petit trou a été percé sous la lèvre inférieure de chaque membre du clan par lequel ils évacuent l'eau contenue dans la bouche pour se laver les mains.

En cas de maladie, ils sont alimentés par cet orifice.

→ LES NYANGATOM

Ce petit peuple vit dans la même région. C'est peu dire qu'ils sont également coupés du monde. Nomades, ils suivent leurs troupeaux. Parmi eux, des jeunes hommes armés assurent la sécurité du groupe. Les femmes, recouvertes de peaux de chèvres jusqu'aux talons, portent des colliers de perles multicolores pesant plus d'un kilo. Les hommes se déplacent avec un petit repose-tête dont ils se servent quand ils s'allongent sur le sol, et avec un minuscule trépied pour s'asseoir.

La dote de l'attribution d'une épouse s'élève à environ 100 vaches ou encore 300 chèvres. En cas de décès du mari, le père de celui-ci peut exiger à son tour une dote de la même valeur.

→ LES KARO

Après avoir butté contre la frontière du Soudan, cap tout au nord. Contrairement aux autres tribus les Karo se sont sédentarisés. Ils ont installés leur village en surplomb de 50 mètres au dessus du fleuve Omo. Ils exhibent des peintures corporelles multicolores, un art dans lequel ils excellent, ce qui leur confère parfois des silhouettes hallucinantes. Ils cultivent le tef, le sorgho qu'ils pilent entre 2 pierres. D'abord moins farouche que les autres tribus, ils nous autorisent à dresser notre toile de tente dans l'enceinte du village. Nous sommes invités à passer la soirée avec le chef.

Le repas des tribus ne varie guère.

Dans une sorte de calbasse, un mélange a été préparé à base de petits fruits, de feuilles, de sorgho écrasé et d'un alcool local, le tout en légère fermentation. Chacun boit tour à tour dans le récipient.

Le bétail est, également le pivot socio-économique et culturel des Karo.

Aussi, chaque soir, sous la couleur mordorée du soleil couchant les troupeaux d'environ 300 têtes reviennent au village autour duquel ils s'installent pour y passer la nuit.

ethiopie5Repas classique
→ LES MURSI

Dernière étape. Encore plus au nord, dans le parc national du Mago. Ici vit une des plus fascinantes ethnies d'Afrique : les Mursi, dont les femmes portent des plateaux labiaux, parfois de 15 à 18 cm de diamètre, à la lèvre inférieure.

Plus de 300 km de pistes sillonnent d'abord des escarpements vallonnés, puis une vaste plaine couverte d'étendues broussailleuses et de savane semi-aride. C'est à cet endroit que vivent les Mursi. En restant dans le circuit traditionnel on est immédiatement happés par eux, cherchant à négocier leur image pour quelques birrs, ce qui favorisent des comportements désagréables, voire agressifs, influencés par l'argent qui reste malheureusement le seul lien entre les Mursi et les visiteurs.

Nous privilégions des villages plus reculés ce qui implique d'endurer des pistes particulièrement chaotiques.

La récompense sera à la hauteur des difficultés rencontrées.

De traditions belliqueuses et agressives l'approche des Mursi impose encore plus de prudence, plus de tact, plus d'attitude respectueuse.

Les hommes arborent l'incontournable Kalachnikov. L'erreur pourrait être fatale.

Ne pas perdre de vue également que, comme au sein de toutes les populations d'Ethiopie, ici aussi le Khat fait des ravages et rend leurs réactions imprévisibles.

Les femmes portent aux oreilles de larges disques et d'encore plus impressionnants labrets de terre cuite insérés dans la lèvre inférieure.

Le percement a été effectué à l'aide d'une pointe rougie au feu. Ensuite la lèvre a reçu des labrets de plus en plus importants, le plus grand pouvant atteindre 18 cm de diamètre. A n'en pas croire ses yeux ! Cette coutume aurait été destinée à décourager les esclavagistes lors des razzias...

Les hommes, parmi lesquels se trouvent les derniers guerriers nus d'Afrique, arborent d'importantes scarifications et des peintures corporelles purement esthétiques. Ils règnent en maîtres sur cette région reculée d'Ethiopie.

Très élancés, ils couvrent rarement leur soyeuse et imberbe peau noire ébène qui porte les cicatrices des combats qu'ils ont livrés, preuves de leur vaillance.

Les Mursi ont la réputation, de par leur instinct guerrier, d'être en permanence en conflits larvés avec leurs proches voisins. Ils se querellent régulièrement avec les Hamer, desquels ils sont pourtant séparés par un grand territoire de broussaille aride. Pour s'aguerrir, ils pratiquent des duels au bâton d'une rare violence !

D'abord réticents, ensuite acceptant notre venue nous passerons un séjour agréable en leur compagnie.

Je suis fasciné par tous ces petits peuples vivant sur notre belle planète. Ma vie sera si éphémère que je n'en rencontrerai qu'une infime partie et, uniquement pour ceci, je le regrette.

Cela peut paraître désuet mais reste sans importance face à la beauté du Monde ! Puissent un jour s'en rendre compte les hommes de notre monde dit « civilisé ».

Dans ce cycle de vie il est probablement déjà trop tard mais, à l'évidence, il y en aura d'autres car, au regard de l'existence de « Lucy » le futur se décline, lui aussi, en millions d'années...

Maurice Thiney

- MEMBRE DE LA SOCIETE DES EXPLORATEURS FRANÇAIS 




Un voyage au pays de Pount, de la reine de Saba, et du mythique prêtre Jean.

Eth-Awassa_-prire_devant_lglise_2Je n’ai pas choisi d’aller en Afrique, je suis un touriste de pays froids. Seulement voilà, les hasards d’Internet m’ont mis en contact avec Serge, ancien militaire français, ayant créé une agence de voyages à Addis-Abeba. Même si j’avais vu de belles images d’Ethiopie lors de festivals ABM, pour moi ce pays était surtout lié à la famine, et à la chanson des « chanteurs pour l’Ethiopie ». Et puis il y eu plusieurs lectures glanées au hasard de mes abonnements et de fouilles dans une librairie Grenobloise. Et c’est ainsi que je me suis retrouvé à m’intéresser à ce pays et à y envisager un séjour.

Je n’ai pas non plus choisi la durée. Elle est apparue « comme cela » entre le programme que m’avais prévu Serge, mon souhait d’y ajouter des journées de repos,et   quelques jours pour m’acclimater. Finalement une dernière modification effectuée pour ne pas arriver le jour du noël éthiopien fera que je partirai quarante jours. Mais pouvait-il en être autrement dans un pays aussi lié à la Bible ?

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