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jeudi, 17 novembre 2016 14:58

Voyage au long cours et diabète

Voyage au long cours et diabète Fotolia
Céline nous livre ses recommandations élaborées après un voyage backpakers de 7 mois (conditions : 5 mois de climat tropical, 2 mois de climat froid. Transports : bus et avion. Hébergement : auberges de jeunesse et WOOFing.).

Avant le départ

• Bilan complet pré-départ : à prévoir quelques mois avant le départ pour vérifier tous les vaccins, s'assurer de son état de santé et récupérer des ordonnances. Il est également utile de se faire prescrire des antibiotiques pour être en mesure de réagir rapidement en cas d'infection (notamment au niveau des pieds), quel que soit l'endroit où l'on se trouve.

• Ordonnances : faire établir une ordonnance en français et une en anglais au minimum (pour les contrôles dans les aéroports notamment). Numériser ces ordonnances et choisir un moyen d'accès à ces copies numériques selon ses préférences : email, Dropbox, confiées à un proche, etc.
Confier une copie de l'ordonnance et les coordonnées de vos médecins à un proche qui reste en France et qui pourra réagir rapidement en cas de besoin d'envoi d'insuline.

• Définir la quantité de traitement à emmener. Plusieurs points à prendre en compte : recommandations du diabétologue, place disponible dans le sac, trajet et éventuels points de réapprovisionnement (quelle disponibilité, où, à quel prix, etc.), envoi(s) possible(s) par des proches depuis la France à un certain moment du voyage (à quel prix, dans quelles conditions de transport, etc.), etc.
De manière générale, essayer de prévoir au moins un petit plus que ce dont on a besoin (pour compenser les pertes éventuelles de stylo, de dégradation d'insuline, les variations dans les besoins, etc.). Dans notre cas, nous avions choisi d'emporter 1,5 fois le traitement nécessaire.

• Choisir un moyen de transport et de stockage de l'insuline. Notre choix s'est porté sur un sac isotherme (très simple, similaire à ceux vendus en supermarchés pour les surgelés) et des accumulateurs de glace souples (marque Ezetil), plus pratiques pour entourer les boites d'insuline et avoir un résultat final moins encombrant qu'avec des pains de glace classiques. Cette solution fonctionnait bien dans la mesure où elle était seulement destinée à maintenir l'insuline au froid pendant les trajets (l'insuline était ensuite stockée au frigo à notre arrivée dans les auberges de jeunesse).
Nous avions décidé que ce sac serait placé dans un sac à dos qui nous accompagnerait toujours dans les transports (bagage cabine en avion, bagage à main dans le bus) pour éviter tout problème en cas de perte ou de vol des bagages placés en soute ou dans les coffres.

RIMG2897Pendant le voyage

• S'attendre à des variations très fortes dans son traitement. Plusieurs facteurs risquent d'influer sur la réaction de son organisme : température, régime alimentaire, activités quotidiennes différentes, etc. Exemple : lors des premiers jours de notre voyage, l'insuline rapide a dû être réduite par trois, à cause du régime alimentaire très différent et des activités physiques quotidiennes. Plus tard dans le voyage, des conditions de froid extrêmes ont provoqué de nombreuses hypoglycémies et ont nécessité une adaptation du traitement.
Il faut donc être bien préparé à adapter son traitement et anticiper des crises d'hypoglycémie et d'hyperglycémie peut-être plus fréquentes qu'habituellement.soit de quitter un établissement très tôt. Cela évite de se retrouver sur le départ à 7h du matin et de réaliser que l'insuline est coincée dans la cuisine jusqu'à 9h !
Prendre garde à ne pas oublier son traitement à l'hôtel, surtout si l'on a tendance à être distrait : prévenir son/ses compagnon(s) de voyage, mettre un rappel sur son portable, laisser son sac isotherme vide bien en vue avec ses affaires, etc.

• Toujours avoir sur soi une large réserve de produits sucrés pour les hypoglycémies. Surestimer très largement ce dont l'on pourrait avoir besoin, même lorsque l'on se promène simplement en ville : il suffit d'un effort physique un peu intense, de se perdre ou de se retrouver dans un quartier résidentiel pour se retrouver face à une crise d'hypoglycémie et aucun moyen de réapprovisionnement. C'est, évidemment, encore plus vrai pour les randonnées et les escapades dans la nature.

• Adopter le réflexe, notamment dans les pays chauds, de déposer immédiatement son insuline (et ses pains de glace le cas échéant) dans un frigo à chaque arrivée dans un nouveau lieu, afin de limiter les variations de température. Hôtels et auberges de jeunesse sont généralement compréhensifs et, s'il n'y a pas de cuisine commune, stockent l'insuline dans leurs propres frigos (s'ils en ont un !). Nous nous sommes retrouvés une seule fois face à un cas où il n'y avait pas d'accès à un frigo et où nous avons dû conserver l'insuline quelques jours dans notre chambre. Cela reste donc une bonne idée de vérifier si les établissements où vous souhaitez séjourner ont une cuisine commune ou un frigo que vous pouvez utiliser, surtout dans les pays chauds.
Toujours vérifier les horaires d'ouverture de la réception et/ou de la cuisine, surtout lorsque l'on prévoit de quitter un établissement très tôt. Cela évite de se retrouver sur le départ à 7h du matin et de réaliser que l'insuline est coincée dans la cuisine jusqu'à 9h...!

Prendre garde à ne pas oublier son traitement à l'hôtel, surtout si l'on a tendance à être distrait : prévenir son/ses compagnon(s) de voyage, mettre un rappel sur son portable, laisser son sac isotherme vide bien en vue avec ses affaires, etc.

< Céline
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