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jeudi, 10 septembre 2009 10:18

Tourisme en milieu polaire : des voyageurs responsabilisés

Tourisme en milieu polaire : des voyageurs responsabilisés.

L'association "À Pas de Loup" (48 av. Felix Faure, 75015 Paris) a été créée en 1994 par des naturalistes comme centre de réflexion et d'information sur la faune et les zones naturelles d'intérêt écologique, notamment les régions polaires, ainsi que sur les moyens de les connaître et de les protéger. Un de nos sujets de réflexion est le tourisme polaire qui est un phénomène qui doit se développer de façon responsable et durable, sans culpabilisation excessive, afin d'optimiser cette activité pour le bien des visiteurs, ainsi que des visités et de leur environnement.
Voici un extrait des actes du 3e colloque international sur "l'Ecotourisme polaire" organisé par l'association "Étude des touristes en Antarctique" durant la saison 1993/94.

Résultats de l'enquête sociale
Fréquentation de la Péninsule et de Hannah Point (île Livingston, Shetland sud) en bateau et visiteurs. Cette année là, onze bateaux ont été enregistrés par la NSF dans les eaux de la Péninsule contre neuf l'année d'avant.

Motivations des visiteurs
Les premiers visiteurs de l'Antarctique étaient des passionnés, des naturalistes, des fous d'oiseaux. Désormais, plusieurs types de croisiéristes s'y retrouvent avec des motivations parfois inattendues.
Les uns viennent car ils ont atteint la soixantaine et ont parcouru tout le reste du monde. Ils ont regardé des brochures et ont cherché le produit original, la destination qu'ils n'ont pas encore faite. Ce sont les blasés.
D'autres, souvent plus jeunes, sont attirés par les destinations bizarres, anormales, extraordinaires et se sont décidés sur une publicité qui leur promettait de faire autre chose que les autres touristes. Ce sont les non-conformistes.
D'autres encore sont des habitués des croisières et ont choisi l'Antarctique comme ils auraient choisi les Caraïbes, où ils sont déjà allés. Ce sont les croisiéristes. Ils viennent pour le confort du type de voyage "croisière", pour la société, l'assis tance permanente et les loisirs à bord.

Observation d'un même groupe de touristes sur les sites divers
J'ai pu observer les conduites des quelque 400 passagers du "Marco Polo" de façon systématique sur des sites de débarquement divers et variés.
Répartition spatiale :
Pour les six débarquements, les principaux types de déplacement ont été de :
- se diriger vers les fortes concentrations animales;
- suivre les itinéraires recommandés et les chemins artificiels tracés;
- se disperser s'il n'y avait pas d'itinéraire visible ou recommandé. Les visiteurs allaient alors n'importe où sans comprendre et sans avoir de réflexion intelligente par rapport aux réactions animales.
Si l'itinéraire recommandé par les guides ne rapprochait pas assez les visiteurs des animaux ou si l'espace de visite autorisé obligeait à une trop grande densité de visiteurs et ne nécessitait que peu de déplacements, alors ils sortaient de l'espace recommandé et prenaient des initiatives ou s'inclinaient de façon disciplinée mais étaient vite saturés et rentraient sur le bateau. Peu restaient en groupe, mais si le guide donnait des explications, ils étaient très intéressés et avides d'informations et de conseils de conduite s'ils étaient désorientés par l'absence de direction évidente.
Y-a-t-il eu violations des codes de conduites ? :
Le comportement des visiteurs était globalement respectueux du milieu naturel qu'ils rencontraient. Ils étaient impressionnés par l'environnement et semblaient avoir en mémoire les multiples recommandations, lorsqu'ils en avaient eues. La plupart donc, observait les distances recommandées, soit par discipline, soit par sensibilité envers la nature, mais les visiteurs ne se préoccupaient pas du piétinement des lichens et des mousses, et ne réagissaient pas forcément au comportement animal. Ils semblaient parfois indifférents par inattention, souvent par méconnaissance des réactions animales.
Lorsque les distances n'étaient pas respectées, il s'agissait d'une part, des approches conscientes par les preneurs de photos et d'autre part, des transgressions inconscientes par les marcheurs aveugles et sourds à leur impact et au danger qu'ils couraient parfois avec les otaries.
Enfin, certains suivaient bêtement les silhouettes devant eux, se préoccupant plus des cailloux sur lesquels ils posaient les pieds que de l'environnement général.

Conclusion
Malgré tout, les touristes en Antarctique ont un comportement particulièrement responsable comparativement au tourisme organisé dans des régions plus clémentes. Certains comportements inadaptés peuvent être améliorés par les conférences d'information et la disponibilité de guides compétents, ainsi que par une diminution de la taille des groupes et l'augmentation de la durée des visites.
Le tourisme n'a que très peu d'impact actuellement, mais il est à risques et si des réglementations sont difficiles à mettre en place du fait du statut international de l'Antarctique, les codes de conduite des voyagistes, les labels et les chartes sont à encourager pour que la qualité et la durabilité soient les critères de développement du tourisme en Antarctique.
- L. G. (chercheur et consultante en éco-tourisme) -





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