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Carnets de route

<  Bons plans de Frédéric (2016)

Quand j'y suis allé
J’ai séjourné en Colombie du 28 novembre 2015 au 27 janvier 2016, donc en très haute saison touristique. En conséquence les prix des hébergements et des transports étaient plus élevés qu’en temps normal, mais cela n’a pas trop affecté mon budget car la Colombie reste un pays pas cher et j'ai réussi à faire du couchsurfing (logement gratuit chez l'habitant).

La météo que j'ai eu
Très bonne dans l’ensemble, un temps estival ensoleillé, parfois caniculaire comme à Cali ou dans le désert de Tatacoa et parfois frais comme dans la capitale Bogota mais avec quand même quelques épisodes pluvieux. A noter que le phénomène El Nino a beaucoup perturbé le rythme habituel des saisons (par exemple à Cali il faisait 4 à 5 degrés de plus que la normale avec une très longue période de sécheresse alors que normalement c’était la saison des pluies).

Mes coups de coeur
Je dirais que l’ensemble de ce séjour colombien a été un coup de cœur, tout d’abord pour l’exceptionnel accueil de ses habitants, pour l’atmosphère de fête quasi permanente (la Colombie c’est un véritable tourbillon de musique et de danse, en particulier en décembre) mais aussi parce qu’il y a beaucoup de choses à voir et à faire dans ce pays.
J’ai beaucoup aimé les superbes plages du Parc Tayrona, ça ressemble aux plages de la côte de granit rose en Bretagne mais avec le rose en moins et les palmiers en plus…
J’ai adoré le petit village de Jéricho au milieu des montagnes avec son architecture coloniale.
J’ai adoré l’atmosphère de fiesta de Cali, il y a une énergie vraiment particulière dans cette ville et ses habitants dansent magnifiquement la salsa (jeux de jambes et déhanchements magnifiques).
Coup de cœur également pour le très beau désert de Tatacoa avec ses superbes cactus et ses très jolis petits canyons.
Je me suis senti magnifiquement bien dans le petit village au style colonial de Mongui entouré de jolies montagnes, je me serais presque crû dans la Drôme provençale…
Mon dernier coup de cœur fut Puerto Narino dans l’Amazonie colombienne : ce petit village en bordure du fleuve Amazone m’a totalement charmé, par sa beauté, sa tranquillité (voitures et motos interdits), par l’extrême gentillesse de ses habitants, par la marche de nuit que j’ai effectué dans la jungle (au programme : grenouilles vénéneuses, tarentules et autres insectes locaux) et par l’observation des dauphins et la baignade dans l’Amazone.

Trek de 4 jours de la Ciudad Perdida
J'ai fait ce trek avec une agence, en compagnie de 8 autres touristes dont une famille de colombiens. C'est un trek qui se fait normalement en 4 jours / 3 nuits (ce que je recommande) mais certaines personnes le font en 5 jours / 4 nuits (unique intérêt : permettre aux personnes qui sont très très fatiguées de se reposer pendant 1 jour à mi parcours et de profiter de la rivière pour se baigner ; penser à emporter un bouquin si vous la faites en 5 jours !).
Pour quelqu'un qui fait 1 à 2 heures de sport par semaine, ce trek n'est pas super difficile (par contre on transpire beaucoup à cause de l'humidité). Par contre je déconseille ce trek aux personnes qui ne font jamais de sport ou qui fument beaucoup (car il y a quelques bonnes montées quand même), il y a des gens qui n'arrivent pas à finir le trek à pied et qui terminent sur un cheval.
Penser à emporter un maillot de bains car on peut se baigner à plusieurs endroits dans la rivière (près des refuges) et ça fait vraiment du bien de faire trempette après avoir bien transpiré !
On marche dans de petites montagnes dans la forêt, la végétation est très belle, par contre les vues (les panoramas) ne sont pas très spectaculaires.
Par contre, les ruines indigènes sont plus belles que ce que j'espérais, il y a de quoi faire quelques très jolies photos.
Il y a eu peu de moustiques (trek fait début décembre) et on a dormi sur de vrais matelas tous équipés de moustiquaire (il y a quelques hamacs mais je suppose qu'ils servent uniquement en très haute saison touristique, lorsque tous les matelas sont occupés).
Je trouve le prix du trek un peu cher même si c’est du « tout inclus » (700 000 COP = 225 euros), prix qui augmente de 100 000 COP chaque année... Les agences s'en mettent clairement plein les poches mais impossible de faire ce trek sans agence. Par contre certaines agences acceptent de baisser un peu le prix si on insiste un peu. Chaque groupe a son guide et son cuisinier (et son âne pour porter la nourriture), mais je n'ai pas l'impression qu'il y a ait de grosses différences sur la qualité de la nourriture selon les agences. Je suis passé par une petite agence (Guias y Baquianos Tour) et j'en ai été très satisfait, notre guide de 50 ans était très professionnel et nous a donné plein d'explications sur les ruines, et notre groupe était de taille raisonnable (9 personnes). Dans le groupe d'à côté, 2 filles sont parties avec l'agence Wiwa Tours (qui est la seule à fournir un guide local issu d'une tribu indigène) mais elles sont été déçues car le guide parlait mal anglais et mal espagnol (ce que confirme plusieurs avis que j’ai lus sur Tripadvisor), et au final elles ont écouté les explications de notre guide !
Ah, dernière chose concernant le matériel : si vous avez 1 ou 2 bâtons de randonnée, prenez-les ! Cela vous évitera quelques chutes et glissades (surtout s'il pleut) ; de bonnes chaussures de jogging suffisent, mais des chaussures de montagne c'est encore mieux.
Conclusion : belle rando assez sportive, jolies ruines, mais un peu cher.

