You have no items in your shopping cart.

Vous êtes iciAccueil|Toutes les catégories k2|DIDIER JEHANNO | ABM - Aventure du Bout du Monde
lundi, 28 mars 2011 13:08

Rayo de sol

A l’aube de l’an 2000, tifrance grand-mère aventure n’a pas envie de vivre la retraite et part sac au dos pour un vagabondage de 6 mois autour du monde.

Perou_rayo_de_sol_EXTRA perou_viennoiseries_ranges
 

Au cours de son périple elle pose son sac 6 semaines pour vivre dans un bidonville d’Aréquipa au Pérou.

Bouleversée par la misère, elle n’oubliera jamais. A son retour, l’association bambins des bidonvilles voit le jour pour venir en aide aux enfants et mamans de la misère.

Quelques mois plus tard, une cantine ouvre ses portes  

• 2007 : Rayo de Sol sort de terre abritant une cantine et une crèche qui nourrit chaque jour 100 enfants de 6 mois à 14 ans.

Pour récupérer des fonds tous les moyens classiques sont mis en œuvre.

Comment leurs donner les moyens de vivre seuls ? d’atteindre l’indépendance financière ?

• 2009 les choses s’accélèrent ; un autre bâtiment se construit. avec un gîte et une boulangerie française 

• Jeudi 5 mai 2011 Rayo de sol sera en fête et inaugurera la boulangerie.

Sentez vous l’odeur des petits pains Pozzo, des baguettes toutes chaudes et des croissants croustillants qui depuis 8 jours sortent du four ?

Avec votre aide et celle de tous …tifrance  souhaite poursuivre sa route sur Lima pour un nouveau projet

voyages solidaires au Pérou et dans toute l’Amérique latine… pédalage autour du lac Titicaca… treks sympas dans la cordillère blanche.

Je vous attends. www.bambinsdesbidonvilles.org
 
marie-france coudurier (alias tifrance)  
mardi, 08 mars 2011 12:18

Carnet de route en Ethiopie





Ô ! ĒTHIOPIE !

DU 09 AOUT AU 09 SEPTEMBRE 2011

Terre de forts contrastes, l'Ethiopie demeure un pays fascinant. Depuis la haute antiquité elle fascine les esprits avides de découvertes. Elle abrite en son sein plus de 80 peuples distincts qui ne cessent d'étonner et d'interpeller le voyageur. Pour lui, un rude parfum d'aventure se transforme rapidement en sensations fortes. Les ethnies aux structures tribales, extrême variété de populations, perpétuent des structures sociales et des croyances ancestrales aux mystères insondables.

Un exemple d'étonnement mystérieux parmi d'autres !

A l'est du pays, la ville d'Harar s'enorgueillit d'une des attractions des plus spectaculaires d'Ethiopie : le repas servi le soir aux hyènes dès la nuit tombante.

Un homme lance un appel. Bientôt, ces redoutables carnassiers lancent des cris caractéristiques et des yeux luisants apparaissent dans la pénombre. Les animaux s'approchent avec prudence et saisissent les morceaux de viande que leur tend un homme. Chacune prend part au festin dans un concert d'os brisés et de ricanements.

Ce cérémonial se confond avec l'identité même de la ville.

S'appuyant sur des mythes et des légendes, l'Ethiopie est un pays que l'on ne comprend jamais tout à fait et qui semble s'éloigner au fur et à mesure que l'on croit s'en approcher.

Ethiopie2biispdf-pagesRepas des Hyènes
CAP AU SUD, DANS LA VALLEE DU RIFT

Elle s'avère être un formidable terrain d'exploration conduisant vers une mosaïque ethnique saisissante.

Sur la route, ensuite sur la piste, on circule entre 2 haies de charrettes tractées par des ânes, des chevaux, des zébus, des chameaux, souvent chargées d'épineux, mais aussi de légumes et autres produits hétéroclites.

A 525 km au sud de la capitale Addis Abeba, Arba Minch propose une incursion sur le lac Chamo. On y côtoie des dizaines de crocodiles mesurant 6 à 7 m de long. Ils somnolent sur la berge dans une immobilité trompeuse. A 30 cm de la gueule de l'un d'entre eux ne reste que la paire de tongs d'un pêcheur imprudent. L'an dernier, sur la même embarcation que la nôtre une femme a été happée.

Pour ce genre de voyage, il n'existe pas d'assurance « tous risques ».

Dans une anse, se concentre une importante colonie d'hippopotames qui, éberlués, nous regardent passer.

→ LES KONSO

Plus au Sud vit l'ethnie des Konso. Pour les rencontrer une autorisation doit être obtenue auprès d'un des dignitaires du village. Ils vivent dans des enclos fortifiés par des entrelacis de troncs d'arbres et de branchages, ce qui témoigne des relations conflictuelles qu'ils entretiennent avec leurs voisins Borana. A l'abri de ces remparts chaque famille dispose d'un lopin de terre délimité par des troncs dressés. A l'intérieur y vivent pêle-mêle les hommes et les animaux. Leur vie, de système clanique, est exogame et patrilinéaire.

→ LES BORANA

Presque à la frontière du Kenya, après Yabelo, sont installés les Borana. Ce sont d'authentiques guerriers. Ils considèrent toutes les autres ethnies comme ennemies et défendent avec acharnement leurs puits et leurs terrains de pâture contre toute intrusion.

La piste rectiligne s'étire au cœur de terres rouges arides où l'on circule sous un soleil de plomb. La végétation clairsemée est dominée par de très hautes termitières. Des caravanes de chameaux transportent du sel.

C'est dans cette région que l'on découvre les puits Borana, curiosité unique en Ethiopie dont on parle peu mais qui, à eux seuls, valent le déplacement. Si certains, de structures modestes se situent à proximité du voyageur classique, il faut s'enfoncer beaucoup plus loin dans les terres et déjà côtoyer les hommes armés de Kalachnikov pour découvrir des installations de structures que je qualifierai de travaux pharaoniques au regard des moyens employés pour édifier ces puits.

