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mercredi, 09 octobre 2019 14:53

Sur la route de la Mongolie, une semaine en Géorgie

> 6 mars :

Nous sommes partis de France il y a un mois avec notre vieux Defender équipé d’une cellule camping avec l’objectif d’atteindre la Mongolie d’ici quatre mois. Nous allons aujourd’hui entrer en Géorgie.

Il a neigé cette nuit quelques flocons qui ont légèrement blanchi notre parking.

Avec le lever du jour la neige fond. Nous quittons Kars en Turquie et ses rues boueuses vers 9h30.

Nous parcourons une route de montagne et passons un col à 2450 mètres, longeons un torrent avant d’atteindre la côte de la mer noire.

Nous arrivons au poste frontière avec la Géorgie vers 15h30 heure Turque, 16h30 heure du Caucase.

Les formalités sont assez rapides. Les douaniers jettent un coup d’œil dans la penderie, tamponnent nos passeports, nous donnent un document précisant l’obligation de prendre une assurance et nous disent d’y aller. J’ai du mal à trouver une place de stationnement en sortie de contrôle pour aller chercher l’assurance et faire un minimum de change.

La jeune fille qui fournit les assurances ne trouve pas sur la carte grise et mon passeport les infos dont elle a besoin pour faire mon contrat d’assurance. Je l’aide. Le montant pour 15 jours est de 30 Lari soit environ 10 €.

C’est la première fois que je viens en Géorgie et dès mon entrée, je me suis cru en Inde pour deux raisons : l’écriture qui me rappelle le sanscrit et les vaches qui se baladent seules au milieu de la route. 

Je prends du gasoil à la première station-service et apprécie de payer 100 lari soit environ 35 € pour 50 litres.

Nous longeons la côte. 1er arrêt : forteresse de Gonio. Nous traversons en fin de journée Batoumi, station balnéaire surprenante par ses différents aspects Turque, Russe, Géorgien, son architecture très moderne qui côtoie des bâtiments très modestes et même pour certains vétustes. Nous poursuivons jusqu’aux jardins botaniques du cap vert où nous stationnons pour la nuit face à la mer.

Comme en Turquie il y a quelques jours, notre petit coin tranquille va s’avérer animé. Il y a déjà une voiture sur le parking quand nous arrivons. Ses occupants doivent être à l’intérieur, les vitres sont embuées. Elle ne repartira que deux heures après que la nuit soit tombée. D’autres véhicules viendront stationner plus ou moins longtemps, jamais je n’entendrai les portes s’ouvrir. J’imagine que les jeunes viennent chercher ici quelques moments d’intimité qu’ils n’ont pas chez eux dans leurs logements exigus avec toute leur famille.

22h : on frappe à la porte. C’est la police. Ils sont deux l’un me parle en géorgien, je ne comprends rien, le second s’aventure en anglais : -You from ? je réponds :- France, - arrive today ? – yes. Je crois qu’on venait de faire le tour de toutes ses connaissances en anglais car il me fait signe que tout va bien et ils s’en vont. Le reste de la nuit sera calme, on sera seulement réveillé vers 5 h du matin par le train qui passe en contrebas.

> 7 mars :

Visite du jardin botanique du cap vert le matin et visite du palais Dadiani à Zugdidi l’après-midi.

Diner et nuit passée chez l’habitant pour changer un peu du camping-car et faire la lessive. Un bon moment passé dans une famille.

> 8 mars :

J’ai failli souhaiter bonne fête aux femmes mais il parait que cela ne se fait plus ça serai de la discrimination. Dommage.

Une journée sous la pluie.

Le GPS nous indique un raccourci qui commence par une belle route très sinueuse et qui finit par une piste défoncée.

L’église de Tslalendjikha est fermée mais une femme âgée sort de nulle part et nous fait signe d’attendre. Au bout de 10 minutes une autre femme âgée se présente avec les clés, ouvre le portail de la cour, s’approche d’un crucifix, l’embrasse, puis ouvre la porte de l’église que nous pouvons alors visiter.

L’église est dans un état de délabrement moyen. J’aurai d’abord dit délabrement avancé mais depuis que j’en ai vu d’autres, celle-là ne me parait pas trop mal.

Fin de journée dans la station thermale de Tskaltoubo. Il y a des bâtiments magnifiques qui datent du temps de l’union soviétique et qui sont aujourd’hui totalement abandonnés et d’autres plus modernes que je trouve personnellement moins intéressant dont un sanatorium.

On passera la soirée dans le resto d’un hôtel récent pour fêter mes 65 ans.

> 9 mars :

Visite de la grotte Prometheus puis direction l’usine Atlantic de Kaitusi. Une usine acquise depuis mon départ en retraite du groupe et dont je connais le directeur. Je l’appel pour le rencontrer mais il me dit etre absent pendant les quinze jours à venir. Qu’à cela ne tienne il me donne le contact de son chef d’atelier. Celui-ci a du voir le 4x4 camping-car se stationner sur le parking et immédiatement se douter que c’était moi car il arrive à ma rencontre avant même que je ne me sois présenté à l’accueil. Où dormez-vous ce soir ? Dans notre voiture. Non, chez moi. Et c’est ainsi que nous allons passer le weekend invité chez lui comme si nous étions des amis de longue date alors que nous ne connaissions pas hier encore.

Merci à Denis de nous avoir reçu chez lui, et à Sandro et Raphael pour la soirée passée ensemble à porter des toasts pour l’amitié et la paix des peuples.

> 10 mars :

Denis nous emmène visiter le marcher de Koutaisi, la cathédrale de Bagrati, le monastère de Guélati, puis le canyon de Okatse. Et là, faut pas avoir le vertige : la visite se fait sur une passerelle accrochée à flanc de falaise au-dessus du torrent en contrebas.

Sandro nous a rejoint pour la soirée que l’on passe au restaurant à tester la nourriture Bulgare.

Merci à eux pour les bons moments qu'ils nous ont fait passer.

> 11 mars :

Ce matin nous sommes partis à regret de chez nos amis tellement ils nous ont bien reçu.

Première visite : l’Eglise de Nikortsminsda à une heure et demie de route de Koutaisi.

Puis le pilier de Katskhi, un piton rocheux au sommet duquel est construite une toute petite église. Les moines y accèdent par une échelle extérieure.

Nous passerons la nuit au pied du monastère d’Oubissa que nous visiterons demain.

> 12 mars :

Deux monastères aujourd’hui, Oubissa et Sapara, cela me suffit. Pour changer nous passons par la forteresse de Khertvissi et enfin le site troglodytique de Vardzia.

> 13 mars : Direction l’Arménie. Nous continuons notre route vers la Mongolie en prenant le chemin des écoliers.

Jacques Foucault (85)

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