Le parc Tayrona et ses plages
J’y suis allé juste après le trek de la Ciudad Perdida, pour reposer mes muscles fatigués. Le parc Tayrona ce sont de superbes plages auxquelles on accède après au moins 2 heures de marche (si on marche jusqu'à Cabo San Juan). Pour ceux qui connaissent, cela ressemble à la Côte de granit rose en Bretagne (le rose en moins et les palmiers en plus) et aux splendides plages de Gokarna en Inde du sud. Quelques grandes plages et quelques petites plages dans des jolies criques. On dort en hamac ou en tente (que les campings louent). Y aller seulement pour la journée n'est pas une bonne idée, car les 5 heures de marche aller-retour ne vous laisseront que peu de temps pour apprécier les plages ! Possibilité de faire le trajet à cheval.

Ce que j'ai moins aimé
Peu de choses. Des détails. Les gros embouteillages de Bogota à l’heure de la sortie des bureaux. L’absence de métro dans toutes les grandes villes (sauf Medellín), pour cause de corruption importante des hommes politiques qui s'en mettent plein les poches. J’ai moyennement apprécié aussi le fait de devoir faire très attention lorsqu’on marche dehors quand il fait nuit (les rackets sont plus courants que chez nous), mais c’est la même chose dans toute l’Amérique latine d’après ce que j’entends... Je n'ai pas aimé l’Aguardiente (alcool local très populaire qui ressemble un peu à notre Ricard). J'ai été bien triste que mon téléphone portable soit mis définitivement hors service par la très forte humidité de l'Amazonie (la prochaine fois j'achèterai un étui étanche pour téléphone portable, ainsi qu'un chiffon déshumidificateur). Voilà, je crois que c’est tout. La Colombie m’a enchanté, peut-être davantage encore que le Mexique.

