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mercredi, 02 septembre 2020 10:00

La route de la joie au festival des Globe-Trotters !

Le film "La route de la Joie" sera diffusé dimanche 27 septembre au 32e festival des Globe-Trotters.

 

Dans un monde secoué par la violence, Joy for the Planet a pour but de partager, sous forme de reportages, les recettes de ceux qui réussissent à vivre leur joie au quotidien quels que soient les épreuves et les revers de l’existence. Face à un monde en pertes de repères, à des menaces et des problématiques anxiogènes omniprésentes, comment rester confiant et optimiste? Comment garder l’envie de se lever le matin et de dire OUI à la vie ?

À travers Joy for the Planet, je propose d’être un amplificateur de joie et d’aller chercher la force et l’enthousiasme à travers le monde comme un minerai précieux à offrir. Dans cette joie, et à condition de s’y abandonner, nous pouvons construire un avenir qui est en résonance avec les lois de la création, dans le respect de tous les règnes vivants. En d’autres termes, vers un paradis ici-bas. Qu’importe de fouler cette terre promise dans cinq, cinquante, ou cinq mille ans, dès lors que nous faisons de notre vie une terre promise en nous-mêmes, en semant à notre humble échelle, les graines d’un monde fondé sur l’unité et le partage.

Me relier à mon âme depuis l’enfance m’a permis de traverser les turbulences de mon existence avec une foi et une gratitude sans failles. Grâce à cet enracinement subtil et discret à la source de mon être, j’ai réussi à dépasser des épreuves personnelles et professionnelles dans des contextes tragiques, notamment dans des pays en guerre. J’ai vécu toutes ces embûches comme des marchepieds vers le Ciel.

Après avoir été journaliste et reporter auprès de grands médias francophones, déléguée humanitaire auprès de la Croix-Rouge internationale (CICR) et participante en 2010 à la Première Marche mondiale pour la Paix et la Non-Violence, un parcours de 150'000 km à travers 75 pays en trois mois – comme porte-parole pour les médias - je pense que la paix sur Terre commence par redécouvrir en soi les grandes lois de l’univers, par se connaître intimement et enfin, par se nourrir d’informations éveillant ce qu’il y a de plus noble en nous : la joie, la conscience et l’amour. La joie est une porte vers l’invisible. Cultiver cette énergie par la lecture et le partage d’informations inspirantes, c’est le sentier caché vers notre véritable nature.

Ainsi, après des années comme militante pour une actualité porteuse de solutions, j’ai décidé de vivre une épopée journalistique extraordinaire qui rompt avec les autoroutes anxiogènes de l’information. Tel un chevalier au Moyen-Âge, j’ai enfourché ma monture, un peu moins glorieuse qu’un destrier, un vieux et pittoresque camping-car dénommé Begoodee, pour sillonner un an l’Europe et partager bénévolement l’enthousiasme et la beauté parmi les hommes.

À travers Joy for the Planet et la rencontre avec des êtres ordinaires extraordinaires, j’invite le lecteur à prendre de la hauteur, à se détourner des Junk news qui nous tirent vers le bas et nous maintiennent dans l’ignorance et les illusions. Je propose de faire le choix conscient de se nourrir à une information qui contribuent à l’évolution du monde par ce qui unit et rassemble.

Sur le plan temporel, Joy for the Planet est une démarche journalistique concrète avec des enquêtes, des interviews, des reportages, des films et des articles. Sur le plan spirituel, Joy for the Planet est une déclaration d’amour. Un passeport vers une humanité sublimée, un visa pour la lumière en chacun de nous.

Pourquoi ai-je eu l’élan d’embrasser ce projet en me lançant seule sur la route ? Parce que lorsque nous sommes dans la joie, nous avons envie que les autres le soient aussi. La sagesse de la joie va de pair avec une sagesse de l’engagement. Il nous devient alors vital de nous engager pour faire reculer le malheur du monde, avait déclaré un jour l’écrivain Frédéric Lenoir dans sa regrettée émission de radio, Les racines du ciel.

