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Cuba

Carnet de route

YO VOLVERE

Au bout de 2 jours, je savais que ' yo volvere', je reviendrai s, à Cuba.

Nous nous promenons, le long des rues, façades sculptées, restes d'une époque révolue, intérieurs éventrés, échafaudages qui disparaissent sous la végétation, toutes ces belles demeures du XIX° attendent des jours meilleurs, fatalisme, argent pour la restauration qui ne vient pas.

Cuba2Pourtant les cubains font des efforts, plusieurs maisons nous donnent un aperçu de la gloire passée de Cuba.
Nous nous laissons porter, au hasard, chaque pas débouche sur une photo à faire, une rencontre.
Nous ne sommes pas gêné par la circulation, on pourrait presque apprécier cette tranquillité, si ce n'est de se dire que les cubains sont, bien malgré eux, les champions de la marche à pied.

Tout est bon pour se déplacer, voiturette à cheval, vieilles américaines sublimes, suivant la richesse du propriétaire, flambantes comme un sou neuf, ou déglinguées, mais qui roulent.

Nancy nous aborde :
« Vous cherchez quelque chose, ici il y a un bon restaurant, je vais vous montrer, moi j'habite là, la prochaine fois que vous venez à La Havane, vous venez chez moi »
Conversation à bâtons rompus, au bout de quelques minutes, on tchatche comme de vieilles copines.

Au détour d'une rue, un air de musique endiablée nous appelle, un saxo, un chanteur guitariste et encore une fois la magie cubaine opère.
Nous nous installons dans le petit bar.
Un consommateur, se déchaîne sur une table qu'il prend pour la batterie.
Une jeune femme passe dans la rue, s'arrête, vieux jogging et blouson trop grand pour elle, elle se met à danser, spontanément.
Elle se déhanche, provocante, elle est magnifique.
La musique s'arrête, elle repart sur un dernier sourire.

Cuba1Une longue route nous conduit à Santiago.
Sandy est passée par là et a fait des ravages.
Les champs sont pelés, les arbres étêtés, déracinés, quelques toitures arrachés, la désolation.
Rafael nous emmène sur une plage, elle aussi a subi des dégâts, les arbres déracinés sont à terre, des branches jonchent le sol, des kilos de corail et coquillages envahissent la plage.
Nous décidons de nous baigner une demi-heure, (l'eau est trop tentante) et de repartir

C'était sans compter sur Carlos.
Un grand black, un sourire qui fait trois fois le tour de la tête, un bon français, nous aborde :
« Je travaillais ici, mais l'hôtel a été entièrement détruit, j'ai appris le français avec les touristes canadiens, vous voulez manger de la langouste ?
La langouste, pourquoi pas, mais l'environnement nous laisse sceptique, à plusieurs reprises on nous a déconseillé de marcher sous les arbres, trop dangereux.
Carlos ne se laisse pas démonter, il coince une vieille table bancale et rescapée par miracle, entre deux racines :
« Ici vous serez bien......

Et il parle Carlos
Il parle de sa vie de misère, à 5 sur un salaire, de son chômage forcé, après la destruction de l'hôtel, des conditions de vie à Cuba.
A plusieurs reprises la même phrase :
« El pueblo tiene hambre »
Les gens ont faim
Il voudrait que les américains viennent les aider à Cuba
« Oui, mais du temps de Somoza...... »
« J'ai 24 ans, j'ai pas connu Somoza »
Et il a peur Carlos
Parce qu'il est au chômage, et le travail est obligatoire à Cuba, s'il ne peut pas montrer un contrat de travail, il risque la prison, alors il reste sur sa plage, quand il est obligé d'aller à Santiago, il rase les murs.
« La terre appartient à l'Etat, nous on a rien, quelques pauvres petits champs, quelques paysans qui s'organise en coopérative »
Et il est fier Carlos, aujourd'hui, il a travaillé et gagné de l'argent.