Ce que j'ai mangé
La nourriture d’ici est à l’image des Colombiens : très riche (pour ne pas dire un peu grasse), jamais dans la demi-mesure, un peu épicée (mais pas trop) et en grande quantité pour la partager… Ici il faut aimer la viande (à part à Bogota, peu d'espoir de trouver des restos végétariens), et pas qu’un peu puisque l'on peut en manger 3 fois par jour ! Et il vaut mieux aimer le riz ! Parce qu’ici, ça n’est pas un problème de garnir un plat de pommes de terre, de frites, de bananes plantain et de riz ! Tout ensemble, et bon courage pour la digestion !... Les Colombiens achètent souvent de la nourriture presque de manière compulsive. Mais comme ils sont de grands sportifs et qu’ils dansent souvent la salsa, presque personne n’est gros ! Voici quelques plats que j'ai testés (il y en a plein d'autres, mais impossible de me souvenir de tous) :
- la Bandeja Paisa : Le plat typique de la ville de Medellin. Il s’agit d’une assiette énorme composée de riz, de haricots, de porc frit, d’oeufs, de patacones (galettes frites de banane plantin).
- le Tamal : Viande de poulet servie dans une purée de farine de mais avec des légumes et cuite dans une immense feuille de bananier, ce qui lui donne un petit goût parfumé
- le Sancocho : soupe au poulet servie en entrée
- le poulet roti/Poulet frit : Impossible de parler de cuisine en Colombie sans évoquer le poulet qu’on trouve partout. Il est roti à la broche (asado) ou alors frit (frito)
- le Pastel de pollo (chausson en pâte feuilletée fourré au poulet)
- les Buñuelos : beignets tous ronds farcis de divers ingrédients
- le Mondango : équivalent de notre boudin noir
- Empanadas : beignets frits fourrés à la viande ou au poulet (parfois des empanadas végétariens trainent, mais ici c’est très mal vu de ne pas manger de viande), que l’on garni de multiples sauces
- les Arepas : petits galettes de farine de mais qui accompagnent la plupat des repas, mais que je trouve assez étouffe-chrétien...
- le poisson grillé : servi la plupart du temps avec des patacones, du riz blanc et de l’avocat
Sur le littoral, poissons, crustacés et fruits de mer sont au rendez-vous.
- les salades de fruits : absolument délicieuses, elles sont servies avec du fromage (type mozarella), de la glace et de la crème
La Colombie présente une diversité incroyable au niveau des fruits et on trouve beaucoup de commerces qui proposent toutes sortes de plats à base de fruits, des glaces, des salades, des jus.
Le petit déjeuner (repas sacré pour moi…) est ici un repas salé, très peu différent de ce que l’on sert à midi, mais souvent avec des œufs en plus. Il se prend souvent dans les boulangeries, avec un chocolat chaud ou un café. Le petit-déjeuner colombien se compose donc habituellement d’une arepa (galette de maïs cuites sur plaque, en général fourrée au fromage), d’un jus de fruits et d’oeufs. Sans oublier le tinto, le petit café.
Boisson plus populaire au petit-déjeuner peut-être que le traditionnel jus de fruits, l’Agua de panela est une infusion d’eau et de panela. Elle est faite en fondant un morceau de panela, qui est un bout de sucre de canne solide, que l’on mélange avec de l’eau bouillante et auquel on ajoute une tranche de citron. Cette boisson peut être servie chaude ou froide et c’est très typique d’y rajouter un bout de fromage doux et un morceau de pain.
Côté boissons chaudes, l’autre spécialité colombienne au petit-déjeuner est le chocolat chaud, parfois servi avec un morceau de fromage doux que l’on trempe dans la boisson.
On trouve aussi une très grande variété de pains sucrés et salés, comme par exemple :
- le Pandeyuca, un petit pain fait de farine de yucca et de fromage.
- le Pandebono, un petit pain rond, fait de farine de maïs, farine de manioc, et de fromage.
- les Buñuelos, boules de pâte frites et sucrées et farcies de fromage blanc.
Bref, en Colombie, aucun risque de mourir de faim ou de soif !!!