La quête de l'eau en ce milieu hostile reste la clé de voûte de la survie des Borana.

Ces puits impressionnent par leur profondeur et semblent se perdre dans les entrailles de la terre. C'est un système étonnant de génie. De longs corridors d'une centaine de mètres en pente raide ont été aménagés afin d'y acheminer les troupeaux. Un réservoir se situe à une quarantaine de mètres de dénivelée, contre la paroi abrupte. Au pied de l'abreuvoir a été creusé un puits de 20 à 25 mètres de profondeur. A l'intérieur le long de la paroi, ont été aménagées des niches en paliers dans lesquelles des hommes en équilibre se passent de mains en mains, depuis le fond, des récipients remplis d'eau qu'ils déversent de réservoir en réservoir, ceci jusqu'à ce que l'abreuvoir soit atteint.

Inutile de préciser qu'il n'y a pas de lumière à l'intérieur du puits...

Ce travail exténuant est rythmé par des chants. Ici, règne une atmosphère de cathédrale !

Dure est la leçon pour nos sociétés en état de pléthore en tout genre !

Ethiopie3Troupeau pénétrant dans le corridor.
Autre curiosité étonnante : les lacs alcalins situés au fond des cratères.

Dans une eau noire et glaciale, les forçats du sel plongent nus jusqu'à 5 m de profondeur et refont surface avec une brassée de boue noire leur dégoulinant le long du corps. Gorgée de sel, elle servira à l'alimentation du bétail.

Ils sont frigorifiés. Après quelques minutes passées sous les rayons ardents du soleil, se répète l'opération. Sans protection, aucune, rongés par le sel, leur état physique se dégrade rapidement.

CAP A L'OUEST AU CŒUR DES PEUPLES DE LA BASSE VALLEE DE L'OMO.

Ici se concentre plus de 20 peuples distincts qui se contestent des parts de territoire. Depuis toujours, semble-t-il, les rapports entre les différents groupes sont tendus.

Installées dans une région des plus sauvages et des plus reculées du continent, ces ethnies vivent en marge de l'histoire éthiopienne. Elles continuent de perpétuer leurs rites ancestraux auxquels elles ont hélas ajouté la violence. La Kalachnikov fait aujourd'hui partie de la panoplie d'une majorité des hommes de la région.

Bien souvent en provenance du Soudan voisin, mais aussi des actes de piraterie des côtes de Somalie, les armes se sont répandues de façon alarmante. Les conflits sont devenus plus sanglants. Elles favorisent un sentiment de puissance et ravivent l'instinct de preuves de courage et de bravoure.

Brigandage, vol, racket se développent. Il est aisé de comprendre que pour leur rendre visite il est bien sûr recommandé de ne pas jouer au cow-boy...

ethiopie4La kalachnikov fait hélas partie de la panoplie
C'est l'un des peuples des plus fascinants de la région. Ils expriment leur sens esthétique dans la parure et les décorations corporelles. Les hommes sont ceints par un pagne à carreaux très court bien souvent retenu par une cartouchière garnie. Ils ont les cuisses et les mollets enduits de peinture blanche.

Pour cacher leur nudité les femmes sont vêtues de peaux de bêtes, bien souvent de chèvres ou de vaches, une devant, une derrière, incrustées de perles et de cauris. Les parties nues du corps laissent apparaître larges cicatrices et saillantes scarifications.

Les jeunes filles démontrent qu'elles sont dignes de courage vis-à-vis de leur futur mari en se faisant fouetter le dos jusqu'au sang, ce qui, par la suite, provoque de magnifiques scarifications. Leur chevelure, mise en ordre par d'innombrables petites nattes, est enduite de beurre auquel on a ajouté de la poudre de couleur ocre. Les rayons ardents du soleil font s'écouler le mélange sur leur cou et leur dos scarifié.

Ils vivent dans l'une des régions des plus arides de la savane du sud-ouest éthiopien. Ici, seules les termitières de plusieurs mètres de haut brisent la ligne d'horizon. Aussi, arme sur l'épaule, les hommes partent pendant plusieurs mois avec leur troupeau afin de trouver de quoi nourrir le bétail.

C'est dans cette ethnie que le passage de l'enfance à l'âge adulte, pour les garçons, se symbolise par ce qu'ils appellent « le saut des taureaux ». Ils doivent sauter sur l'échine du premier et parcourir sans trébucher la rangée de 30 dos, puis recommencer en sens inverse.

Gare à celui qui échoue !!!

La culture des Hamer semble impénétrable à toute influence extérieure.

Après avoir soigné quelques plaies purulentes, nous obtenons l'autorisation de dresser notre toile de tente dans l'enceinte de l'un de leur village.

→ LES DASSANETCH

Quelques jours plus tard il est décidé de rendre visite aux membres des Dassanetch. Ils se répartissent sur les 2 berges de la rivière Omo, juste après la minuscule localité d'Omorate, ainsi que sur une partie du territoire Kényan, occupant la partie la plus méridionale du delta de l'Omo. Ethnie belliqueuse, ils n'hésitent pas, armés de la devenue traditionnelle Kalachnikov, d'entreprendre des razzias de bétail chez leurs voisins.

L'authenticité la plus marquante se situe de l'autre côté du fleuve Omo, aussi, pour le traverser devons-nous nous contenter d'un simple tronc d'arbre aménagé en pirogue. Pour pénétrer à l'intérieur, il est indispensable de se présenter le corps en travers, le notre étant trop large pour s'infiltrer normalement dans l'échancrure. Il est facile de comprendre que le retournement de notre ustensile de navigation nous serait fatal !

