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jeudi, 10 mars 2016 16:17

Bolivie La Paz : Un uppercut au creux de l’estomac

Oui, pour moi, La Paz a été un véritable uppercut dans le creux de l’estomac. Essayez de vous représenter : trois semaines de calme dans la campagne et les paysages du lac Titicaca, puis être confronté à cette banlieue à vomir, et plonger dans cet entonnoir vertigineux de millions de maisons accrochées aux collines. Une des plus grandes émotions que j’ai vécues. Débarquer à La Paz par avion n’offre pas ce contraste : le taxi ou le bus vous font traverser une ville “normale” puis vous plongent, plus bas, dans le centre de La Paz, qui est certes très animé, mais c’est le propre de chaque grande ville. Venant du nord, du Pérou en bus, cela vous fait traverser une zone de banlieue terrifiante.

En construction ou en destruction ?

Le chaos total. Baignée dans une pollution à couper au couteau, la vie se déroule tant bien que mal entre les tranchées dans la route, les zones effondrées, les chiens qui se nourrissent des sacs d’ordures éventrés, des vendeurs de glaces qui zigzaguent entre les voitures dans les bouchons, les véhicules en cours de réparation au milieu de la pseudo artère, les monticules de briques empilées pour une construction quelconque, sans oublier ces centaines, ces milliers de mini-commerces sur deux ou trois roues qui vous offrent absolument tout, aussi bien de la nourriture que des cadenas, soutien-gorges, couvercles de toilette ou des portables en-veux-tu, en-voilà. La position surélevée dans le bus nous permet de voir cette mer de taxis que forme cet embouteillage monstrueux.

Avant de prendre le bus, nous étions encore sur les bords du lac Titicaca, dans un village hors des circuits touristiques. Alors que nous marchions en direction de la route principale, un homme nous approcha et après nous avoir demandé quel était notre intérêt d’être chez eux, nous fit comprendre qu’ils étaient à la pause de midi et que c’est bien volontiers qu’il nous invitait à partager leur menu.

Lire la suite dans le magazine Globe-Trotters N° 166, page 56

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