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Aux jeux olympiques des peuples nomades

Le Kyz Kuumay (“attraper la fille”) est un jeu équestre traditionnel originaire du Kazakhstan et du Kirghizistan.  Ce jeu de course à cheval met en compétition un jeune homme et une jeune femme.  L’homme doit rattraper la femme. S’il réussit, il peut l’embrasser. Puis, l’heure est à la revanche : la femme course l’homme et peut le fouetter si elle le rattrape. Le Kyz Kuumay (“attraper la fille”) est un jeu équestre traditionnel originaire du Kazakhstan et du Kirghizistan. Ce jeu de course à cheval met en compétition un jeune homme et une jeune femme. L’homme doit rattraper la femme. S’il réussit, il peut l’embrasser. Puis, l’heure est à la revanche : la femme course l’homme et peut le fouetter si elle le rattrape.

 Au Kirghizistan, dans l’enceinte du stade de Cholpon-Ata, des milliers de Kirghizes se sont donné rendez-vous pour les troisièmes World Nomad Games, qui proposent différentes disciplines, mais surtout le sport national et le plus populaire : le kok-boru.

Le stade est plein, les deux équipes sont prêtes, le match va pouvoir commencer.

Rendu célèbre en France par Joseph Kessel dans son roman d’aventures Les Cavaliers sous le nom de bouzkachi, ce sport traditionnel d’Asie centrale oppose deux équipes à cheval qui se disputent la possession… d’un cadavre de mouton décapité.

Le but ? Aller déposer la “balle” dans son but, une sorte de puits placé à l’extrémité d’un terrain, sans se faire voler la carcasse du pauvre animal par un joueur adverse ! À la fin du match (trois sessions de vingt minutes), le mouton est cuisiné puis mangé par l’équipe gagnante.

La viande, paraît-il, tapée pendant une heure n’en serait que meilleure…

Le kok-boru est le point d’orgue de cette olympiade des peuples nomades à laquelle nous assistons en tant que photographes avec mon frère et mon ami Adil.

Créés en 2014 à l’initiative du Kirghizistan, les World Nomad Games, une alternative aux Jeux Olympiques, sont conçus pour mettre en avant la culture nomade et promouvoir les traditions séculaires des peuples autochtones.

Cérémonie d’ouverture, compétitions sportives, stands d’accueil du public et cérémonie de clôture sont au rendez-vous. Nous sommes logés dans un camp où sont basés l’ensemble des journalistes et photographes de la presse internationale qui suivent les Jeux. Le lendemain, nous sommes heureux de nous lever aux aurores pour repartir sur les lieux des différentes épreuves.

Extrait de Globe-Trotters magazine n° 207

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