Bien que l'Omo coule à proximité des villages, après avoir établi un contact respectueux : tel que par exemple la mise d'un genou au sol, nous constatons que les gens rencontrés sont crasseux et dégagent une odeur âcre et désagréable.

Ils logent dans des huttes ogivales de branchage savamment enchevêtré qui résistent aux forts vents de sable.

Les femmes sont décorées d'attributs hétéroclites. Les hommes se déplacent, chassent, gardent leur troupeau portant négligemment leur arme en bandoulière.

La personne qui nous accompagne part dans un éclat de rire significatif. Il vient de lui être précisé que, depuis que les chinois effectuent des recherches pétrolières dans la région, tous les chiens ont disparu ...

Particularité étonnante : un petit trou a été percé sous la lèvre inférieure de chaque membre du clan par lequel ils évacuent l'eau contenue dans la bouche pour se laver les mains.

En cas de maladie, ils sont alimentés par cet orifice.

→ LES NYANGATOM

Ce petit peuple vit dans la même région. C'est peu dire qu'ils sont également coupés du monde. Nomades, ils suivent leurs troupeaux. Parmi eux, des jeunes hommes armés assurent la sécurité du groupe. Les femmes, recouvertes de peaux de chèvres jusqu'aux talons, portent des colliers de perles multicolores pesant plus d'un kilo. Les hommes se déplacent avec un petit repose-tête dont ils se servent quand ils s'allongent sur le sol, et avec un minuscule trépied pour s'asseoir.

La dote de l'attribution d'une épouse s'élève à environ 100 vaches ou encore 300 chèvres. En cas de décès du mari, le père de celui-ci peut exiger à son tour une dote de la même valeur.

→ LES KARO

Après avoir butté contre la frontière du Soudan, cap tout au nord. Contrairement aux autres tribus les Karo se sont sédentarisés. Ils ont installés leur village en surplomb de 50 mètres au dessus du fleuve Omo. Ils exhibent des peintures corporelles multicolores, un art dans lequel ils excellent, ce qui leur confère parfois des silhouettes hallucinantes. Ils cultivent le tef, le sorgho qu'ils pilent entre 2 pierres. D'abord moins farouche que les autres tribus, ils nous autorisent à dresser notre toile de tente dans l'enceinte du village. Nous sommes invités à passer la soirée avec le chef.

Le repas des tribus ne varie guère.

Dans une sorte de calbasse, un mélange a été préparé à base de petits fruits, de feuilles, de sorgho écrasé et d'un alcool local, le tout en légère fermentation. Chacun boit tour à tour dans le récipient.

Le bétail est, également le pivot socio-économique et culturel des Karo.

Aussi, chaque soir, sous la couleur mordorée du soleil couchant les troupeaux d'environ 300 têtes reviennent au village autour duquel ils s'installent pour y passer la nuit.

ethiopie5Repas classique
→ LES MURSI

Dernière étape. Encore plus au nord, dans le parc national du Mago. Ici vit une des plus fascinantes ethnies d'Afrique : les Mursi, dont les femmes portent des plateaux labiaux, parfois de 15 à 18 cm de diamètre, à la lèvre inférieure.

Plus de 300 km de pistes sillonnent d'abord des escarpements vallonnés, puis une vaste plaine couverte d'étendues broussailleuses et de savane semi-aride. C'est à cet endroit que vivent les Mursi. En restant dans le circuit traditionnel on est immédiatement happés par eux, cherchant à négocier leur image pour quelques birrs, ce qui favorisent des comportements désagréables, voire agressifs, influencés par l'argent qui reste malheureusement le seul lien entre les Mursi et les visiteurs.

Nous privilégions des villages plus reculés ce qui implique d'endurer des pistes particulièrement chaotiques.

La récompense sera à la hauteur des difficultés rencontrées.

De traditions belliqueuses et agressives l'approche des Mursi impose encore plus de prudence, plus de tact, plus d'attitude respectueuse.

Les hommes arborent l'incontournable Kalachnikov. L'erreur pourrait être fatale.

Ne pas perdre de vue également que, comme au sein de toutes les populations d'Ethiopie, ici aussi le Khat fait des ravages et rend leurs réactions imprévisibles.

Les femmes portent aux oreilles de larges disques et d'encore plus impressionnants labrets de terre cuite insérés dans la lèvre inférieure.

Le percement a été effectué à l'aide d'une pointe rougie au feu. Ensuite la lèvre a reçu des labrets de plus en plus importants, le plus grand pouvant atteindre 18 cm de diamètre. A n'en pas croire ses yeux ! Cette coutume aurait été destinée à décourager les esclavagistes lors des razzias...

Les hommes, parmi lesquels se trouvent les derniers guerriers nus d'Afrique, arborent d'importantes scarifications et des peintures corporelles purement esthétiques. Ils règnent en maîtres sur cette région reculée d'Ethiopie.

Très élancés, ils couvrent rarement leur soyeuse et imberbe peau noire ébène qui porte les cicatrices des combats qu'ils ont livrés, preuves de leur vaillance.

Les Mursi ont la réputation, de par leur instinct guerrier, d'être en permanence en conflits larvés avec leurs proches voisins. Ils se querellent régulièrement avec les Hamer, desquels ils sont pourtant séparés par un grand territoire de broussaille aride. Pour s'aguerrir, ils pratiquent des duels au bâton d'une rare violence !

D'abord réticents, ensuite acceptant notre venue nous passerons un séjour agréable en leur compagnie.

Je suis fasciné par tous ces petits peuples vivant sur notre belle planète. Ma vie sera si éphémère que je n'en rencontrerai qu'une infime partie et, uniquement pour ceci, je le regrette.

Cela peut paraître désuet mais reste sans importance face à la beauté du Monde ! Puissent un jour s'en rendre compte les hommes de notre monde dit « civilisé ».

