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vendredi, 12 novembre 2021 11:18

Naufragé volontaire à Saint-Pierre et-Miquelon.

Huit jours sur un caillou français en Amérique du Nord.

“Tu vas à Saint-Pierre-et-Miquelon ?”

C’est où ça ? Voilà la question que m’ont systématiquement posée tous mes amis belges. En France, l’endroit suscite moins de questionnements vu que cet archipel français au large des côtes canadiennes de Terre-Neuve fait partie des collectivités territoriales d’Outremer (ex-DOM-TOM). En revanche, si vous vérifiez la météo, vous noterez avec effroi les températures estivales qui oscillent entre 10 et 17°C. Ici, on parle de canicule lorsque le thermomètre approche la barre des 20 °C, chose assez rare, il faut bien l’avouer, même au coeur de l’été.

Après un vol de 5 h 45, les côtes déchiquetées de l’île de Saint-Pierre percent les nuages. Le temps est venteux, gris, couvert, mais quoi de plus normal en ce début juillet 2021 ? La dame qui m’hébergera pendant huit jours est là pour m’accueillir. L’aéroport n’est distant que de 2 km du centre-ville. Le lendemain matin, le soleil brille. Pas une minute à perdre pour faire les premières photos ! Je me mets à arpenter les quelques rues du centre de cette petite ville de 6000 habitants, ignorant que pendant les huit prochains jours, je les arpenterai plus d’une dizaine de fois pour tuer le temps et pour rechercher un minimum d’animation.

Situé à 25 km des côtes de Terre-Neuve, l’archipel comprend Saint-Pierre, Miquelon-Langlade, ainsi que l’île aux Marins et quelques îlots inhabités.

Les quelque 6600 habitants de l’archipel sont des descendants de marins normands, bretons et basques venus à l’époque faste de la pêche à la morue.

Saint-Pierre

Ce qui frappe en premier le visiteur à Saint-Pierre, ce sont toutes ces maisons colorées qui rappellent les villages des

côtes norvégiennes ou les îles de la Madeleine au Québec. Autre caractéristique de ces maisons, les tambours : porche en bois muni d’une porte d’entrée afin de bloquer l’arrivée de l’air froid et de se déchausser ou de se dévêtir de son lourd parka. Après une visite du centre de Saint-Pierre, j’embarque à bord du P’tit Gravier pour une très courte traversée (10 minutes) jusqu’à l’île aux Marins, située juste en face.

< Extrait du magazine Globe-Trotters Numéro 200 de novembre/décembre 2021.

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