Il a appâté, embobiné des touristes qui se sont «'laissés avoir' avec bonheur.
Quand nous payons le repas au pêcheur, le cuisinier et Carlos ont leur part, 5 CUC, soit 5 $, la moitié du salaire mensuel d'un fonctionnaire.

Nous repartons vers la Basilique de la Virgen del Cobre. Sur le chemin nous nous arrêtons au monument de los Cimarrones, un forestier nous accompagne.
Il nous parle de Sandy qui a ravagé des maisons, des plantations.
« L'Etat prend en charge les bâtiments publics et l'électricité, mais les particuliers n'ont aucune aide, ils se débrouillent, on a tout juste le droit de prendre un crédit.

Le forestier nous prévient que le choléra a déjà fait son apparition dans le village, mais « chut », un doigt sur les lèvres.
De retour à Santiago, nous avons droit au lavage de mains à l'eau de Javel, avant de rentrer dans les magasins, officiellement il n'y a aucun risque d'épidémie , mais....

Cuba3Notre voyage va s'achever, nous sommes étourdis de couleurs, de musique, de rencontres, de sourires.
Toute la journée, les Cubains nous demandent des briquets, du savon, des bonbons pour les gamins.
Nous donnons quand nous avons, quand nous pouvons, quelques fois nous n'avons plus rien, mais nous recevons quand même des sourires .

Non les Cubains ne sont pas mendiants, ils ont juste besoin d'aide pour vivre ou survivre.
Merci à vous tous qui étaient sur notre route.

Merci pour votre explosion de joie pour un briquet, pour vos baisers envoyés pour une aspirine.
C'est nous qui vous sommes redevables.

Yo volvere

JACQUELINE PRABONNEAU

Présentation



cuba
Une destination...

Naturecoeur3
Aventurecoeur2
Culturecoeur3
Détente-vacancescoeur4
cub En bref...

. Destination : pour voyageur débutant/un peu expérimenté.
. La Havane : 600/850 € en avion.
. Passeport + carte de tourisme.
. A emporter : Euros.
. Budget quotidien : 25 à 35 €/jour.
. Hébergement : chez l'habitant ou pour les amateurs du genre en "tout inclus".
. Pour se déplacer : location de voiture ou bus.
. Risques : très faibles à tous niveaux.

Manger, dormir




Hébergements


Hôtels (hors "tout inclus")

Schématiquement on trouvera à Cuba des hôtels pour cubains, des hôtels pour touristes et des "mixtes". Assez logiquement, le standing et les prix varient en conséquences.

Les établissements "mixtes" sont les plus intéressants (ce sont en gros des 2 ou 3 *). On en trouve un peu partout dans l'île mais en nombre il est vrai assez limité avec parfois aussi peu de disponibilités. Comptez en gros 20 à 35 € la double.

Quant à ceux qui souhaiteraient des hôtels plus hauts de gamme, réservés aux touristes, ils auront tout intérêt à prendre une formule "Tout inclus" au départ de chez eux. Les prix sur place étant très nettement supérieurs.

Chez l'habitant ou "casa particular"

Comme beaucoup de choses, l'hébergement chez l'habitant est très réglementé à Cuba. Légalement, en dehors des casas "officielles", un étranger n'est pas autorisé à dormir chez l'habitant (sauf demande et visa préalables). En attendant, ce type d'hébergement demeure de qualité et de plus le plus économique et intéressant pour le voyageur individuel.

Dans la pratique, vous devez toujours présenter votre passeport à l'arrivée afin que votre hébergement soit signalé aux autorités par le propriétaire (sinon celui-ci risque une amende).

→ A savoir : Depuis 1997, le gouvernement a instauré de lourdes taxes (ou plus exactement un racket) aux cubains louant des chambres ce qui fait que les prix demeurent (forcément) un peu élevés. Comptez l'équivalent de 15 à 20 € mini la double. Quant au but de ces taxes, il est de faire diminuer, voire disparaître, ce mode d'hébergement (et priver ainsi de nombreux cubains de devises) pour remplir au maximum les grands hôtels. D'ailleurs il n'y a généralement pas de casas proches des complexes hôteliers. Comme quoi à Cuba si la révolution passe par le tourisme, l'argent, quant à lui, passe toujours par les caisses... de l'état.