Dans ce cycle de vie il est probablement déjà trop tard mais, à l'évidence, il y en aura d'autres car, au regard de l'existence de « Lucy » le futur se décline, lui aussi, en millions d'années...

Maurice Thiney

- MEMBRE DE LA SOCIETE DES EXPLORATEURS FRANÇAIS 




Un voyage au pays de Pount, de la reine de Saba, et du mythique prêtre Jean.

Eth-Awassa_-prire_devant_lglise_2Je n’ai pas choisi d’aller en Afrique, je suis un touriste de pays froids. Seulement voilà, les hasards d’Internet m’ont mis en contact avec Serge, ancien militaire français, ayant créé une agence de voyages à Addis-Abeba. Même si j’avais vu de belles images d’Ethiopie lors de festivals ABM, pour moi ce pays était surtout lié à la famine, et à la chanson des « chanteurs pour l’Ethiopie ». Et puis il y eu plusieurs lectures glanées au hasard de mes abonnements et de fouilles dans une librairie Grenobloise. Et c’est ainsi que je me suis retrouvé à m’intéresser à ce pays et à y envisager un séjour.

Je n’ai pas non plus choisi la durée. Elle est apparue « comme cela » entre le programme que m’avais prévu Serge, mon souhait d’y ajouter des journées de repos,et   quelques jours pour m’acclimater. Finalement une dernière modification effectuée pour ne pas arriver le jour du noël éthiopien fera que je partirai quarante jours. Mais pouvait-il en être autrement dans un pays aussi lié à la Bible ?
mercredi, 02 mars 2011 11:33

Impressions de voyage

Libye1En Libye , le changement  sera  violent: la population est clairsemée, le régime  très policier et  fermé (quasi pas de tourisme) et plus féroce (les prisonniers disparaissent purement simplement).

Il contrôle déjà très fermement les liaisons internet. J'avais eu déjà en octobre des problèmes de liaison là-bas) et routières. Il n'y a aucun simulacre d'élection («démocratie verte").

Le régime a des ressources pétrolières qui lui permettraient de lâcher du lest (comme en Algérie).

Mais le pouvoir est fragilisé du fait que Ghadafi a 68 ans (toutefois moins âgé que Ben Ali 74 ans ou Moubarak 82 ans), est au pouvoir depuis 41 ans et que se pose là comme ailleurs la question de sa succession dynastique.

Ce sont donc des points cruciaux pour ces régimes dictatoriaux.

Le pays est historiquement divisé en 2 parties distantes de plus de 1000 KM qui ont peu de points communs (ce n'est pas un hasard si les troubles ont lieu en Cyrénaïque où j'avais constaté un relatif relâchement du pouvoir de propagande), les deux voisins se sont libérés de leurs dictateurs d'où la contagion qui va jouer (comme pour l’Algérie  au temps de la décolonisation); la jeunesse connaît un fort chômage et rêve de partir.

Libye2Enfin le pouvoir tient Tripoli mais comme j'ai pu le constater a peur du souk (si ce dernier rejoint la contestation comme en Iran sous le Shah, je ne donne pas cher du régime).

Après avoir écrit ces notes, les évènements en Libye se sont accélérés. Le massacre a commencé et Tripoli a basculé. L'armée libyenne à la différence de la tunisienne et l’égyptienne, n'est pas neutre.

Le régime va l'utiliser à fond pour la répression la plus sanglante. En revanche, il semble qu'une partie de la police et des autorités bascule dans l'autre sens ...

Jean Alain Rault
mardi, 01 mars 2011 16:41

Carnet de route au Laos


Vallée de la Nam Ou, rivière du Nord Laos … De Phongsaly à Luang Prabang au fil de l’eau


La Nam Ou est une rivière qui prend sa source aux confins de la Chine avant de rejoindre le Mékong en amont de Luang Prabang au lieu dit Pak Ou (connu pour ses grottes sacrées).


LaosValle_Nam_Ou_01Pour ceux qui envisagent la descente de cette vallée vers le sud, il convient dans un premier temps, de rallier Pongsaly, bourgade perdue à l’extrême nord du Laos. On peut s’y rendre par une route étroite et sinueuse (naguère une piste défoncée) après avoir fait étape à Oudom Xay, carrefour régional incontournable. La région de Pongsaly semble idéale pour la randonnée : compter deux à trois jours à la découverte des villages ethniques dispersés dans ce massif montagneux. Les nuits, voire les matinées, sont fraiches et la pluie est habituelle en Décembre ou Janvier : le cas échéant, prévoir un vêtement chaud, de bonnes chaussures de marche et une protection du genre poncho de randonnée ou veste coupe vent. En outre, il est préférable de s’adjoindre les services d’un guide local pour ne pas s’égarer sur les pentes escarpées et boisées.


Les voyageurs peu enthousiastes à l’idée d’affronter de fortes dénivelées à travers la forêt de bambou pourront toujours profiter d’un séjour paisible à Pongsaly, lieu hors du temps, si proche de la Chine.

La descente de la Nam Ou en bateau ne laissera pas le voyageur indifférent. Les paysages se dévoilent au fil de l’eau : bancs de sables immaculés succédant aux roches déchiquetées ; forêt de bambou luxuriante accrochée au pied des falaises calcaires, se dressant à chaque méandre. La rivière tantôt accélère au rythme des rapides, tantôt s’étale comme un lac paisible.

