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Travailler à l'étranger

Travailler à l'étranger: l'expatriation

Généralités :

Partir longtemps travailler dans un autre pays. Hormis pour ceux qui sont envoyés par leur entreprise, pour les autres cela demande des démarches et des recherches particulières. Et pour tous des difficultés potentielles et de changements de vie pas toujours évidents à négocier.

Témoignage :

Je suis, depuis 2 ans, expatriée en Thaïlande, à Bangkok. Je travaille 5 jours par semaine dans l'une des usines d'un groupe multinational suisse.
- Conditions de vie : la Thaïlande bénéficie d'un climat chaud toute l'année avec des températures d'au moins 30 C. la saison des pluies débute en mai-juin et se finit en octobre. Bangkok est une ville très polluée où il est difficile de se promener à pied à cause de la chaleur et les quartiers sont assez distants l'un de l'autre.
- La nourriture : excellente mais elle peut être épicée. Elle est très bon marché. Il y a des supermarchés et des grandes surfaces où de nombreux produits (aux standards européens) sont représentés.
- Travail : les conditions de travail sont parfois éprouvantes à l'usine avec des journées d'en moyenne 10 heures. Cependant, les responsabilités sont plus importantes qu'en France. Mon rôle, en tant qu'expatriée, consiste principalement à manager, former techniquement une équipe et à assurer le transfert de technologie. Les problèmes majeurs sont la communication et la culture qui se heurtent parfois aux logiques économiques du groupe. Les Thaïlandais sont des gens consciencieux qui n'ont pas l'habitude de prendre des responsabilités. La hiérarchie, la séniorité sont encore des valeurs très respectées.
- Loisirs : toutes les activités associées à la mer sont possibles : voile, ski nautique, plongée (très bon sites à Phuket et les "îles de Koh Tao). Les prestations hôtelières sont d'un très bon rapport qualité/prix et de nombreux tours sont organisés dans la plupart des sites touristiques. Les locations voitures, motos sont très bon marché. Les cinémas diffusent les derniers films américains. Il y a une production locale mais rarement avec traduction anglaise. L'Alliance Française est assez dynamique et propose des spectacles tout au long de l'année. Le théâtre est pratiquement inexistant.
- Parmi les pays de l'Asie du Sud-Est, la Thaïlande pourrait détenir la palme du meilleur rapport qualité/prix. (V. Sauve)
 
Travailler dans l'hôtellerie :

Florence a voyagé pendant un an, avant d'arriver au Cambodge. Première étape : rédiger son C.V. en anglais. Deuxième : acheter une tenue vestimentaire correcte. Troisième : démarcher les quelques hôtels de catégorie supérieure de Phnom-Penh afin de se faire embaucher comme responsable relations publiques et marketing. Plusieurs entretiens sont nécessaires comme en France, sachant que l'expérience n'est pas indispensable, mais une compétence claire dans un domaine spécifique (comptabilité, marketing, accueil, restauration, etc) acquise auparavant par des études et/ou expérience. Un contrat local en anglais est négocié et signé, à vous de bien faire apparaître tous les points importants : salaire, protection médicale, logement, billet A/R pour la France, congés, etc. Le salaire est tout de même de niveau occidental malgré un contrat local; comme les dépenses sur place sont minimes (logée et nourrie par l'employeur !) c'est donc très intéressant.
N'ayant aucune protection sociale, Florence a dû souscrire à une assurance sociale volontaire (caisse des Français à l'étranger) pour environ 1 000 € par trimestre (sécurité sociale, retraite, chômage). L'employeur doit souscrire une assurance sanitaire (frais médicaux, rapatriement) pour la durée du contrat. Le fait de trouver du travail dépend des relations que vous faites sur place et de votre motivation. La règle est un peu la même que si vous cherchiez du travail en France. Florence a travaillé un an au Cambodge avant de reprendre la route, les poches un peu plus garnies. Dans l'hôtellerie, vous pouvez rencontrer des opportunités partout. Il faut simplement que le pays où vous souhaitez travailler soit en manque de main d'oeuvre qualifiée. Plus le pays est développé, plus votre démarche sera difficile. Il est nécessaire d'être en règle avec l'administration ; en général, c'est l'employeur qui s'occupe de votre visa, mais faire attention aux lois en vigueur. La plupart des étrangers débarquent avec un visa touristique et arrivent toujours à trouver un moyen pour se faire "régulariser" (plus difficile en Australie, USA, Japon, etc).
"Travailler l'étranger est une excellente façon de découvrir les gens, les habitudes, les mentalités, l'histoire du pays. C'est un enrichissement personnel, si on sait s'adapter aux contacts avec la population, et oublier ses préjugés et ses habitudes occidentales. Il est peut-être plus facile de trouver un boulot sur place que d'attendre de trouver quelque chose depuis la France : ne pas hésiter à foncer et on finit toujours par trouver".
(Florence)
 
