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Carnet de route

Malacca, Malaisie : le choc des cultures

Après avoir exploré toute la côte est de la Malaisie jusqu'à la frontière Thaïlandaise, nous voici de retour au sud, à Malacca, sur la côte occidentale. Une errance à travers la ville nous fait découvrir des quartiers chargés d'Histoire. Les cultures malaise, chinoise, tamoule, hollandaise, portugaise, anglaise s'entrechoquent, se mêlent et se bousculent, nous surprenant à chaque coin de rue.

Malaisie1Lorsque nous sortons de l'hôtel pour partir explorer la ville, le ciel est noir d'encre. Très vite, un énorme orage éclate, ébranlant les maisons du quartier chinois. Nous nous abritons dans le hall d'une petite guest house, ouvert sur la rue. Les chenaux crachent des flots d'eau qui viennent remplir les caniveaux. Nous avons l'impression d'être dans une machine à laver géante. Lorsque l'orage s'apaise enfin, quelques quidams tentent une timide sortie, pataugeant en tongs ou en bottes. Un chinois passe à bicyclette tenant au dessus de sa tête le squelette d'un parapluie. Nous nous aventurons dehors. Un poteau supportant des câbles téléphoniques est tombé en travers de la rue et nous devons le contourner.

Après un repas "gastronomique" pris dans une gargote chinoise, nous traversons la sungaï Melaka pour rejoindre Dutch square, bordé par le Stadthuys, l'ancien hôtel de ville bâti par les Hollandais lorsqu'ils avaient colonisé cette côte de la Malaisie au milieu du XVIIe siècle. Au milieu de la place, la « Tan Beng Swee Clock Tower » et la fontaine Victoria, marquant le passage des anglais à partir du XIXe siècle. C'est là que nous rencontrons Tay et son « trishaw » fleuri. Ces vélos taxis sont inscrits au Patrimoine Mondial de l'Humanité. Tous les « trishaw » décorés avec amour par leurs conducteurs attendent le client autour de la place. Pour 40 rm Tay nous propose une balade d'une heure à travers la ville. Charmés par ces drôles de tricycles, nous nous laissons tenter.

Notre guide est plein d'entrain. Avant de partir, il nous demande quelle musique nous voulons entendre. Comme nous lui demandons une musique chinoise, il semble un peu déçu et à la première occasion, il change le CD pour nous faire entendre sa musique préférée, des chanteurs américains des années 60. Nous sommes les héros de la promenade. Tay sait exactement où le client doit se poser pour immortaliser la photo idéale. Il nous installe devant le décor ; clic ! Nous changeons de paysage ; clic ! Nous nous laissons faire, amusés par son enthousiasme. Tay nous photographie devant la sungaï Melaka puis au pied du « Flor de Mar », une réplique du bateau qui amena ici les Portugais en 1511. Notre trishaw longe ensuite le musée de la Marine, les restes du train qui desservait autrefois la ville. Photo de rigueur devant la Porta Santiago, dernier vestige du fort portugais, tout près, l'ancien palais du sultan de Malacca. Nous accostons devant l'église Saint François Xavier. Quelques photos de l'intérieur, sans intérêt majeur à nos yeux et nous repartons en direction du quartier chinois. Tay nous dépose devant une étrange boutique.

Malaisie3Nous sommes chez WahAik le cordonnier. Raymond Yeo, propriétaire des lieux, est le dernier fabricant de chaussures pour les pieds bandés des femmes chinoises. Evidemment, ces souliers ne sont plus destinés qu'aux touristes. Le magasin sert à la fois de musée et d'atelier. Les petites chaussures en soie tiennent sur la paume de ma main. Elles sont vraiment magnifiques. Nous succombons et achetons une paire. Raymond nous montre son livre d'or. Il semblerait que notre ancien président de la République, Jacques Chirac, soit venu ici faire ses emplettes. Nous repartons par Jonker walk et retrouvons Dutch square où Tay nous dépose. La suite de la visite se fera à pied.

Nous remontons le cours de la sungaï Melaka et parvenons à Little India. C'est du moins ce qu'annonce la porte monumentale colorée à l'entrée de la rue. Les boutiques sont tenues par des chinois et seul un groupe de femmes en sari met une touche indienne au quartier. La chaleur est décidemment difficile à supporter. Nous cherchons l'ombre sous les trottoirs couverts. Un tour de quartier nous ramène à rivière que nous longeons en direction de l'estuaire. Nous arrivons ainsi dans le quartier hollandais. Nous voici plongés dans les rues d'Amsterdam. Seules les enseignes en chinois et en malais brouillent l'illusion. Tout au bout des immeubles parfaitement alignés, le marché artisanal abrité sous une grande halle couverte de tuiles. Nous nous perdons dans une petite allée qui flâne et sinue parmi des cabanes en bois, toutes de guingois. Un coin de campagne malaise dans la ville. Nous débouchons dans la cour d'HLM tristes et sans âme, cachés derrière les beaux centres commerciaux, nets et aseptisés. Là tout est luxe, richesse et volupté.

Nous nous engouffrons dans le Mega Mall pour nous rafraîchir un peu. Au cœur de la rotonde centrale, Les bas reliefs d'une fontaine monumentale retracent l'histoire tumultueuse de la ville. Cette errance au sein de cultures qui s'entrechoquent, se mêlent et se bousculent est vraiment surprenante. Contournant la colline Saint Paul qui domine la ville, nous retraversons le quartier chinois pour rentrer à l'hôtel

Georges et Chantal GIRAUD
Jeudi 10 octobre 2012
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