 



De longues pirogues en bois propulsées au moteur assurent le transport depuis Hat Sa, minuscule village non loin de Pongsaly (extrême nord du Laos) jusqu’à Luang Prabang, la capitale du nord. Les arrêts successifs pour déposer ou embarquer des passagers offrent un spectacle coloré : pêcheurs en pirogues légères ; bétail en liberté ; villages noyés dans la végétation tropicale ; jeux des enfants dans l’eau


Chaque embarcation transporte une douzaine de personnes, bagages compris. Une bâche tendue sur une armature en bois protège de la pluie ou du soleil. Agencement rustique : on est assis sur une simple planche (un vêtement plié en guise de coussin améliore ce confort précaire). Inutile de se charger en nourriture : après un bon petit-déjeuner, des boissons et quelques fruits suffiront jusqu’à l’arrivée, en milieu d’après midi.


LaosValle_Nam_Ou_03Le transit depuis Hat Sa jusqu’à Luang Prabang se décompose en trois étapes d’une journée chacune, du nord au sud. Soit environ six heures de bateau chaque jour, mais aucune obligation d’effectuer le trajet complet. Le tarif pour les étrangers est de 100 000 Kips par étape (environ 12 $). Départ des pirogues chaque matin, habituellement vers 8h30.


Etape 1 – Départ de bon matin, en bus local, depuis Phongsaly, pour franchir les 20 Kms de route escarpée avant d’atteindre le point d’embarquement situé au village de Hat Sa, en contrebas dans la vallée. Un bon petit déjeuner pris avant le départ suffira pour l’étape, mais il sera judicieux d’emporter des boissons ou des fruits pour se rafraichir au long du trajet.


Etape 2
– Départ depuis Muang Khoua. Cette bourgade est accessible en car depuis Oudom Xaï … mais aussi par la route qui franchit la frontière du Viet Nam (Sop Houn), en provenance de Dien Bien Phu. Le charme des lieux compense le confort sommaire des guesthouses locales. Cette étape est la plus pittoresque et permet d’atteindre le village de Muang Ngoï Neua qui n’est à ce jour desservi par aucune route. La majorité des voyageurs s’arrêtent là pour deux ou trois nuits (randonnée facile alentour), avant de rejoindre Nong Khiaw, là ou un pont en béton enjambe la rivière.


LaosValle_Nam_Ou_04Etape 3 – Nong Khiaw est situé à une heure de pirogue en aval de Muang Ngoï Neua. Les voyageurs se regroupent habituellement sur la petite place du marché, en haut de l’escalier d’accès au débarcadère. Quelques gargotes permettent de se restaurer ou de se rafraichir. Cette dernière étape avant d’arriver à Luang Prabang n’est pas aussi captivante que les deux précédentes : les paysages sont moins pittoresques. La plupart des voyageurs choisissent de terminer le parcours en bus local à partir de Nong Khiaw, afin de gagner Luang Prabang au plus tôt dans l’après midi et trouver ainsi plus facilement une chambre pour la nuit.


Il faut savoir que la Nam Ou est l’une des plus belles rivières du Laos et qu’il ne s’agit pas là d’un circuit organisé par les tours operators locaux : chacun devra s’occuper de son hébergement et de ses repas (sans difficulté). Ce parcours est une alternative intéressante pour se rendre à Luang Prabang … Mais combien d’années encore la rivière sera-t-elle praticable avant la réalisation d’un projet de barrage dans la vallée ?


Franck Chauvery



Pays enclavé, sans accès à la mer, bordé sur toute sa partie occidentale par le Mékong, montagneux au nord et à l’est, le Laos ne possède, pour une superficie équivalente à celle de la Grande-Bretagne qu’une population de 6 millions d’habitants.

LaosJL_4Le Laos, malgré son dénuement, qui touche spécialement les minorités ethniques, mais pas elles seules, est un pays de diversité géographique et ethnique.

Le Mékong est autant un lien qu’une barrière, le drapeau national fait référence au Mékong représenté par la bande bleue ou se réflète le cercle blanc de la plein lune qui rythme les fêtes lao.

Voyage du 1er au 22 novembre 2010 pour un circuit dans le nord du Laos.

La saison des pluies était totalement terminée, les journées étaient encore chaudes mais les nuits se rafraîchissaient. Nous avons séjourné dans des gesthouses et mangé correctement dans des petits restaurants pour un budget moyen par personne et par jour de moins de 20€.
mercredi, 09 février 2011 10:05

Festival ABM en province

Festival ABM en province
Cliquez pour voir le programme

ABM AVIGNON

ABM NIORT
affiche_festival_globe-trotters_2011 affiche_NIORT
ABM NANTESABM CAEN
aff_rencontres_de_laventure_2011 caen1
mardi, 08 février 2011 10:38

Carnet de route au Népal

L'autre Népal mon paradis « partagé »

C'est en mai 2004 que mes pas m'ont menée pour la première fois jusqu'à Bethani dans le village de
Takurdwara, en bordure de la zone forestière de Bardia, dans la plaine du Teraï. C'est un coin de nature où l'ethnie Tharu vit simplement, loin de l'activité et du bruit de Katmandou et où l'action locale de préservation de la faune et de la nature est très présente.

Le Parc National de Bardia

À Bethani, j'ai été accueillie chaleureusement par toute l'équipe du Racy Shade Resort, petit lodge situé à proximité de l'entrée du Parc National de Bardia. L'engagement de Shreedhar Pokharel et de Christophe Bouchoux, ses directeurs, pour la protection des tigres du Bengale du parc et pour le développement économique et écologique de cette région excentrée m'a incitée à rester plus longtemps avec eux. Pas nécessaire d'être scientifique ou politicien pour participer à la protection de ces tigres, il suffit de s'y intéresser et d'agir.

Il y avait 100 000 tigres divisés en 8 sous espèces dans le monde en 1900 ; 3 500 seulement subsistent de nos jours et 3 sous espèces ont disparu. Aujourd'hui, dans le parc de Bardia, on dénombre 36 tigres reproducteurs. C'est un écrin de nature incroyablement préservé sur les anciens territoires de chasse de la famille royale népalaise. La vie animale y était abondante autrefois et la population humaine peu nombreuse en raison des épidémies de malaria. Après les années cinquante, une campagne d'éradication de la malaria permit l'établissement de populations mais la faune sauvage diminua tant qu'il fallut créer une réserve, d'abord de 350 km² puis étendue, en 1985, à près de 1 000 km².