Ce que je n'ai pas eu le temps de faire
Si j’avais eu plus de temps, dans le nord du pays je serais allé passer quelques jours sur les îles paradisiaques de San Andres et Providencia (plus proches du Nicaragua et de Panama que de la Colombie), je serais allé me prélasser quelques jours sur les plages tranquilles de Palomino, j’aurais fait une petite excursion dans la montagne à Minca près de Santa Martha et j’aurais poussé jusqu’à la frontière vénézuélienne pour aller voir le désert de sel de La Guajira. Dans le centre du pays, j’aurais séjourné dans la tranquille Mompox et j’aurais passé quelques jours de plus dans la « zona cafetera » (la région de production du fameux café de Colombie) pour aller visiter des plantations de café du côté de Manizales et Armenia, et surtout pour faire un treking de quelques jours dans les montagnes du Parque Los Nevados. A Cali durant la feria j’ai loupé le fameux « Superconcierto » (méga concert avec plein de stars mondiales de la musique latino) par manque d’information. Je serais bien allé faire un tour sur la côte Pacifique à Buenaventura (ville portuaire où 90% de la population est noire) notamment pour aller sur les plages et les îles qui entourent cette ville (possibilité d’y observer des baleines certains mois de l’année). Au sud de la Colombie, j’aurais pu aller assister au célèbre carnaval « Blancos y Negros » de San Juan de Pasto (début janvier) mais cela m’aurait obligé à descendre jusqu’à la frontière avec l’Equateur, et puis les carnavals ne sont pas une priorité pour moi (chacun ses goûts !). Si un jour je m’aventure du côté de San Juan de Pasto, j’en profiterai pour visiter ce qui est paraît-il la plus belle église du pays : Nuestra Señora de Las Lajas à Ipiales. Lorsque je reviendrai à  Bogota, j’irai faire un tour au lac de Guatavita, et surtout j’irai voir Caño Cristales « le fleuve aux 5 couleurs » qui est paraît-il une des merveilles de l’Amérique du sud, mais qui nécessite du temps et de l’argent pour s’y rendre (avion et taxi obligatoires) car situé quelques centaines de km au sud de Bogota dans une zone loin de toute civilisation. Enfin, last but not least, j’ai regretté de ne pas avoir le temps de faire le fameux trek de 5 jours dans le superbe massif montagneux du Parque El Cocuy (situé entre San Gil et Bogota) où se trouvent les plus hautes montagnes du pays (entre 5000m et 5500m) alors que pourtant j’y étais pile durant la meilleure période (décembre – février). Eh oui, même en 2 mois on ne peut pas tout faire, il m’aurait fallu un ou deux mois supplémentaires pour finir d’explorer les richesses de ce fabuleux pays.

Mes conseils aux voyageurs qui souhaitent se rendre dans ce pays
Le nom de ce pays a été donné en hommage à Christophe Colomb. La Colombie donne à la fois sur la côte de la mer des Caraïbes et sur la côte Pacifique. Au niveau superficie, elle est grande comme deux fois la France. La Colombie possède des frontières avec le Panama, le Venezuela, le Brésil, le Pérou et l’Equateur. La Colombie est plutôt montagneuse avec la Cordillère des Andes qui traverse le pays du Sud-Ouest au Nord-Est, mais on peut trouver également de vastes plaines. Une bonne partie de la Colombie est couverte de forêts, dont la majorité est l'Amazonie (toute la partie amazonienne est quasi inhabitée mis à part quelques tribus indigènes et quelques bandes de guérilleros).
Il n’y a pas d’obligation de visa pour entrer en Colombie pour les français.
La Colombie est un pays facile à visiter en mode sac à dos et où on se sent relativement en sécurité (à condition de ne pas aller dans les endroits déconseillés par les locaux et de faire gaffe la nuit). Pablo Escobar est mort depuis longtemps, et depuis la violence liée au narco trafic a énormément baissé (grâce notamment à la fermeté de l’ancien président Uribé). Les FARC-EP (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - Ejército del Pueblo ; en français "Forces Armées Révolutionnaires de Colombie - Armée du Peuple") et l'ELN (Ejército de Liberación Nacional ; en français "Armée de Libération Nationale") composent aujourd'hui les deux dernières guérillas encore en activité. Mais les actions de guérilla ont également beaucoup diminué ces dernières années, en partie grâce à des accords passés entre le gouvernement et les FARC.
Bref, la Colombie n’est plus un pays dangereux, on peut tout à fait s’y aventurer en tant que voyageur individuel, y compris en tant que femme.
Pour les transports, il existe un excellent réseau de bus pour voyager dans tout le pays. Pas de grandes différences de tarifs entre les compagnies. A noter qu’on paie plus cher si on achète sa place sur internet que si on l’achète directement au terminal des autobus.
On trouve des hébergements pour tous les budgets, il y a aussi des auberges de jeunesse avec dortoirs, et le couchsurfing fonctionne relativement bien dans ce pays.
Pour téléphoner, on peut acheter pour pas très cher une carte SIM colombienne prépayée.
Concernant les passages de frontière terrestres depuis / vers le Brésil :
On passe très facilement de la ville colombienne de Leticia à la ville brésilienne voisine de Tabatinga (les deux villes se touchent), il faut juste bien penser à se faire tamponner son passeport à l’aéroport de Leticia (le jour ou la veille du passage de frontière), et se faire tamponner son passeport à la police fédérale de Tabatinga (le jour ou la veille du passage de frontière). A noter que les douaniers brésiliens ne m’ont pas demandé de justificatif de sortie de leur territoire (billet d’avion), cela confirme que les passages de frontière par voie terrestre sont souvent plus faciles que par voie aérienne (en Amérique latine en tous cas). Et on trouve facilement (le mercredi et le samedi) des gros ferries pour descendre l'Amazone et atteindre la première grande ville du Brésil (Manaus), au prix de 200 reals (50 euros) qui inclut transport, nourriture et nuits en hamacs (il faut s'acheter soi-même son hamac à Leticia).

