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Budget "routard"


Au niveau budget, moins de dépenses d'hébergement (catégorie hôtels/motels) mais plus de transports que dans d'autres coins des USA. Comptez de 40 à 60 US $/jour par personne.



Précautions


C'est au climat rude et changeant qu'il faudra d'abord faire attention plutôt qu'aux personnes (peu de risques).



Gastronomie


Moins d'influences et de restos étrangers qu'ailleurs aux USA. Ici on mange "américain" (fastfood, pizza...) avec aussi beaucoup de viande de boeuf (très peu cher) et de barbecues.



Hébergements


Pas de touristes, donc pas vraiment de spéculations sur les prix. Plus qu'ailleurs, optez pour les motels et petits hôtels à prix intéressants ainsi que pour les quelques campings existants.






En avion


St Louis

Prix : 460/780 €.
Aéroport Lambert International à 15 km du centre (métro).
Pas de directs.
Vols avec changement (12h30 à 15h00) : Northwest, United, American, Us Air, Continental, Delta.

→ Que choisir ? Uniquement des compagnies US sur la destination et des tarifs assez similaires chez toutes, sauf peut-être en été lorsque les vols Northwest apparaissent généralement les plus intéressants. Bref, autant faire son choix selon les caractéristiques des vols (durée, horaires, route, escale, qualité du transporteur, panachages possibles, préacheminement de province) plutôt que sur le prix seul.



Depuis le reste des USA ou d'ailleurs


Avion

C'est St Louis (Missouri) qui en tant que base de la compagnie American (et auparavant TWA) est la ville de très loin la mieux desservie à tous niveaux. Ailleurs, bien moins de possibilités y compris au niveau domestique.

Autres

Trois lignes de train qui vont de la Côte est vers l'Ouest traversent le Midwest. Vu la faible urbanisation des états, le réseau routier est un peu limité et permet surtout de bien circuler sur l'axe est-ouest.



jeudi, 10 septembre 2009 10:19

Est-il possible de voyager sans "polluer" ?

Est-il possible de voyager sans "polluer" ?

Extrait de Globe-Trotters Magazine Numéro 79 (9-10/01)

J'aimerais donner mon avis au sujet des nombreux articles, à la mode actuellement, qui parlent d'éco-tourisme ou de pollution par le tourisme, voire même, dans le dernier numéro de Croissance, de boycotter ou cautionner par sa présence des pays reniant les droits de l'homme (Birmanie, Cuba, Iran, Irak, etc.). Je me permets d'avouer à "ceux qui savent", que moi je ne sais pas comment faire, chaque pays étant un cas particulier.
Il y a quelques années, un article de la revue d'ABM titrait "Merci Bouana" en parlant d'un couple qui avait offert un jean troué à son guide local. Peut-être devait-il lui donner une chemise Cardin neuve afin de creuser l'écart entre ceux qui côtoient les touristes et les autres ?

Il y a dix ans, au Viêtnam, notre petit groupe a donné 70 dollars à notre guide pour la remercier de son efficacité, alors qu'un professeur d'université gagnait 20 dollars par mois. J'ai eu honte, j'aurais dû lui donner 2 Francs pour m'avoir fait économiser 150 Francs sur une note de téléphone.
En 1983-1984, au Togo, un problème insoluble aux "beaufs" que nous étions : après avoir vidé un cubi de vin acheté à Ouagadougou, que faire de ce déchet encombrant et polluant ? Nous l'avons donné à un enfant. Ce qui nous a surpris, c'est qu'il a perdu son sourire et qu'il est parti en courant, serrant le bidon dans ses bras. Cinq minutes plus tard, un adulte est venu vers nous en tenant d'une main l'enfant qui n'avait pas lâché son "cadeau", et de l'autre une écuelle avec des oeufs de pintade qu'il nous a offerts après avoir eu confirmation que son fils ne nous avait pas volé ce "précieux déchet encombrant" dont nous ne savions que faire. Bien que la disproportion des valeurs de l'échange fût évidente pour nous, il nous a été impossible de refuser sous peine d'insulter cet homme qui, bien qu'ayant très peu de nourriture, considérait qu'un bidon fermé était un bien précieux dans une province où l'eau est à 4 ou 5 kilomètres. Que devions-nous faire ? Garder le bidon ou le détruire et priver ainsi une famille des avantages des déchets de notre civilisation ? Que "ceux qui savent" m'éclairent, car je n'ai toujours pas trouvé la réponse.