Au travers d'excursions à pied, à dos d'éléphant, en raft et en jeep, on peut explorer la nature et découvrir un écosystème complet. Le Népal est le seul pays qui permette la marche dans la jungle en territoire de tigres et c'est dans cette région qu'on a le plus de chance d'observer la "vraie vie sauvage". Pourtant peu de voyageurs viennent jusque-là. La jungle est habitée par quatre espèces de cervidés, deux de singes, des crocodiles, des loutres, des pythons, des rhinocéros unicornes, des éléphants d'Asie, des léopards, des tigres et des centaines d'espèces d'oiseaux. Des spécialistes, natifs des villages en bordure du parc, entraînés et diplômés, nous guident dans la jungle. Ils connaissent les animaux, les signes, la flore, les territoires et tout ce qui est nécessaire pour vivre une incroyable expérience avec les meilleures garanties de sécurité. Et, lorsqu'après trois heures de traque et d'affût, vous restez "scotchés" devant un jeune tigre qui traverse la rivière, tout doucement à quelques dizaines de mètres, c'est un sentiment de "petitesse", d'humilité et d'admiration qui vous coupe le souffle !

La population, quant à elle, survit essentiellement grâce à l'agriculture. Les gens sont démunis et cherchent dans le parc national, malgré les interdictions, ce qu'ils n'ont pas les moyens d'acheter : bois, plantes, viandes, poissons. La proximité entre l'activité agricole et la présence d'animaux sauvages est génératrice de problèmes : les herbivores mangent les récoltes et les tigres tuent les animaux d'élevage.

Une situation complexe avec d'un côté, un superbe parc national plein de merveilles qui peut disparaître si l'on n'y fait pas attention et, de l'autre, des gens avec un niveau de vie très bas.
À Bardia, on a compris que la conservation de la nature n'est envisageable qu'avec l'implication des populations locales. Et cette implication ne s'entend que si ces populations tirent un bénéfice du parc national. C'est ainsi qu'a été créé "Le système des zones tampons", système qui existe pour chaque parc national au Népal.

Le système des zones tampons, un système fait par et pour les locaux

Les villages situés directement autour du parc national sont regroupés en une association, elle-même divisée en plusieurs associations de zone, dirigées par les locaux. Ceux-ci décident et votent les projets communautaires : gestion de l'eau, de l'éducation, de l'agriculture, programmes sanitaires...
Le dispensaire du village a été financé et construit localement, ainsi que des écoles privées, des ponts, des canaux d'irrigation...
Chaque association possède une forêt communautaire où les locaux prélèvent ce dont ils ont besoin afin d'éviter qu'ils se servent à l'intérieur du parc.
Cela nécessite une gestion stricte pour l'entretien de ces forêts. La moitié des droits d'entrée du parc va à ces associations de la zone tampon. Les villages comprennent ainsi que la nature est plus bénéfique dans son intégralité que braconnée. L'autre moitié sert à la conservation de la nature et aux coûts de fonctionnement de l'administration du parc.

Là-bas, j'ai pu apprécier un retour à des valeurs simples et élémentaires, un vrai contact avec les Népalais au travers des balades, des discussions, des jeux, j'ai rencontré des enfants avides d'apprendre, des sourires permanents, des yeux curieux et rieurs, la simple envie de partager, un petit paradis, le meilleur des antistress...
D'ailleurs, j'y retourne régulièrement.

Texte et photos: Josiane Gares (95)

> Où loger
Racy Shade Resort
Takurdwara 5, Bardia, Népal
Tél. : 00977 84 690486
Compter 15 € par nuitée.
Accès en bus, depuis Katmandou (600 km vers l'ouest, compter 12 h de trajet) ou Pokara (en direction du sud, puis vers l'ouest), jusqu'au petit village d'Ambassa sur la Mahendra Higway.
Depuis Ambassa, une piste de 13 km vous mène jusqu'à Takurdwara (Bethani), à l'entrée du parc.
Plusieurs avions desservent Nepalgunj depuis Katmandou. De là, il reste 80 km pour atteindre Ambassa.
> Saisons favorables
mars/avril/mai et octobre/novembre
> Températures
Maximum en juin : 42° C
Minimum en décembre : 8° C
> Culture
Région habitée par l'ethnie Tharu, "le peuple de la forêt"
Culture artisanale très présente (maison typique, potier, tailleur...)
> Agriculture
Riz, blé, élevage, pêche
Santé
Pas de vaccin obligatoire
Traitement antipaludéen conseillé
Entrée du parc national : 10 €
www.racyshaderesort.com 



Un matin à Katmandou

L’automne dernier j’ai parcouru l’Asie, de la Chine jusqu’en Inde.

Un matin de novembre, je me suis trouvé à Katmandou, au temple de Pashupatinath. C’est l’un des lieux les plus sacrés de l’hindouisme. Il est consacré à Pashupati, une incarnation du dieu Shiva, protectrice de tous les êtres vivants.

Npal3Cet ensemble de temples en bois et en pierre est construit sur les rives de la petite rivière Bagmati. Comme Varanasi en Inde, ce lieu est imprégné d’un mysticisme et d’une transcendance que l’on éprouve rarement en Occident.

Il était sept heures du matin, le soleil s’était à peine levé. La première lumière de la journée, propre, vierge, invite la vie à se réveiller, ici plus calmement et respectueusement qu’ailleurs.

Les sons se distinguent clairement dans la sérénité environnante : les pas lourds des vaches errantes sur le pavé, les conversations matinales des oiseaux, le son lent et fort des cloches qui imposent la concentration.