L'Humanitaire :

◊ L'aide humanitaire :

- A dissocier le volontariat et la coopération.
Le volontariat concerne ceux qui s'engagent à plein temps dans des activités portant sur du long terme, dans un pays du Tiers-Monde. La coopération concerne les professionnels du secteur privé et public mis par l'Etat français à disposition d'un état étranger. - Les ONG interviennent plutôt dans les secteurs de l'enseignement, de la santé, du social... Pour trouver un poste dans une ONG, le travail ne manque pas, il y a en France plus de 700 organismes, les plus gros faisant travailler près de 2 000 personnes dans le monde. En partant avec une organisation, vous profitez de la structure (assurance, voyage aller-retour, couverture sociale, etc.)..

Bonnes sources de documentation
. Le "Guide du voyage utile" (Ed. Dakota) et le Routard "Humanitaire"
. Le répertoire "Association Solidarités Internationales" du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération qui recense toutes les ONG qui existent.
 Paris. Tél. : 01 53 69 30 00.

Travailler dans le développement :

C'est d'abord prendre le temps de comprendre et rencontrer les gens, leur fonctionnement, leur approche du problème qui vous a amené là. Vous venez exercer une compétence professionnelle (quelle qu'elle soit) mais pas imposer votre technologie. C'est surtout un échange, un coup de booster, une aide compétente, et requise. Si on désire faire "à la place", rien ne survivra après notre départ. On est là pour mettre en place une compétence locale, une technologie ou un système et, à ne pas oublier, pour se rendre utile. Cette façon de travailler nécessite le long terme et donc le temps de découvrir un peuple, sa culture, ses habitudes, de vivre avec et de pénétrer son "intimité". Une obligation géniale de vraiment rencontrer un pays.
Il y a des pièges faciles, comme toujours rechercher la compagnie des autres expatriés (fréquent chez les coopérants à long terme et les expatriés industriels, commerciaux ou financiers) et aussi l'inverse comme vouloir complètement s'intégrer, "ressembler". Un Français ne sera jamais un Africain ou un Indien, il restera toujours un Européen de culture, un Européen vivant ailleurs. Je crois qu'il ne faut jamais oublier cela. Le travail dans l'humanitaire n'est ni un travail solitaire, ni un regroupement d'expatriés, ni le mimétisme, ni l'imposition d'une technique, il doit être la rencontre de cultures et de technologies. Un expatrié de l'humanitaire de développement est aussi le témoin de sa culture et de son peuple, il est aussi là pour montrer qui nous sommes et comment nous sommes.

