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Chili (18)

Chili

Le retour en Patagonie

C’est depuis Figeac et Toulouse, après avoir descendu en kayak sur 2.750 km la Grande rivière du Yukon et fait 6.000 km en vélo au Canada et en Alaska (de juin à septembre 2011), puis avec Delphine le GR20 (traversée de la Corse, en septembre/octobre) et des randonnées en vélo dans le Quercy (en novembre) que se fit le retour en Amérique en Patagonie pour 3 mois et demi où nous arrivons à Punta Arenas après 26 heures de vols et d’attente pour les correspondances.

Patagonie11Le chemin patagonien débute alors le 17 novembre 2011 par le vélo à travers la pampa des grandes plaines patagoniennes où le vent souffle assez fort : il y a peu de végétations pour le retenir (seulement des arbustes et petits épineux) et le relief est assez doux, c’est aussi une terre de grandes estancias (fermes) et de pâturages pour les moutons et les vaches.

Très vite, après quelques jours de vélo, on arrive dans notre premier parc national, celui de Torres del Paine au Chili, pour y faire dix jours de trekking, sans guide, avant que la forêt de ce parc ne prenne feu en grande partie (c’est un des problèmes de ces parcs d’attirer beaucoup de touristes parfois inconscients, les feux de bois sont interdits mais comme on l’a vu certains ne s’en privent pas).

La forêt mettra plusieurs dizaine d’années avant de redevenir la même. Les treks se font donc entre glaciers et montagnes, la cordillère des Andes s’étirant sur tout le continent américain avec les Rocheuses, au nord. Les vélos ne peuvent être gardés et on les cache donc dans un bois !

Ensuite on entame la remontée en vélo jusque El Chalten en passant par le glacier Perito Moreno, un des rares glaciers au monde qui avance encore mais pour des raisons géologiques sous-marine, ce glacier avance puis s’effondre subitement, par cycle, cependant les effondrements sont devenus très rares carcil avance moins justement, encore une preuve s’il en ai besoin du réchauffement climatique.

Les paysages sont vraiment merveilleux et après avoir longé plusieurs grands lacs on arrive enfin à El Chalten et au réputé Monte Fitz Roy pour les escaladeurs. C’est un plaisir de l’apercevoir de loin !

Quelle pointe sublime tirée vers le ciel. On trouve un charmant camping où il est possible de laisser « gracieusement » nos vélos pendant 15 jours, le temps de refaire des treks et une belle boucle à travers les glaciers, lagons de ce joli parc national Los Glacieres.

Patagonie14_FitzS’enchaînent alors les passages dans les forêts, autour des cascades de glaces et les traversées à pied de rivières torrentueuses par des chemins peu marqués (voir pas du tout), de très bons souvenirs où l’on a la chance même de ne croiser personne pendant 4 jours, notre éblouissement devant ces splendeurs nous est donc bien gardé.

Puis nous passons avec les vélos au Chili par une frontière qui se traverse à pied (en portant les vélos) sur 8 km à travers la montagne des Andes et ensuite en prenant le bateau pour traverser le lac San Martin entouré de glaciers et rejoindre le joli village de Villa O’Higgins d’où commence la Carretera austral, route en grande partie encore non goudronnée.

On poursuit donc cette route sur environ 700 km en passant par le magnifique village de Tortel au bord d’un fjord qui pourrait bien être classé un jour à l’UNESCO : pas de voitures ici, il est quasiment entièrement bâti en bois et sur pilotis, entretenu toutes l’année on y compte bon nombre de menuisiers, les portes en bois et sculptures sont très jolies et bien décorées.

Puis on rejoint l’île de Chiloé où se trouve là plus d’une dizaine d’églises baroques (cette fois classées à l’UNESCO) magnifiquement construites en bois au XVIIIè et XIXè s. par les colons venus d’Europe, de vraies œuvres d’art !

De retour sur le continent, nous passons par Puerto Montt et son joli port pour passer ensuite de nouveau en Argentine par les lacs et volcans des Andes et arriver à San Carlos de Bariloche afin de faire 10 jours de treks dans le parc national Nahuel Huapi, le premier créé dans ce pays.

Là nous montons à 2.000 m pour apprécier la vue sur le volcan Tronador enneigé et nous avons pour les derniers jours de la neige et de la pluie pendant 48 heures, la marche devra alors se faire dans l’eau d’un lac qui nous arrive aux genoux, par la traversée à pied de rivière en crue avec l’eau jusqu’aux hanches et en escaladant des parois rocheuses glaciales et glissantes avant d’arriver enfin au refuge Segré où l’on pourra sécher toutes nos affaires et apprécier un repas chaud, du vrai bonheur.

Pour finir ce petit tour en Patagonie, nous décidons de rejoindre par bus la ville de Mendoza où on loue l’équipement nécessaire pour l’ascension du Cerro Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques, du nord et du sud, à 6.960 m.

On y parviendra presque, à quelques dizaine de mètres, la nuit se faisant pressente, on décide de redescendre vers 21 heures afin de conserver un temps la lumière du jour pour le retour sur la Canaleta, chemin de glace à flanc de paroi, c’est magnifique avec le crépuscule, tout se passe très bien, les crampons accrochent parfaitement la glace.

A défaut de retrouver notre refuge Berlin à la lampe frontale, on se trompe de chemin, quelques mètres seulement suffisent pour se perdre dans l’obscurité et c’est donc protégé de quelques pierres montées en un petit muret que nous passons une de nos dernières nuits à 6.100 m, sans abri sauf une couverture de survie.

Le matin nous retrouvons facilement le bon chemin et terminons notre descente à 4.400 m puis enfin à 2.900 m, altitude de départ pour l’ascension qui est assez facile grâce à une bonne acclimatation et à nos précédents parcours.

Les Andes patagoniennes

Patagonie15Les Andes patagoniennes sont vraiment des régions idéales pour les randonneurs et amoureux de paysages de montagnes, de glaces, de la faune (renards, guanacos, cerfs, condors) et de la flore (toujours de très belles couleurs florales, passage dans des « forêts » de bambous qui sont idéales pour se trouver des bâtons de marche bien solides…).

C’est donc fin février que nous rentrons en France après environ 3.000 kilomètres de rando en vélo et 600 kilomètres de marche depuis Santiago du Chili où malheureusement je me fais voler mon sac à dos…

Ne restant plus que le vélo (sans aucun matériel), je décide de retourner plus tôt en France et de rejoindre Delphine qui devait y retourner pour son travail.

La route ne se finira pas en vélo comme prévue normalement jusque fin mars à Lima, dommage, il n’y aura pas cette fois-ci la traversée du désert de l’Atacama, du lac Titicaca et la visite du Machu Picchu. Mais d’autres projets sont déjà en tête, dans deux ou trois ans avec une traversée en bateau de l’Atlantique ou de la Méditerranée ou plus simplement une autre balade à pieds et/ou en vélo ?

En attendant toujours de belles balades à faire notamment dans le Quercy !

Frédéric Barbier
www.damiette.com


 

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