Le mot de la fin…
J’ai adoré la Colombie. Autant pour l’extrême gentillesse de ses habitants que pour la variété des choses à faire et à voir. Ce pays est un excellent compromis entre du dépaysement (pour un européen) et un mode de vie qui n’est quand même pas trop différent du nôtre (je trouve que ça ressemble au Mexique sur de nombreux aspects, sauf qu’en Colombie les gens dansent davantage), ce qui rend les contacts plus simples avec les habitants (il n’y a pas ici le fossé culturel qu’on trouve à Cuba par exemple et qui rend si compliqués les rapports avec les cubains). Lors de la préparation de ce voyage, je n’avais eu que d’excellents échos sur la Colombie de la part des autres voyageurs, et je peux dire que je n’ai pas été déçu ! La Colombie est un pays très addictif (pour les raisons que j'évoque plus haut), au même titre que le Japon (pour le mélange unique entre tradition et technologie), la Nouvelle-Zélande (pour ses paysages somptueux) ou l’Inde (pour sa singularité et sa spiritualité). La Colombie est un pays super attachant, un peu comme le Mexique mais en plus festif, du coup j'y ai prolongé mon séjour de 3 semaines supplémentaires (j’y suis resté 2 mois en tout). Les colombiens redoublent d'amabilité envers les touristes, pour montrer que la violence (Pablo Escobar, les FARC...), longtemps associée à leur pays, appartient désormais au passé.
Pour terminer, voici les morceaux de musique latinos qui cartonnaient lors de mon séjour en Colombie : "Vivir Mi Vida" de Marc Anthony, le roi de la salsa, le genre musical numéro 1 en Colombie et en Amérique latine, et "Eres Mía" de Romeo Santos, le roi de la bachata, un genre musical plus doux et plus romantique que la salsa.

Je retournerai en Colombie, c’est une certitude. Viva Colombia !!!

< Frederic http://fredalaventure.blogspot.fr/

Carthagene1Carthagena de Indias, Unica !

 

Le slogan vantant les beautés du fleuron touristique colombien est bien trouvé…

 

Oui, Cartagena de Indias est unique avec la magie qui l’entoure, provenant de son passé si riche.

 

Patrimoine historique et culturel de l’humanité de l’Unesco, Cartagena est un joyau, trésor ouvert et légendaire qui conserve les mystères des temps passés, époque révolue des pirates guettant les galions espagnols au large de sa cité marine fortifiée, la Ciudad Amurallada.

 

Cartagena de Indias, mélange de Habana Vieja et de Trinidad de Cuba, où je retrouve le même climat, la même chaleur humaine, le même accent, les mêmes expressions, le même rythme de vie nonchalant sur fond musical permanent qu’à Cuba… les liens commerciaux ancestraux qui unissaient les trois ports phares des Caraïbes espagnoles, Veracruz, La Havane et Cartagena expliquant certainement cela.

 

La baie naturelle extraordinaire, la rivière Magdalena navigable, un site épargné par les cyclones, l’arrière-pays rempli de richesses naturelles avaient notamment conduit les conquistadores à choisir ce site privilégié comme port stratégique et axe de pénétration vers le sud, seule manquait l’eau potable, récupérée par un astucieux système de canalisations et de citernes intégrées aux kilomètres de murailles entourant la cité.