"Tout le monde peut trouver sa place dans l'humanitaire, s'il a une compétence professionnelle. Il faut seulement avoir la chance d'être la bonne personne, au bon endroit, au bon moment. Je conseille de lire "Le guide des associations de Solidarité Internationale" que l'on trouve dans les centres RITIMO (un par région), soit par le réseau Ibiscus, soit directement la cooptation française."(D. Barth)

Le volontariat : travailler pour une ONG en Afrique :

Les volontaires travaillent au sein d'une ONG (Organisation Non Gouvernementale) avec laquelle ils ont passé un contrat. La majorité des associations proposent un contrat de deux ans, plus de 1 500 volontaires sont ainsi envoyés sur le terrain.
Il convient tout d'abord de bien distinguer deux domaines pour lesquels travaillent les ONG en Afrique : le domaine de l'humanitaire et le domaine du développement. L'humanitaire regroupe les ONG travaillant dans l'urgence : campagne de vaccinations, lutte contre la famine, catastrophes, guerres, etc. Certaines ONG humanitaires ont aussi des projets de "post-urgence" : plantations vivrières et implantation de dispensaires dans les zones où elles ont travaillé. Le développement regroupe les ONG ayant des projets à long terme, environ 5 à 10 ans, créant des structures destinées à être pérennes : projets féminins, épargne-crédit, appui la démocratisation...
Les professions recherches par les ONG humanitaires sont principalement médicales, mais elles peuvent recruter dans d'autres domaines : techniques en bâtiment, en mécanique, gestion de manière marginale. En tout état de cause, toutes les ONG préfèrent recruter des personnes avec une expérience professionnelle notamment africaine. Seule l'AFVP, Association Française des Volontaires pour le Progrès  qui gère des projets de développement recrute des jeunes sans expérience ou presque. C'est d'ailleurs la filière principale des expatriés en développement en Afrique. Les domaines de compétence sont très variables : bâtiments, mécanique, école de commerce, socio-économique mais majoritairement agro avec spécialisation tropicale.
Pour toutes les ONG, y compris l'AFVP, ce n'est pas la bonne volonté qui est recherchée, mais la formation. Il faut savoir que le niveau d'éducation en Afrique s'élève progressivement et que des compétences de plus en plus poussées y sont nécessaires.
La procédure est simple pour être recruté : envoyer C.V + lettre de motivation, remplir un dossier de candidature, patienter car le monde des ONG est sujet à des délais de réaction très longs dus au déblocage des financements par les bailleurs de fonds (6 mois à 1 an), et passer des entretiens/stages de sélection définitive.
Il est également possible de partir chercher sur place, muni de son CV et d'une lettre de motivation, dans les capitales ou dans les grandes villes recevant beaucoup d'aides extérieures. Les antennes locales des ONG sont en effet assez autonomes et peuvent avoir besoin de compétences rapidement.
Le temps moyen pour trouver une ONG est alors de 3 à 6 mois. Il est bien sûr préférable de connaître quelqu'un sur place pour être hébergé et avoir des renseignements sur le pays, les adresses de ces filières. Les contrats de volontariat sont de 6 mois à deux ans. Les indemnités sont d'environ 1/2 SMIC français + frais d'hébergement et de transport remboursés + couverture sociale complète (sauf chômage) + pécule versé en France à la fin du contrat (en général).

"L'expérience d'un projet de développement en Afrique est extrêmement enrichissante mais est-elle valorisée en France ?"
Philippe Tergny (2 ans de volontariat AFVP à Koutiala au Mali pour un réseau de Caisse d'Epargne-crédit)
 
Le choix est fait :

Vous avez décidé de partir vous installer ailleurs ?

- Procurez-vous les dossiers informations sur les conditions de vie sur place à "La Maison des Français de l'étranger" : des dossiers sont disponibles sur plus de 100 pays. Ce service dépend du Ministère des Affaires étrangères. Vous y trouverez toutes les infos (formalités, prix du loyer sur place, précautions sanitaires, fiscalité du pays...) indispensables avant de s'installer. Vous pouvez y acheter également le livret du "Français l'étranger", remis à jour chaque année et qui contribue à répondre aux questions que l'on peut se poser.
- Lisez les revues spécialisées telles que "Réussir à l'étranger" ou "Le MOCI" (Moniteur du Commerce International), une des meilleures revues à l'international avec des numéraux sociaux. Egalement, le "Journal de l'hôtellerie", "Les Echos", "Le Figaro", "Le Monde". Vous trouverez également des combines et tuyaux dans le magazine "Rebondir" qui édite des guides pour s'installer à l'étranger.
- Il existe également des revues de presse par continent disponible à l'APEC (le matin de 9-12h00), ainsi que des infos par pays et par thèmes (contrat de travail, expatriation, salaires, etc).
- A l'étranger, vous n'êtes pas couvert par la sécurité sociale d'où l'adhésion conseillée à la Caisse des Français de l'étranger : BP 100 Rubelles, 77951 Maincy Cedex (Tél. : 01 64 71 70 00) ou 12 rue de la Botie 75008 Paris (Tél. : 01 40 06 05 80)

