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Namibie (7)

Namibie


Évasion en Bavière Atlantique 

Naminie1Une station balnéaire fleurie, de charmantes maisons colorées à colombages, des inscriptions allemandes en caractères gothiques, une excellente bière omniprésente, et pourtant vous n’êtes pas sur une plage de la Baltique !

En fait, vous êtes en Afrique, et plus précisément en Namibie. Dans la petite bourgade kitsch de Swakopmund, coincée entre l’Atlantique et le désert du Namib, les noms germaniques de Bismarckstrasse, Deutsches Haus, Altes Amtsgericht, Die Kaserne, Ottavi Bahnhof ou Kaiserliches Bezirksgericht font partie du quotidien et n’étonnent plus que les touristes.

Car si la Namibie est une merveilleuse mosaïque de paysages idylliques, elle est aussi un formidable melting-pot de races qui fut, pendant trente et un ans (1884-1915), colonie allemande.

Ici, l’Empire germanique rêvait d’étendre son hégémonie sur l’Afrique lorsque la Première Guerre mondiale brisa ses espérances. Mais l’Allemagne n’a pas quitté la Namibie pour autant : aujourd’hui ses concitoyens représentent près de 20 % de la population namibienne, ils possèdent leurs clubs et leurs journaux. La rue principale de la capitale Windhoek (prononcez “Venntouk”), s’est longtemps appelée Kaiserstrasse avant d’être rebaptisée avenue de l’Indépendance, l’Oktoberfest et les carnavals sont toujours célébrés, et l’on parle l’allemand de Lüderitz à Swakopmund. Même les traditions ont été préservées, et beaucoup de femmes de la tribu Herero ont adopté ces robes aux couleurs vives rehaussées d’un corsage noir orné de motifs dorés, autrefois à la mode à Berlin. Sidérante vision sous le ciel de l’hémisphère austral !

Des pelouses au cordeau. Côté architecture, Swakopmund la Bavaroise est une cité luthérienne totalement imprégnée d’une culture coloniale désuète. Entre l’impétuosité de l’océan et la fournaise du plus vieux désert du monde, le Namib Naukluft, d’élégantes constructions roses et jaunes, de style “Art Nouveau”, trônent parmi les parcs fleuris, les arbres tropicaux, les jardins luxuriants et les pelouses taillées aux ciseaux à ongles.

Namibie2L’ancienne gare est devenue un luxueux quatre-étoiles-casino et de belles boutiques bordent les rues non goudronnées du centre ville, côtoyant les galeries prestigieuses de la petite zone piétonne. À Swakopmund, ni marché coloré ni animation à l’africaine, ni vieilles et pétaradantes guimbardes : seulement d’onéreux 4x4 japonais et de rutilantes berlines allemandes incongrues dans cette oasis perdue au milieu des sables. Et au carrefour, c’est le premier arrivé qui a la priorité ! Même les forêts noires du Café Anton, à l’Hôtel Schweizerhaus, ne sont que mirages défiant l’univers minéral.

Une machine à vapeur devenue monument national. Un haut phare rappelle l’époque où la ville était le port principal de ce pays que l’on appelait naguère le “sud-ouest africain”. Walvis Bay, à 30 km, occupe maintenant la première place et, entre les deux cités, on pratique le ski, le parapente ou le quad sur les dunes, tandis que des milliers de flamants roses parcourent inlassablement les 100 km de grève.

À l’entrée de la “ville blanche”, tantôt balayée par des vents de sable, tantôt baignée dans un brouillard côtier revitalisant, une étrange rencontre : celle d’une locomotive abandonnée en plein désert. C’est la “Steam-Ox” du lieutenant Edmund Troost, qui avait été chargé de la convoyer d’Allemagne à Swakopmund à l’époque de la ruée vers le sud diamantifère. Il s’apprêtait à savourer son heure de gloire après avoir vaincu mille calamités quand, à quelques kilomètres du but, la Swakop River déborda. Désespéré devant ce phénomène rarissime, Troost renonça et abandonna sur place la machine à vapeur qui devint monument national. Elle fut baptisée Martin Luther, en souvenir des paroles que le réformateur prononça en 1521 « Je reste ici ! Que Dieu me vienne en aide car je suis incapable de continuer seul ! »

Patrick Galan




Le désert du Namib, l’autre afrique…

Dans ce no man’s land qu’est la Namibie, un territoire grand comme la France, l’Angleterre et le Benelux réunis, pour 1,8 million d’habitants seulement, tout est si exceptionnel que Dieu, dit-on, l’a créé un jour de colère…
Et c’est là qu’il est encore possible de découvrir le vrai spectacle de la nature.


Namibie1Coincés entre l’Angola et l’Afrique du Sud, bordés à l’Est par le Botswana et le désert du Kalahari, les plus beaux paysages du continent africain sont namibiens et impressionnants de diversité : montagnes couvertes d’une végétation clairsemée, plaines pierreuses se fondant dans l’infini minéral, dunes couleur abricot ou réserves animalières paradisiaques.