 

Carthagene3Ombre au tableau cependant, une partie de la fortune coloniale de Cartagena vint d’un commerce fort peu enviable, le commerce des esclaves dont la ville jouissait du monopole pour tout le royaume de Nouvelle Grenade et au-delà jusqu’au Haut Pérou.

 

L’autre partie de sa fortune historique venant du commerce de tous les trésors provenant des actuels Colombie, Équateur, Pérou et Bolivie. Aujourd’hui, la cité fondée par Pedro de Heredia en 1533 est particulièrement bien mise en valeur, surtout dans le centre historique, un peu moins dans le quartier de Getsemani, mais tout est fait pour préserver l’atmosphère des temps anciens.

 

C’est surtout le soir que la magie opère : en parcourant les ruelles pavées faiblement éclairées on se prend à imaginer Blas de Lezo, défenseur héroïque basque, qui, malgré une jambe, un bras et un oeil (excusez du peu !) laissés au combat, commandait la défense de la ville depuis le Castillo de San Felipe, quand pirates et assaillants de tout horizon convoitaient les fortunes en attente de chargement.

 

On peut imaginer l’ambiance qui devait régner sur cette langue de sable transformée en un ensemble fortifié unique dans tout l’empire colonial espagnol.

 

Texte Jean-Marc Fiton

photos Ander Haramboure

 


 

 

colombie3Nous avons passé un mois en Colombie, tant nous avions du mal à quitter ce pays qui nous a beaucoup enchanté aussi bien pour ces habitants que pour ses paysages. Après la belle ville coloniale de Cartagèna dans le nord ouest, nous avons pris la direction du carnaval de Barranquilla : un vrai festival de couleurs, de fêtes, de danses, et de relations humaines !

Nous avions décidé de demander aux Pompiers de nous « héberger » pendant 4 jours étant donné l'ampleur de l'événement. Quand nous nous sommes présentés à la caserne, le commandant nous a reçu en commençant par nous chanter la « Marseillaise » et à dire quelques mots en français ; nous avons été très touchés de cette hospitalité.


Au cours de ses 4 jours, les pompiers professionnels nous ont bichonnés : à chaque fois que nous souhaitions aller quelques part, faire des courses, ils se proposaient de nous escorter. Même le commandant adjoint nous a fait un tour de ville, nous a présenté comme VIP aux organisateurs du carnaval qui représente le 2ème carnaval le plus connu après RIO ! Après nous avons remonté la côte caraïbe vers Santa Marta, ville coloniale, connue pour ses plages paradisiaques et son parc de Tayrona au nord, dans lequel nous avons randonné.

 

Puis nous avons pris la direction de Bucaramanga, ville sans saveur (sauf pour son marché) si ce n'est l'invitation que nous avons eue de Luz et Wilson que nous avions rencontré à Panama.

colombie4Ici nous avons vécu 4 jours avec cette famille formidable et ses 4 générations, au menu : dégustations culinaires dans les restaurants des petites villes coloniales de San Gil, Giron, Florida Blanca et le parc national de Chicamocha avec son canyon impressionnant.

François et Julian ont fait aussi du parapente. Ils nous ont considérés comme les leurs, nous avons passé 4 jours extraordinaires, nous en savons un peu mieux sur les us et coutumes des colombiens et sur le pays.

A regret, nous les avons quitté pour rejoindre Medellín.

Avec une population de plus de 3,5 millions d'habitants, elle est la seconde ville la plus peuplée de Colombie après Bogotá, la capitale que nous avons évitée.

Nous n'avons pas appréciée cette grande ville, nous n'y avons passé qu'une seule nuit sous l'œil protecteur de la police et de l'armée. Seule la place et le parc Botero nous ont enchanté, un vrai musée à ciel ouvert offrant les œuvres de l'auteur.