Adresses utiles :

- ANPE-International : 69 rue Pigalle, 75009 Paris (Tél. : 01 44 53 16 16). C'est une antenne de l'ANPE spécialisée dans la recherche d'emplois à l'étranger et qui édite un bulletin d'offres d'emplois à l'international.

- Maison des Français de l'étranger (OMI, Office des Migrations Internationales) : 34 rue de La Prousse, 75016 Paris (Tél. : 01 43 17 76 42). Ils recueillent et diffusent des offres d'emplois, conseillent et informent sur le départ à l'étranger, publient un journal mensuel "Mouvements". Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.
- AFIJ (renseignements et formation pour les jeunes diplômés) : 28 rue d'Assas, 75006 Paris (Tél. : 01 44 39 74 55).
- Fédération internationale des accueils français et francophones à l'étranger : permanence le lundi de 11h00 à16h00 à la Banque Transatlantique, 17 bd Haussmann, 75009 Paris (Tél. : 01 40 22 84 51).

Sur Internet :

. Ministère des Affaires étrangères : plein de conseils administratifs et adresses utiles pour ceux qui veulent s'expatrier tant dans le domaine de leur travail que des études.

. Webexpat : intéressant quel que soit le secteur choisi. Les réponses aux questions que peut se poser un candidat à l'expatriation pour une vingtaine de destinations (spécificités du marché de l'emploi, protection sociale, fiscalité, etc). Egalement des adresses, des conseils, des témoignage par pays.

Un peu similaire pour également une vingtaine de pays : Leader-city.

Expatriation : un site de contacts et d'infos pour  tous les expatriés . Vraiment très utile.
 

Travailler à l'étranger: boulots occasionnels

Par travail occasionnel s'entend un travail de courte durée, lié la plupart du temps à une opportunité, sans que pour autant soit présente l'envie de s'installer dans un autre pays. C'est dans cette catégorie que l'on peut regrouper les jobs effectués en cours de route lors d'un voyage longue durée, les emplois saisonniers des tours-opérateurs et notamment celui d'accompagnateur, ou encore les stages ou jobs d'été généralement proposés aux jeunes et aux étudiants.
 
Travailler en route :