Tout procure immédiatement au voyageur un indescriptible sentiment de liberté. Et parfois, pourtant, au milieu du désert, on se surprend à parler à voix basse pour ne pas perturber l’équilibre divin de cette époustouflante beauté.

Ce véritable Eden pour animaux sauvages et oiseaux multicolores (70 % des oiseaux recensés sur Terre se trouvent en Namibie), cette Arche de Noé humaine, dont 20 % de la population est d’origine allemande, abrite des ethnies très diverses, comme ces Boshimans dont on se rappelle l’irrésistible “clic langage” dans le film Les Dieux sont tombés sur la tête. Les individualistes désireux de vivre une expérience originale de “grande aventure” ne peuvent qu’être subjugués par une destination aussi magnifique, à peine découverte par le tourisme.

Le royaume de la welwitschia. Pour un premier voyage, un parcours organisé est vivement recommandé et l’on peut, par exemple, aborder la Namibie par ce qu’elle a de meilleur : le désert du Namib (“Pays où il n’y a rien”, ou “Terre de personne” en langue nama). Toute la splendeur du pays est en effet concentrée dans le Namib-Naukluft Park, l’un des plus grands parcs nationaux du monde. Sur un territoire de plus de 23 000 km2, le Namib forme l’un des plus anciens et plus arides déserts du monde. Il résulte d’un courant froid, le Benguela, qui se dirige de l’Antarctique vers le Nord et retient l’air humide, en le condensant.

La partie ouest du Namib n’est qu’une mer de dunes parsemée de “pans” où oryx, springboks et autruches viennent se désaltérer après les rares pluies qui reverdissent le désert. Ces ondées salvatrices ont également permis la survie de la célèbre welwitschia mirabilis, une curiosité botanique rescapée de la préhistoire, dont certains spécimens, datés au carbone 14, ont avoué plus de 1 500 ans ! Ses feuilles tordues, qui peuvent atteindre plusieurs mètres, sont mollement affaissées sur le sol dans un enchevêtrement végétal unique. Pour les voyageurs plus expérimentés, un circuit en voiture de location peut être envisagé.

Namibie2Néanmoins, se rappeler que le code de la route local doit être scrupuleusement respecté, que la conduite se fait à gauche, que le hors-piste est interdit et que, lors de la planification de l’itinéraire, la grandeur du pays ne doit pas être sous-estimée (prévoir des boissons, des provisions, voire des piles, des pellicules ou des puces numériques en quantité suffisante). Les temps d’étapes peuvent varier considérablement en fonction de l’état des pistes et des impondérables (fréquents en Afrique).

Si les loueurs proposent habituellement des véhicules récents, ceux-ci sont soumis quotidiennement à rude épreuve en raison de l’état des routes. Mieux vaut donc savoir changer une roue (les dégâts sur les pneus ne sont pas couverts par les assurances). Un conseil : dans les 4x4, prévoyez des bagages souples. De plus, j’insiste sur la nécessité de faire confirmer les hébergements à l’avance. Les hôtels, les lodges ou les camps de tentes sont fréquemment complets et les autres possibilités de logement se situent souvent à plusieurs heures de piste…

À la rencontre des Topnaars. Grâce à une Sud-Africaine de Swakopmund, j’ai eu la chance de pouvoir coucher, pour la toute première fois après plusieurs semaines de négociations, dans l’un des derniers villages de la communauté la plus marginale de Namibie : les Topnaars.

namibie4Issus des treize groupes formant les Namas, les Topnaars subsistent tant bien que mal dans le désert, près de la Kuiseb River, en élevant un maigre bétail, principalement des chèvres et des moutons, et en cultivant des melons “! nara” (le “!” correspond à un claquement de la langue, comme chez les Boshimans). Ils utilisent ce “clic langage” que nous n’arrivons pas à prononcer, alors on leur sourit et ils répondent dignement d’un geste calme. Le cérémonial de la politesse doit s’accomplir avant que la rencontre ne s’instaure réellement.

Des secrets bien enfouis dans le sable.

Dans le désert du Namib, lorsque le soleil se lève au-dessus des dunes, le spectacle est phénoménal et chaque photographe amateur devient professionnel. La palette des couleurs est prestigieuse : toutes les teintes du rose au violet, tous les ocres, tous les mauves sont un ravissement de chaque seconde. La lumière joue sur les arêtes et le soleil, tel un magicien, transfigure les nuances. La nuit, il suffit juste de tendre la main pour caresser la Croix du Sud ! Dans cet univers implacable, la moindre touffe d’herbe fait figure d’oasis où plus de deux cents variétés de scarabées, de scorpions, d’araignées et de serpents rivalisent d’ingéniosité pour s’adapter à l’environnement.

Car, au contraire du Sahara, le Namib est un désert vivant dont la chance est la proximité de l’océan et de ses brumes matinales. Certains insectes, appelés des “buveurs de nuages”, creusent des rigoles dans le sable afin que le brouillard, source de vie, s’y condense. Ainsi, toutes les espèces survivent en “économie de pénurie”.

On savait que le désert était complexe. Mais même lorsqu’on l’a exploré en tous sens, celui du Namib garde ses secrets enfouis bien au chaud dans son sable.

Texte Patrick Galan (74)

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