Au cours de ce voyage où nous dormions dans les villages, sous la tente en préparant nos repas (achetés sur les marchés locaux), nous en profitions pour nourrir quelques enfants présents autour de nous. Expérience enrichissante qui ne nous a pas mis à l'abri quelques années plus tard de cotoyer l'extrême dénuement à La Paz en Bolivie. Nous étions quatre dans un restaurant avec des steacks qui dépassaient de nos assiettes quand une jeune indienne d'une douzaine d'années, belle comme une reine mais triste, vint nous mendier les restes de repas, jusqu'aux morceaux de gras que nous, "capitalistes repus", avions laissé de côté. On aime donner son assiette à un chien, mais pas à un humain. Ces gens sont fiers, ils ne mendient pas, sauf s'ils n'ont plus que cette solution. Que "ceux qui savent" m'éclairent, peut-être aurions-nous dû ne rien luis donner afin de ne pas la rendre dépendante du tourisme. On ne sort pas indemne d'une telle expérience et, depuis 1985, chaque fois que je repense à cette soirée, j'ai les larmes aux yeux.
Je dirai en conclusion que je ne sais toujours pas comment ne pas polluer une population par ma présence, mais cela m'a rendu plus humble.
(P. et P. Maret)




Adresses utiles

. Visit USA Commitee
Fermé au public. Toutes les demandes d'informations doivent se faire par audiotel (0 899 70 24 70 pour 1,35 € l’appel + 0,35 € la minute) ou par e-mail.

è Offices du Tourisme des différents états
Uniquement sur le Web, en anglais pour des envois de doc pas toujours possibles hors Amérique du Nord : Arkansas ; Dakota du Nord ; Dakota du Sud ; Iowa ; Kansas ; Missouri ; Nebraska ; Oklahoma.



Guides

. Les guides de voyage sur abm.fr (/!\ lien)

Très peu de tourisme et donc peu de choses de vraiment spécifiques ou complètes sur le Midwest; et en tous cas rien en français.
A signaler toutefois un "Great lakes-Midwest" chez Frommer's ainsi que quelques autres titres sur différentes zones de la région chez ce même éditeur ou chez Fodor que l'on ne trouvera d'ailleurs que quasiment sur place.
Plus largement, on pourra toujours utiliser pour un premier aperçu les ouvrages traitant de tout le pays (Rough Guide, Lonely Planet) ou concernant, selon, l'Est ou l'Ouest des USA (Let's Go...).


Cartes

. Les cartes sur abm.fr (/!\ lien)

Comme toujours c'est la collection Rand Mac Nally (cartes par états + plans de St Louis, Kansas City et Oklahoma City) qui vous offrira le plus de choix facilement disponible en France. Egakemnt Hallwag ("South Central US" et "North Central US").
Par contre, sur place, beaucoup de cartes et de plans spécifiques à voir notamment dans les "tourist center".


Autres

Recherche bibliographique et les librairies de voyages.


Sur Internet

. Carnets de voyage
> Iowa tour : récit d'un séjour à Des Moines, la capitale de l'Iowa.
> Badlands : quelques photos prises lors d'un voyage en 97 dans le Dakota du Sud.
> D'autres carnets sur la destination.

. Autres sites
> Road 66 : la célèbre route des pionniers qui reliait Chicago au Pacifique traverse trois états du Midwest.
> Lewis et Clarke : partis de St Louis, ce furent les premiers à explorer le Mississippi.

. Portails et fiches pratiques
....
jeudi, 10 septembre 2009 10:19

Fable du voyageur

Fable du voyageur.

Un homme voulut creuser un puits. Ne trouvant pas trace d'eau après avoir creusé vingt coudées, il s'arrêta et chercha un autre endroit. Il se remit à creuser et alla plus profond encore, mais ne trouva toujours rien. Il choisit alors une troisième place et creusa plus profondément encore, mais sans obtenir de résultat. La profondeur totale des trois trous atteignait à peu près cent coudées. S'il avait eu la patience de faire seulement la moitié de ce travail au même endroit, sans changer d'emplacement, il aurait sûrement trouvé de l'eau.
Ces sages paroles de Ramakrishna ne s'appliquent-elles pas magnifiquement à ceux qui voyagent tous azimuts ?
Que cherchent-ils au juste ? À sortir de leur désert intérieur ? Sont-ils assoiffés d'absolu au point de s'identifier à cette girouette montée sur un ventilateur ?
- T. M.-




jeudi, 10 septembre 2009 10:18

Plaidoyer pour la légèreté

Plaidoyer pour la légèreté.