Pendant un voyage, travailler en cours de route permet d'abord de renflouer les caisses pour continuer plus longtemps, mais aussi de faire des connaissances et comprendre un peu mieux la région où l'on est. Mais attention toutefois, car si le but premier est d'abord de voyager et que le temps imparti se limite à quelques mois (ça passe vite), autant peut-être trouver l'argent nécessaire avant quitte à retarder quelque peu son départ.
De plus, aux contraintes de temps, s'ajoutent également certaines réalités économiques des pays visités, plus le cas échéant les problèmes légaux et leurs conséquences lorsque le travail n'est pas déclaré. D'ailleurs, hors Union Européenne (pour les ressortissants des pays membres), un visa de travail pas toujours évident à obtenir est nécessaire avec des démarches administratives parfois longues et complexes. Dès lors autant se contenter de son statut - et son visa - de touriste quitte à essayer de régulariser ensuite sur place si la situation devient favorable.
Malgré tout, il existera toujours des petits boulots ou emplois saisonniers à découvrir sur place. Les plus faciles à trouver : la restauration (plongeur, serveur, cuisto...); la cueillette (pommes, tomates...); vendeur, livreur, caissier dans les marché ou les magasins; le tourisme (première source de revenus au monde) avec notamment des jobs d'animateur ou accompagnateur, etc. Tout cela est en fait une question d'opportunité, de ténacité et de contacts sur place. Il est donc utile de lire les journaux locaux pour connaître ces offres, voir les annonces dans certains lieux comme par exemple dans les Auberges de Jeunesse en Australie, ou même encore de questionner les gens du coins et notamment les expats travaillant dans les zones touristiques (il y de la demande surtout en saison, même si parfois le salaire est remplacé par le gîte et le couvert). A l'occasion, certains hôtels ou agences locales recrutent aussi des traducteurs pour leurs groupes de visiteurs étrangers. C'est en Grande-Bretagne, Australie, Canada, USA que l'on aura le plus de chances de trouver tous ces jobs. Et de façon générale, c'est d'abord dans les pays "riches" ou les zones touristiques que l'on aura aussi le plus d'opportunités et les meilleurs gains (à moins d'avoir une spécialités rare). Dans tous les cas, il peut être utile d'avoir un CV rédigé en anglais.
Et parallèle, pour ceux qui veulent uniquement renflouer les caisses pour continuer ensuite leur périple, il reste la possibilité de revendre dans un pays ce qu'ils ont acheté dans un autre (on peut dans ce cas utiliser les services de la poste restante). Un détail quand même, la plupart du temps c'est totalement illégal.

Témoignage :

"De retour Mandalay, nous trouvons un petit travail parfait pour les gourmands que nous sommes. Dans un restaurant, Naymyo, le patron nous demande de traduire son menu car il attend pour la prochaine année des groupes de Français. Traducteurs bon marché, nous le mettons en page sur ordinateur "à la française". En échange, il nous offre les repas le temps de notre séjour. Cela nous donne l'idée de proposer ainsi nos services dans différents restaurants".(M. Morin et C. Perrot)
 
Accompagnateur d'agence :

Le tourisme demeure au niveau mondial le premier secteur d'emplois saisonniers. Gros avantage, celui-ci ne nécessite pas forcément de compétences particulières, du moins pour qui est habitué à voyager. Les clubs de vacances, les hôtels, mais surtout aussi les tour-opérateurs avec leurs besoins en accompagnateurs ou animateurs sont autant de pistes à explorer depuis la France et qui permettent de partir aux quatre coins du monde. Attention quand même, car la rémunération et les destinations lointaines ne sont pas toujours au rendez-vous, en tous cas au début, et les "contrats" possibles se résument le plus souvent à la durée du voyage. Bref, le plus souvent, devenir accompagnateur c'est d'abord en d'autres termes comment voyager à l'oeil ?
Voyager gratuitement est en effet une chose possible grâce à certains voyagistes qui cherchent régulièrement des accompagnateurs pour encadrer leurs circuits en France ou à l'étranger. Précision préalable, un accompagnateur n'est pas un guide; le travail demandé à ce dernier n'est pas le même (la rémunération non plus d'ailleurs).
Schématiquement, le guide "explique" un pays alors que l'accompagnateur gère le quotidien du groupe; c'est à dire qu'il s'occupe du transport, de l'hébergement, établit le planning des visites et gère le budget du groupe, plus le cas échéant essaye de résoudre tous les problèmes qui peuvent survenir en cours de route. Donc deux fonctions différentes quoique souvent liées dans les faits.
Dans la pratique, devenir accompagnateur n'est pas trop difficile. Avec un peu d'expérience des voyages ou d'un secteur particulier, plus une bonne connaissance au moins de l'anglais, on a toutes ses chances (une formation tourisme ne sert strictement à rien dans ce domaine). Malgré tout, ceux qui ne sont guère dynamiques, patients, capables d'initiatives et diplomates - des qualités plus que nécessaires pour ce genre de travail - n'auront que peu de chances d'être retenus. Car il faut savoir qu'encadrer un groupe n'est pas tout à fait synonyme de vacances. Sans pour autant être la maman des participants, ni une encyclopédie de connaissances sur le pays, ni même le simple comptable du groupe, l'accompagnateur doit toutefois arriver à trouver le juste milieu afin de permettre aux voyageurs d'être au maximum satisfaits dans un strict respect du pays. Vaste programme...
A de rares exceptions près, on ne peut pas dire qu'être accompagnateur est un métier. Dans de trop nombreux cas encore le travail repose sur du bénévolat ou presque (les TO auraient-ils le sens de l'économie, voire de l'exploitation ?); seuls les frais étant remboursés. Et si les voyages sont au rendez-vous, l'emploi à temps plein ou le salaire régulier demeurent très rares. Mais il est vrai que ce sont à la base des emplois dits "saisonniers".
Quant aux destinations, ne vous attendez pas à partir à coup sûr vers les pays les plus lointains ou pour les meilleurs circuits du catalogue. Même si c'est possible, on vous demandera souvent de faire vos preuves sur des pays que vous connaissez déjà ou des destinations proches, ce qui d'ailleurs peut être très chouette aussi. Enfin, pour les contacts, sachez que c'est plutôt à la fin de l'été que les voyagistes cherchent pour l'année à venir leurs accompagnateurs; donc contactez-les à cette époque. Très souvent par la suite, une sélection par questionnaire et/ou entretien déterminera le choix des candidats.