Puis nous avons pris la direction de la « Zona Cafetera » : Les trois capitales départementales de La Zona Cafetera sont dans une ligne nord-sud, Manizales dans le nord, Pereira à 50 km dans le centre et Arménia sur une distance similaire au sud, flanquée à l'est par le massif de Los Nevados. En raison de l'altitude, le climat est plus froid et la route et les facilités de transport sont bonnes. Il ya beaucoup à voir et à apprécier ce qui est une excellente partie de la Colombie. Dans cette zone nous avons dormi sur les aires de repos qui surplombaient les plantations de café. Magnifique !

Julian et François ont visité seuls le parc d'attraction thématique autour du café, j'étais malade pour ma part.

 

Vient le tour de Cali, ville moderne et capitale de la salsa. Sa population à plus de 2 300 000 habitants est la troisième ville de Colombie en termes de population.

Nous n'avons fait que passé, en plus c'était un dimanche et c'était bien calme !

La ville de Popayan au sud du pays, ville agréable avec une belle architecture coloniale nous a ravie.

Puis nous avons pris la direction du sud du pays et avons visité les villes sans grand intérêt, tristes, austères de Pasto et Ipiales.

Seules les étapes avant la frontière avec l'équateur au lac de la Cocha, patrimoine mondial de l'Unesco et du sanctuaire de las Lojas nous ont émues.

Colombie2Pour la 1ère : visite de deux jours de La lagune de La Cocha : c'est un lac qui possède une superficie totale de près de 6 hectares (il parait que c'est le second plus grand lac d'Amérique du Sud situé dans la Cordillère des Andes). C'est un très bel endroit, avec un petit village de type « chalets suisses » où nous avons profité à cent pour cent de la nature et respiré l'air pur, loin du bruit et du stress des grandes villes.

Nous avions décidé de prendre un guide « Jésus » pour nous emmener sur une « barque » faire le tour du lac (encore une ! nous avions un peu d'appréhension après notre périple précédent), visiter les villages reculés (qui ne sont approvisionnés en nourriture qu'une fois tous les 15 jours), une ferme agricole biologique dont la responsable et sa famille de 12 personnes (5 générations), nous a accueillie avec plaisir. Nous avons partagé la soupe et la tisane pour nous réchauffer. Elle nous a donner toutes les explications sur comment recycler l'eau, comment faire du « gaz naturel » grâce à nos déjections humaines et animales !
Comment se soigner avec les plantes, etc...ici nous avons observé les « Frailejones » fleurs endémiques.

une fois de retour, Jésus nous a présenté à sa famille que nous avons remercié vivement car au lieu d'une demie journée, il a passé toute la journée avec nous...dernière étape : le sanctuaire de la Las Lajas : est un lieu de culte situé dans le canyon formé par la rivière Guaitara, à 7 km de la ville d'Ipiales, au sud de la Colombie à la frontière équatorienne.

C'est le centre de pèlerinage le plus important d'Amérique du Sud.

L'église néogothique est construite à cheval sur des gorges, à l'endroit même où une petite fille muette avait retrouvé par miracle la parole. Le chemin qui accède à cet endroit est couvert de milliers d'ex-voto pour motifs divers.


Colombie5Que dire de la Colombie : c'est notre pays coup de cœur pour sa population. les colombiens sont un peuple disponible, agréable, souriant, fêtard et d'une grande générosité à biens des égards, nous avons été frappés tout au long de nos visites de la gentillesse et de la manière avec laquelle ils essaient de faire de leur mieux pour que l'étranger venant en ami se sente chez lui. Ils savent aussi que leur pays ne bénéficie pas d'une bonne réputation à l'étranger dû au trafic de drogue et à la guérilla, ils ont à cœur de nous montrer que la Colombie ne se résume pas qu'à ceci, bien que cela représente une réalité (l'armée et la police couvrent tout le territoire pour l'enrayer).

 

La fin du pays annonce la grandeur de la cordillère des Andes.

Nous avons passé la frontière dimanche matin vers 7H30, il n'y avait personne et cela n'a durée que 30 mn, une fois n'est pas coutume ! Cela nous change des pays bruyant que nous avons rencontrés jusque là.

L'équatorien est calme et réservé de ce que nous avons pu en voir dans les premiers villages

Nous savons qu'en France le printemps s'installe peu à peu : nous l'espérons toutes en couleurs et ensoleillé pour chacun d'entre vous.

 

Les 3 amis-ricains

Valérie, François et Julian

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