J’ai suivi l’allée qui descendait à la rivière. Partout, on pouvait voir des singes qui couraient nerveusement dans toutes les directions, parfois même avec leurs bébés accrochés sur le dos. J’avais une pomme avec moi, je voulais la partager avec eux. Le singe le plus proche est devenu fou à la vue du fruit. Sans hésitations, sans négociations, il s’est dirigé vers moi et m’a enlevé la pomme avec ses mains agiles de petit voleur. Respectés comme des dieux ici, nos cousins se croient les vrais maîtres du lieu.

En arrivant à la rivière, j’ai contemplé la vue des pagodes en bois qui s’élèvent sur la rive droite, interdite aux non-hindous. Au milieu, le toit doré du grand temple Pashupatinath, quel bel équilibre entre mesure et majesté ! En bas de ces édifices, se dressent les ghats, les escaliers qui amènent le croyant à la purification des eaux sacrées de la Bagmati. Cet endroit, ces gestes sont investis d’une importance que nous, on ne saurait peut-être jamais sentir vraiment. Cette petite rivière, sale, verte, coule là au milieu, comme une barrière à la fois réelle et symbolique imposée aux esprits qui ne sont pas prêts à comprendre.

J’essaie de la franchir avec l’œil. Assis sous une chapelle, j’observe l’autre côté, un autre monde, tout nouveau et séduisant, et pourtant avec des sens familiers. Je me perds et je me retrouve dans cette étrange scène de l’existence.

Les fidèles qui s’approchent pieusement de la rivière pour remercier pour l’eulogie de la vie. L’eau qui bénit, qui donne la vie, qui amène aux dieux les prières et les offrandes.

Npal1Les sadhus, ces figures ascétiques, vêtus en rouge et orange, à la recherche d’une existence au-delà du présent.

Juste à côté, un corps, enveloppé dans un tissu blanc, posé sur le ghat, les pieds dans l’eau. Ses proches le préparent minutieusement pour son départ de ce monde.

Ils le couvrent de colliers de fleurs et de mantras, des prières pour la suite de son voyage dans le temps.

Néanmoins, la mort prend le visage de sa veuve dévastée, qui en larmes, lui caresse le visage pour la dernière fois.

C’est elle qui allume le bûcher funéraire. C’est la fin.

L’eau emportera les cendres du défunt vers une autre vie.

Et le monde continuera son cycle en sérénité, comme le cours de la Bagmati…

Nikos Thomopoulos
lundi, 07 février 2011 19:22

Carnet de route au Pérou


Jumin haut plateau péruvien

Cela fait bientôt un an que Célia et Simon ont entamé leur traversée à pied de l'ancien et vaste Empire inca "Tahuantinsuyu".
Ils nous invitent sur le Qhapaq Ñan qui longe le lac Chinchaycocha.

Juillet 2012, il fait - 15 °C. Notre tente est givrée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, mais nous venons de vivre l'un des plus beaux bivouacs de notre traversée à pied du Pérou.

Spectacle magique

Nous nous trouvons sur une rive du lac Junín — Chinchaycocha en quechua — et la brume envahit les lieux.
Lorsqu'elle se dissipe, elle laisse filtrer les rayons du soleil qui viennent réchauffer les nombreux flamants roses, dépliant leurs ailes, à la recherche d'un peu de chaleur. C'est un spectacle magique qui s'opère sur les eaux.
Frigorifiés, nous sommes invités par l'éleveur d'alpagas du coin à boire un café dans sa maison en adobe. Près du poêle alimenté au crottin, nos mains reprennent vie...
Perché à 4 100 mètres d'altitude, le lac Junín, deuxième plus important du Pérou, abrite de nombreuses populations d'oiseaux essentiellement marins tels le Bueyera Bleu, leYanavico ou le Zambullidor Blanquillo qui lui ont valu d'être classé en 1974 réserve nationale.

Avec ses 530 kilomètres carrés de superficie (équivalent au lac Léman en France), il ne représente pourtant que la partie Sud de l'immense plateau de Junín, situé au coeur du pays.

Une pollution minière dangereuse pour l'environnement et la santé

Pour atteindre les rives du lac, nous sommes entrés par le nord du plateau à travers de grandes étendues herbeuses. Dans cette pampa découpée en centaines de parcelles, seuls des lamas et des alpagas pâturent en toute quiétude. Pendant deux jours, nous enjambons barbelés après barbelés pour la traverser, à distance des routes et des zones minières. Malgré cet écart, la mine de Pacoyan, tellement imposante, reste ancrée dans le paysage.

Montagne découpée en pyramide à étages, elle pourrait facilement être confondue avec un temple monumental pré-inca. À l'inverse, la mine à ciel ouvert de la ville de Cerro de Pasco, qui fut un temps l'une des plus importantes mines d'argent du pays, est un trou béant au pied des maisons, obligeant la population à déplacer leurs habitations toujours plus loin. Néfastes pour la santé des habitants, en raison de la pollution qu'elles engendrent, ces mines attirent pourtant toujours plus de Péruviens, à la recherche d'un emploi et de nouveaux villages en parpaing voient le jour.

D'autres sont abandonnés et reconstruits au plus près des routes et des mines comme celui de Cochamarca, vivant mais sans âme.
Le vieux village désuet, lui, mais plein de charme, avec ses maisons en adobe, abrite une des plus belles églises coloniales bordant le lac Junín. Au XVIIe siècle, ces églises furent implantées par les conquistadors pour affirmer leur présence le long de l'ancien chemin royal inca, le Qhapaq Ñan.

Un plateau à part, un climat rude

Réchauffés, nous quittons la bergerie rustique, entourés d'une centaine d'alpagas, de lamas et de brebis.
Un agneau est mort durant cette nuit glaciale.
Le climat froid et humide rend la vie encore plus difficile dans ces pampas isolées...