Témoignage :

"On peut se présenter à Nouvelles Frontières. Il faut aller aux permanences accompagnateurs : les lieux à Paris, horaires et jours sont dans la brochure "Passion", en première page de chaque pays. S'il n'y a pas de permanence, c'est aussi qu'il n'y a pas d'accompagnateur... Il faut venir avec une photo d'identité, faire un dossier de candidature et rencontrer le responsable accompagnateur du collectif en question. Puis il faut revenir très régulièrement à ces permanences (le mieux : toutes les semaines...) pour obtenir un accompagnement (il y a plus de demandes que d'offres), et espérer que le circuit parte... (; 5/00)
 
Stages et jobs saisonniers :

Partir quelques temps pour un job ou un stage à l'étranger est aussi une manière de voyager, de découvrir un autre monde, une autre culture, avec pour avantage par rapport à celui qui ne fait que "passer" de pouvoir vivre les choses de "l'intérieur".
Dans ce domaine, ce sont surtout les jeunes et les étudiants qui disposent dans l'ensemble du plus grand nombre de possibilités. Programmes d'échanges universitaires, séjour au pair, tourisme, enseignement, aide humanitaire sont autant de secteurs qui très souvent permettent de partir quelques temps s'exiler dans un autre pays. Qui plus est, les possibilités, les organismes, les adresses étant souvent connus et aisément accessibles, les démarches pour profiter de ces opportunités s'en trouveront donc grandement facilitées. Mais bien sûr, comme pour d'autres voyages, cela demande une certaine préparation et aussi un minimum de maîtrise des langues, et bien évidemment de l'anglais.

Les secteurs qui recrutent :

. Tourisme :
Comme on vient de le voir c'est d'abord en tant qu'accompagnateur d'agence que l'on trouvera le plus d'opportunités saisonnières.

. Séjours au pair :
 Contrairement à ce que l'on pense les séjours au pair concernent de plus en plus de garçons. D'une durée moyenne de 6 à 9 mois, ils sont réglementés par une législation spécifique, gérés par des organismes reconnus, et s'adressent à des jeunes de 18 à 30 ans (pas de formation vraiment particulière demandée). Les offres sont regroupées presque exclusivement sur l'Union Européenne et l'Amérique du nord.

. Agriculture :
A voir aussi avec ses possibilités locales de jobs pour la récolte des fruits et légumes, du tabac ou les vendanges. C'est un travail souvent assez éprouvant mais qui permet de découvrir les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et surtout l'Europe.