Camping

Assez peu de possibilités pour planter sa tente à Cuba où le camping sauvage est de plus interdit.

Quant aux "campismo", souvent situés en bordure des villes, ce sont des espaces plantés de bungalows et non des terrains de camping "classiques".

Si la plupart ne sont autorisés qu'aux cubains (mais on peut négocier) et ne disposent que d'un confort sommaire, quelques-uns (ceux gérés par Cubamar) sont prévus pour les touristes avec le confort, les services et bien sûr les prix qui vont avec (en gros 15 à 20 € mini le bungalow pour deux).



Gastronomie


La cuisine cubaine est peu épicée et à base de riz, haricots rouges et noir, bananes plantain, pomme de terre, boeuf, porc et poulet. Egalement fruits, langouste, rhum, bières, et de très nombreux cocktails.

Comme pour l'hébergement, il existe depuis quelques années des petits restaurants privés appelés "paladares" officiellement limités à douze couverts.

Sinon on peut facilement manger "local" pour moins de 5 €. Et si l'on souhaite du plus chic ou touristique, comptez au minimum l'équivalent d'une dizaine d'Euros.



A découvrir




Idées d'itinéraires (1 à 3 semaines)
→ Conseils du Guide du Routard


Pays pour le moins contrasté au niveau touristique, Cuba ravira aussi bien les amoureux de plages et de farniente avec ses innombrables "tout inclus" qui ont envahi l'île (même si à la limite le rapport qualité - prix est moindre qu'en République Dominicaine) que ceux à la recherche de nature ou d'une culture/société bien particulière.

A voir entre autres La Havane et ses environs (vieux quartiers; musées colonial, du Ché; manufactures de cigares; maison d'Hemingway; cabarets de Salsa tels le Tropicana); villes coloniales (Trinidad, Baracoa...); parcs naturels de Montemar (crocodiles) et de Camaguey; plages (Varadero et les 1 600 îles de Cuba).

Egalement sachez que le base-ball est le sport national cubain. Et si vous avez l'occasion, assistez à des cérémonies de senteria qui est un mélange de cultes africains, caribéens et chrétien.

Quant à la musique, il existe bien sûr un très large choix avec la rumba, mambo, cha cha, latin jazz, etc. Le choix de musiques cubaines est vaste et d'ailleurs aussi facilement disponible en France.


**** : à ne pas manquer; *** : très bien; ** : à voir; * éventuellement

La Havane **** (ville)
Valle de Vinales et Sierra del Rosario ** (paysages, grottes, rando)
Péninsule de Guanahacabibes ** (plages, plongée)
Pinar del Rio et env. * (ville; plantations de tabac)
Matanzas et env. ** (ville; grottes, plages)
Varadero ** (station balnéaire)
Péninsule de Zapata * (paysages, oiseaux, flore)
Baie des Cochons * (site historique)
Cienfuegos ** (ville)
Trinidad **** (ville)
Sancti Spiritus * (ville)
Cayos Coco et Guillermo et côte N-E ** (stations balnéaires, plongée)
Camaguey ** (ville)
Sierra Maestra ** (paysages, rando)
Santiago ** (ville)
Environs de Baracoa ** (paysages, rando)
Isla de la Juventud *** (plages, plongée, faune)



Se déplacer

Par la route


cubagabourinweb
JC Gabourin


C'est l'un des principaux problèmes rencontrés par les cubains avec un réseau de transports en commun un peu limité auquel s'ajoute surtout une pénurie assez régulière d'essence (due notamment à l'embargo US). Pour nombre de cubains, se déplacer est assez souvent synonyme de système D.

Bien "évidemment", les visiteurs sont moins confrontés à ces problèmes, dès lors bien sûr qu'ils utilisent les transports qui leurs sont réservés (bus Viazul, location de voiture...).