Contrairement au marchand de sable de notre enfance, ce personnage fabuleux assis sur son nuage, qui laissait tomber du sable sur les yeux des enfants pour les endormir, j’ai entrepris ce grand voyage dans un camping-car, semé des reportages, des histoires, des dessins et des images pour nous réveiller et ouvrir grand les yeux sur la beauté du monde au-delà du jeu des ombres et des lumières.

Ma grand-mère était marionnettiste. C’est sans doute grâce à cela que j’ai toujours préféré me blottir contre les cœurs éveillés de ceux qui agissent avec discernement dans les coulisses du monde plutôt que de me laisser hypnotiser par la scène et le spectacle chaotique des événements, savamment distillés par les médias officiels. Une information anxiogène peut instiller une énergie négative à celui qui la reçoit sans discernement. Additionnées les unes aux autres, à travers les mêmes bulletins d’informations catastrophistes diffusés en boucle, ces actualités nous hypnotisent comme Kaa, le célèbre python dans Le Livre de la Jungle qui endort en sifflant le jeune Mowgli, avec des pupilles qui tournent en spirale.

Je suis aussi partie en quête de liberté. Je ne parle pas de cette liberté capricieuse et impulsive qui rue dans les brancards, saccage les vitrines des grands magasins, fume du haschich à la moindre contrariété, jette sa canette de bière par-dessus l’épaule, crache sur les parents ou les présidents, donne des claques tous azimuts, fait l’amour en public ou insulte les institutions. Non, je parle d’une liberté qui consiste à prendre nos décisions à partir d’un espace de liberté en soi, lavé de ses filtres et de ses conditionnements.  C’est une région intérieure où les concepts de bien et de mal s’effacent, comme nous y invite le merveilleux poète perse Djalâl-od-Dîn Rûmî : Tout là-bas, au-delà des idées de mal faire et de bien faire, il y a un champ. Je t’y rencontrerai. Quand l’âme se couche dans cette herbe, le monde est trop plein pour que l’on puisse en parler. Les idées, le langage et même la phrase « l’un et l’autre » n’ont plus aucun sens.

On peut être libre et serein en prison ou captif entouré de sa famille, dans son bureau ou dans son jardin, si nous sommes verrouillés de l’intérieur, si nous sommes phagocytés par nos peurs, nos croyances et nos jugements. Chaque seconde, il nous est demandé de choisir entre rester dans notre zone de confort ou préférer dépasser nos pensées entachées de doutes, pour plonger dans la confiance, dans l’amour de soi et des autres. Un écrivain que j’aime beaucoup, feu Jean-Edern Hallier, a dit :  La vie vous place devant cette alternative : réinventer l’honneur, la noblesse et le courage ou mourir frileux, repliés sur soi-même.  C’est la liberté du libre arbitre qui consiste, à mon sens, à choisir entre la peur et l’amour, entre laisser régner la personnalité ou lui préférer l’âme comme gouvernail.

Ce périple journalistique propose une cohabitation harmonieuse entre la tête et le cœur au service de la Beauté essentielle, comme l’avait si bien exprimé Pontus de Thyard, né dans le petit village de Bissy-sur-Fley où j’écris les premières lignes de ce livre. Ami de Ronsard, astronome, philosophe, prélat, mathématicien, conseiller d’État auprès des rois de France et poète, il décrivait comment son âme aspirait à s'élever de la beauté physique à la beauté morale, accomplissant cet itinéraire platonicien jusqu'à la contemplation de la Beauté essentielle, dans laquelle siège aussi le pur amour.

C'est bien en quête de cette Beauté, source inépuisable de joie, que j’ai traversé pendant une année vingt-trois pays, parcouru quarante mille kilomètres, rédigé cinq-cents articles et publications et réalisé une centaine de vidéos, pour témoigner du meilleur en l’Homme.

Isabelle Alexandrine Bourgeois

Joyfortheplanet   

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