. Aide humanitaire :
Elle offre aussi des possibilités intéressantes (pas toujours rémunérées) et avec plus de 700 organismes recensés, la France est bien placée dans ce domaine. Bien entendu, une formations initiale (santé, agriculture, génie civil, etc) est fortement conseillée pour des actions de moyenne ou longue durée (de quelques mois à deux ans). Tout cela est aussi assez réglementé et le travail s'effectue auprès d'organismes privés ou d'Etat généralement reconnus. Des périodes plus courtes peuvent être également envisagées notamment dans le domaine des chantiers de jeunes (environnement, patrimoine). Dans ce cas, les compétences requises sont moindres.

. Enseignement :
Là, les choses sont un peu plus compliquées et très souvent on est obligé de passer par les voies officielles (Ministère de l'Enseignement, de la Coopération, etc)`pour des contrats qui ne sont plus vraiment saisonniers. Un certain niveau d'études (généralement Bac + 2) ou une formation spéciale sont fréquemment requis. Les postes à pourvoir concernent un peu tous les pays du monde.

. Coopération :
Là aussi c'est plutôt pour une longue durée, généralement pour au moins 16 mois. Les départs se font soit dans le cadre de l'aide humanitaire (environ 800 postes par an), soit dans les secteurs scientifiques, culturels ou économiques (5 000 offres annuelles). Ce sont avant tout les diplômés qui ont le plus de chances.

. Etudes :
Pour ceux qui veulent poursuivre leurs études ou obtenir une première expérience dans leur futur domaine d'activité, il reste les programmes d'échanges inter-universitaires ou les stages professionnels. Dans ce dernier cas, le recherche du futur employeur ressemble globalement à celle utilisée à de mêmes fins au niveau de la France (même s'il existe quelques organismes spécialisés). . Petits boulots : tout comme en France, pour les débrouillards, des petits boulots à découvrir sur place de vendeurs, livreurs, caissiers, etc, existent bien sûr à l'étranger. Un détail quand même, la plupart du temps tout cela est totalement illégal.

Où s'informer ?

On aurait tort de croire qu'il n'existe que peu de sources d'informations en la matière. Au contraire, et les centre de conseil et de documentation (Office des Migrations, Centre d'Infos Jeunesse, ANPE, etc), le Club Téli spécialiste des jobs saisonniers, les revues et les annuaires d'entreprise, les Organisations Non Gouvernementales ou les Ministères d'Etat sont autant de pistes à explorer. La liste est longue, et même très longue, et dans ce domaine on ne saurait conseiller que les "Guides du Job-trotter" ou le "Guide du voyage utile" (Editions Dakota), ou encore le Guide du Routard "Humanitaire".
Grâce à eux, on découvre toutes les possibilités existant aussi bien en France qu'à l'étranger. Ce sont des ouvrages complets et l'outil indispensable à la réussite à un futur départ.

Témoignage :

"Eco-volontaires, voilà une manière de conjuguer travail et amour de la nature. Diverses associations françaises ou étrangères recrutent de bénévoles pour travailler, de manière temporaires, sur des programmes de protection de l'environnement. La campagne Kawana France a lieu tous les ans, de mai à août en Guyane. Il y a plus de 10 ans, afin de protéger les tortues luth qui viennent pondre par milliers sur les plages de Guyane, Jacques Fretey a créé avec le WWF la campagne Kawana.
Aujourd'hui, elle regroupe scientifiques, Amérindiens et bénévoles venus de métropole. Son implication locale est très importante et permet aux éco-volontaires de partager la vie indigène. Bien sûr, tous les bénévoles participent à la réalisation du programme scientifique sur les tortues (comptage, marquage...), un travail en majorité nocturne. Mais chacun travaille aussi, suivant ses compétences, à la logistique, aux activités pédagogiques vis--vis des scolaires, à la sensibilisation des touristes et des populations locales ou parfois à des programmes scientifiques périphériques. Bref, être membre de Kawana implique une participation importante au fonctionnement global de la campagne. Les candidats au départ adresseront, en fin d'année, C.V. et lettre de motivation au WWF France, 151 boulevard de la Reine, 78000 Versailles. Les heureux élus logeront au sein du village amérindien de Yalimapo dans la nouvelle station biologique des Hattes et auront un contact privilégié avec la plus grosse tortue vivante au monde.
Mais il n'y a pas que le W.W.F. et les tortues. D'autres organismes comme, par exemple, le Fonds d'Intervention pour les Rapaces (FIR. : 11 avenue du Château de Malmaison, 92500 Rueil-Malmaison) travaillent aussi avec des éco-volontaires. Il n'y a pas de règle pour votre prise en charge, mais suivant les cas et les organismes, vos frais seront partiellement ou totalement remboursés."(A. Nierga)