Non loin de là, dans le brouillard, nous découvrons le vaste site de Pumpu. Ces ruines, constituées d'une large esplanade, avec un Ushnu, cernée par une centaine de bâtisses, étaient un centre administratif et cérémonial très important à l'époque inca. Implanté sur le Qhapaq Ñan, ce centre a connu une période glorieuse, mais il ne reste aujourd'hui que des tas de pierres laissés à l'abandon, comme tant d'autres au Pérou. Notre route se poursuit sur le Qhapaq Ñan, le long du lac. Parfois, celui-ci se retrouve immergé sous les eaux, laissant apparaître par transparence un magnifique chemin bordé de pierres.

Le niveau du lac a la réputation de grignoter les terres environnantes au fil du temps ; ainsi, le village de San Pedro a dû être déplacé à un kilomètre des berges. Au bout du lac, dans un dernier morceau de pampa, se dresse un mémorial. Ici s'est jouée la bataille, conduite par Simon Bolivar, qui marqua définitivement l'indépendance du Pérou vis-à-vis de la couronne d'Espagne en 1924.

Junín, un plateau à part dans les Andes péruviennes, boudé par le tourisme, reste un endroit contrasté et unique. Un lieu haut en couleurs : vert par sa pampa, bleu par ses eaux, rose par ses flamants, ocre par sa mine... Et si l'hiver nous a glacé les os, l'accueil de ses habitants nous a réchauffés.

Texte et photos: Celia Dandonneau et Simon Dubuis (75)
http://www.inca.dubuis.net




Yanqué, village authentique (Pérou)

yanque1La vallée de Colca est connue pour sa faune majestueuse, et ses grands espaces.

Cette vallée abrite aussi des villages authentiques, qui trouvent leur âme dans leur origine

Dans la vallée de Colca, au Pérou, il est des canyons au bord desquels on peut se laisser bercer par le tournoiement des condors, remontant des profondeurs à l’aide des courants d’air chaud. Leur ballet s’opère lentement, jusqu’à ce que l’objectif les perde dans l’immensité du ciel.

Mais les grands moments d’émotion se vivent déjà dans la traversée de l’altiplano…

Lorsque vous quittez Aréquipa, les volcans Mismi, Chachani et Pichupichu n’en finissent pas de vous accompagner. À près de 6 000 mètres d’altitude, leurs sommets semblent proches tout au long de votre route.

lundi, 24 janvier 2011 15:27

Instinct voyageur

Volcans, plongée et cités indiennes 
 
FabriceCe seront les principaux centres d’intérêts lors de ce voyage.

Pour mon prochain voyage au long cours, je pars en mars 2011 pour l’Amérique du sud.

Je commencerais en Colombie ou j’envisage de séjourner quelques temps. Puis, je poursuivrais par le Vénézuela, l’Equateur, le Pérou, la Bolivie, et les pays d’Amérique Centrale !

La durée du voyage est fixée entre 8 et 10 mois.
 
Vous pourrez me suivre sur mon blog sur lequel je partage ma passion des voyages depuis quelques temps déjà.


logoInstinctVous y trouverez aussi des infos pratiques !
http://www.instinct-voyageur.fr/
lundi, 24 janvier 2011 10:32

Brunch du 23 janvier 2011

Près de 30 personnes se sont retrouvés ce dimanche à l'occasion du brunch organisé par Jacqueline et Francine.

Un rendez-vous mensuel qui connait de plus en plus de succès.

Brunch Brunch1
mardi, 18 janvier 2011 15:47

carnet de route


Gili Gede, un coin de paradis.

Gili2Non loin de Lombok, la voisine de Bali, découverte heureuse d’un havre de simplicité préservée.

À l’issue d’un trek de trois jours sur le volcan Rinjani à Lombok, j’avais besoin d’un endroit où me reposer.

La plus grande des îles du sud-ouest de Lombok, peu touristiques pour le moment, me semblait tout à fait indiquée pour cela.

Ce trek, bien que peu technique, est très physique, les dénivelés sont importants, la chaleur la journée et le froid la nuit ajoutant à la fatigue. Cependant, l’effort en vaut la peine : la vue depuis le sommet couvre toute l’île de Lombok, depuis le volcan Gunung Agung à Bali à l’ouest jusqu’au volcan Tambora sur l’île de Sumbawa à l’est. L’ombre conique du Rinjani s’étend jusqu’à Bali pour se réduire progressivement au fur et à mesure que le soleil se lève. Les îles au large de Lombok semblent de petits cailloux jetés dans l’eau ; les trois îles Gili du nord-ouest —Air, Meno et Trawangan — forment un chapelet, comme un gué vers l’Agung qui est dans le prolongement…

À la fin du trek, je suis revenu à mon point de départ au village de Sapit sur le versant sud-est du volcan. Sapit est entouré de champs en terrasse.

Il y règne une ambiance de vie rurale traditionnelle.

Très peu de touristes viennent jusqu’ici et pourtant cela vaut bien le village plus connu de Tetebatu à Lombok ou encore les villages du centre de Bali. La culture du tabac prédomine depuis quelques années, rapportant le double de revenu de la culture du riz.

Il y a cependant une alternance entre tabac et riz, chacune des plantes poussant en trois mois.

Le tabac nécessitant moins d’eau est privilégié à la saison sèche.

Derniers adhérents en ligne

andore   mabellot   fmaignan   pmartin   mabascoul   lamand   adhabm   fpotel   guilanouhe   cavernon   parousset   mserres   jcdufresnes   jpavageau   brguillaume  
Copyright © 2024 Aventure du Bout du Monde - Tous droits réservés
Joomla! est un Logiciel Libre diffusé sous licence GNU General Public