De façon générale, pour les étrangers, tous les transports se payent en devises ou CUC et à des prix supérieurs à ceux des cubains.

Bus

Réseau moyennement développé desservant avant tout les grandes villes et les zones touristiques avec deux compagnies, Astro et Viazul, qui se partagent le marché.
Viazul s'adresse d'abord aux touristes avec des cars confortables et (trop) climatisés, alors qu'Astro est faite pour les cubains (avec en principe aussi un petit quota "étrangers") pour des dessertes plus longues et une ponctualité moyenne.

Quant aux prix, ceux d'Astro sont moindres. Comptez en gros une quarantaine d'Euros pour faire La Havane - Santiago.

Camions

Ils remplacent les bus lorsqu'il n'y a pas de ligne et les passagers s'entassent à l'arrière. Très lents, pas vraiment confortables (le moins qu'on puisse dire) ils sont évidemment très économiques (on peut généralement payer en pesos cubains). Bref, pour le visiteur, c'est plus une expérience qu'un mode de transport.

Location de voiture

Une option choisie par nombre de visiteurs pour en gros 30 à 40 €/jour minimum et qui permet une grande liberté. Tous les loueurs dépendent de l'état et les prix sont en gros identiques partout.

Attention, quelques arnaques sont toujours possibles en matière de locations (cautions en cash, catégories de véhicules, plein d'essence, etc...). Pas de problèmes de ravitaillement en essence pour les étrangers.

Quant à affrétér un taxi pour de longues distances ou à la journée, c'est loin d'être l'idéal. En effet au prix pas toujours intéressant il faudra ajouter les problèmes d'essence.

Taxis

Il existe en ville différentes types de taxis : taxis officiels "pour touristes" (avec compteur), taxis "non déclarés" (utile que de connaître le prix et de négocier si nécessaire), moto ou vélo-taxis (ces derniers sont plus pour les locaux).

Egalement, pour des moyennes ou longues distances, on trouve aussi des taxis-collectifs (faits pour les cubains), notamment là où il n'y a pas de dessertes de bus.

Deux roues

→ Vélo : Intéressant localement pour les petits déplacements, notamment dans les stations balnéaires.
→ Scooter : Une autre option pour se déplacer en toute liberté sur de petites ou moyennes distances. Comptez en gros 15 à 20 €/jour pour une location (assurances pas toujours possibles). Comme pour la voiture évitez de rouler de nuit.

Stop

Le stop est très utilisé par les cubains mais très rarement par les touristes. En théorie les cubains ne peuvent pas prendre d'étrangers en stop et généralement ce sont les touristes motorisés qui prennent. Malgré tout, si on n'est pas pressé, le stop fonctionne.



Trains


Le réseau ferroviaire cubain permet de relier les deux extrémités de l'île, de La Havane à Santiago, via les principales villes du centre (également une portion La Havane - Pinar del Rio).

De façon générale, les trains sont plutôt lents, moyennement confortables (même si certains comme le "Tren Frances" sont plus "haut de gamme"), généralement bondés et soumis à de multiples retards. En attendant, ils demeurent aussi - et d'abord - une bonne expérience à vivre et offrent l'opportunité de nombreuses rencontres.

Quant au prix, comme toujours, ceux-ci sont différents pour les étrangers tout en restant cependant encore abordables et inférieurs à ceux du bus. Comptez une bonne vingtaine d'Euros mini pour le trajet d'un bout à l'autre de l'île.



Ferries


Quelques liaisons entre le "continent" et certaines petites îles proches de la côte.



Vols intérieurs


Les grandes villes sont reliées entre-elles par la compagnie Cubana à des tarifs abordables avec en principe une possibilité de réductions en cas d'arrivée internationale dans l'île avec celle-ci. A signaler aussi deux ou trois autres compagnies locales proposant également des liaisons intérieures.

Ponctuellement, l'avion peut s'avérer intéressant notamment si l'on compte relier d'un trait dans un sens ou l'autre les deux extrémités de l'île (environ 1 000 km pour en gros 75/100 €).


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