Travailler à l'étranger: avant de partir

Travailler à l'étranger est un moyen efficace de rencontrer et d'apprendre aux contacts des autres; c'est aussi une excellente clé pour mieux connaître les mentalités d'un pays. Le contexte de mondialisation y est d'ailleurs de plus en plus favorable.
Préparer sa recherche d'emploi c'est comme préparer un voyage : certains préfèrent partir à l'aventure, d'autres obtenir une multitude d'informations préalables sur le pays choisi, le marché de l'emploi... afin d'éviter toute désillusion.
Bien réfléchir avant de partir et se poser les fameuses questions : "Pourquoi travailler à l'étranger ? Dans quel pays ? Est-on vraiment prêt à s'intégrer ? Quels sont nos atouts pour réussir : compétences, motivations, relationnel sur place ? Comment prévoir le retour ?".
Bref, la nécessité peut-être que de faire un bilan à la fois personnel et professionnel avant de s'engager.
Mais au delà de l'envie de vivre sous d'autres cieux, la motivation n'est-elle pas aussi simplement parfois de travailler dans les voyages, quitte à rester basé dans son pays d'origine ? Si c'est le cas, le cheminement et les recherches sont alors différentes à celles d'une recherche "classique" d'emploi à l'étranger.

Témoignages :

"Est-ce que de trop vouloir bouger ne risque pas de faire perdre un certain équilibre et une stabilité que l'on trouve dans ses racines ? Dans quelle mesure le fait de s'expatrier est-il bénéfique ? Est-ce que de retour au pays on ne risque pas de sentir un manque ?"(M.Z.)

"J'ai 27 ans, je suis partie de chez-moi (Aosta-Italie) à l'âge de 18 ans. J'ai fait mon Deug à Chambéry, ma licence aux Pays de Galles (Swansea), ma maîtrise et un DESS à Rennes. Pendant mon Deug j'ai passé les étés à Londres où j'ai fait de petits jobs. Puis j'ai passé d'autres étés en Allemagne où j'ai bougé entre Hanovre, Leipzig, Dresden et Berlin où j'ai habité pendant 7 mois. A 24 ans j'ai commencé à travailler dans une multinationale à Stuttgart et depuis 1 an et demi je travaille pour la même entreprise en Suisse. Est-ce que je veux m'arrêter ? Absolument pas ! En mars je vais partir pour un long voyage dans l' Himalaya et ensuite je vais essayer de m'installer pendant un certain temps a Kathmandu. Voyager pour moi est un style de vie. C'est en voyageant que j'ai appris le plus sur moi-même, j'ai acquis de la confiance, j'ai appris à être ouverte et tolérante. Certes c'est dur ensuite de rentrer, mais pas impossible. Je sais qu'en bougeant continuellement j'ai renoncé à beaucoup d'autres aspects de la vie qui sont aussi importants. C'est un choix très personnel. Il n'y a pas de formule qui exprime la bonne relation entre le temps que l'on devrait passer à voyager et celui que l'on devrait passer dans un même endroit. Il n'y a pas une recette toute prête qui puisse t'aider... A toi de savoir ce qui te rend heureuse ! Divertiti e prendi la vita come viene, giorno per giorno !"
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