Nous ne sommes attendus nulle part, par personne.... Pourtant nous sommes des milliers à débarquer pour regarder, sentir, goûter, s'imprégner d'un monde, d'une culture, d'individus auxquels nous imposons tout à trac notre présence.
Car voyager, c'est non seulement déplacer son corps et - dans le meilleur des cas - son esprit, mais également modifier l'environnement dans lequel nous nous parachutons sans crier gare.
Voyager, c'est déranger, déplacer, perturber, changer...
C'est la règle du voyage. Nul ne peut s'y soustraire, même bardé des meilleures intentions, même pétri des meilleures considérations humanitaires. On ne peut à la fois choisir d'être là et dénier les conséquences de sa présence qui, quoi qu'en disent les tenants du touristiquement correct (pas d'aumône, pas de friandises, payer le juste prix...) ne sont pas que négatives.
Pourquoi la rencontre des cultures, le choc des rencontres personnelles, le mélange des modes de pensée ne devraient étonner, surprendre que le voyageur (et augmenter son stock d'anecdotes et de diapos) ? L'Autre devant rester immuable, drapé dans sa culture immémoriale, incrusté à vie dans son environnement, forcément meilleur avant que la peste voyageuse ne survienne...
Autre question : doit-on être un spécialiste des problèmes géopolitiques, des questions ethniques, des dossiers écologiques pour avoir le droit de voyager dans un pays du Tiers-Monde ? Voyages que la plupart d'entre nous envisagent comme des loisirs plutôt que comme une prise de conscience de la mocheté du monde.
Pas de fausse honte ni de culpabilité de circonstance, ni d'angélisme larmoyant. À la "conscience concernée" en bandoulière, autre forme de l'arrogance occidentale, substituons le bon sens toujours en éveil. En clair, un bonbon donné avec du coeur et de l'amour à un gosse fera toujours moins de dégât qu'une attitude distante, adoptée "pour son bien". Car, au fond, qu'est-ce qui est le plus scandaleux : notre passage, dont il ne faut pas nier les répercussions parfois dramatiques, ou notre insensibilité face aux êtres rencontrés, aux situations vécues ?
Notre présence physique n'est-elle pas rendue plus insupportable par notre absence intérieure ?
- P. L. -


Repères


• Huit états au coeur des USA, entre la Côte est et l'Ouest américain
• 1 441 000 km2 pour 19,1 millions d'habitants
• Ville principale : St Louis (Missouri)
• Décalage horaire : hormis un bout du Nord-ouest, - 7 heures de décalage par rapport à la France (GMT - 6 ou - 5; Central Standart Time)
 



Présentation


C'est une région formée de 8 états à l'ouest du fleuve Mississippi : Dakota du Nord, Dakota du Sud, Nebraska, Kansas, Oklahoma, Arkansas, Missouri, Iowa. Elle s'étend de la frontière canadienne au nord à la Louisiane au sud, et des Appalaches à l'est aux Rocheuses à l'ouest. Elle forme d'ailleurs entre ces deux chaînes montagneuses une zone de transition au relief plat et monotone (sauf au sud) propice à l'élevage et surtout à l'agriculture (maïs, blé, soja...).

Grand comme trois fois la France, le Midwest compte peu d'agglomérations et moins de 20 millions d'habitants dont plus du quart réside dans le Missouri qui accueille St Louis, la plus grande ville.

Si cette partie des Etats-Unis a connu à l'époque de la Conquête de l'Ouest son heure de gloire, celle-ci est désormais synonyme d'une "Amérique rurale, tranquille et conservatrice" aux paysages monotones, et n'est au mieux qu'une zone de transit rapide pour la quasi-totalité des voyageurs.



jeudi, 10 septembre 2009 10:18

Tourisme en milieu polaire : des voyageurs responsabilisés

Tourisme en milieu polaire : des voyageurs responsabilisés.

L'association "À Pas de Loup" (48 av. Felix Faure, 75015 Paris) a été créée en 1994 par des naturalistes comme centre de réflexion et d'information sur la faune et les zones naturelles d'intérêt écologique, notamment les régions polaires, ainsi que sur les moyens de les connaître et de les protéger. Un de nos sujets de réflexion est le tourisme polaire qui est un phénomène qui doit se développer de façon responsable et durable, sans culpabilisation excessive, afin d'optimiser cette activité pour le bien des visiteurs, ainsi que des visités et de leur environnement.
Voici un extrait des actes du 3e colloque international sur "l'Ecotourisme polaire" organisé par l'association "Étude des touristes en Antarctique" durant la saison 1993/94.

Résultats de l'enquête sociale
Fréquentation de la Péninsule et de Hannah Point (île Livingston, Shetland sud) en bateau et visiteurs. Cette année là, onze bateaux ont été enregistrés par la NSF dans les eaux de la Péninsule contre neuf l'année d'avant.

Motivations des visiteurs
Les premiers visiteurs de l'Antarctique étaient des passionnés, des naturalistes, des fous d'oiseaux. Désormais, plusieurs types de croisiéristes s'y retrouvent avec des motivations parfois inattendues.
Les uns viennent car ils ont atteint la soixantaine et ont parcouru tout le reste du monde. Ils ont regardé des brochures et ont cherché le produit original, la destination qu'ils n'ont pas encore faite. Ce sont les blasés.
D'autres, souvent plus jeunes, sont attirés par les destinations bizarres, anormales, extraordinaires et se sont décidés sur une publicité qui leur promettait de faire autre chose que les autres touristes. Ce sont les non-conformistes.
D'autres encore sont des habitués des croisières et ont choisi l'Antarctique comme ils auraient choisi les Caraïbes, où ils sont déjà allés. Ce sont les croisiéristes. Ils viennent pour le confort du type de voyage "croisière", pour la société, l'assis tance permanente et les loisirs à bord.

Observation d'un même groupe de touristes sur les sites divers
J'ai pu observer les conduites des quelque 400 passagers du "Marco Polo" de façon systématique sur des sites de débarquement divers et variés.
Répartition spatiale :
Pour les six débarquements, les principaux types de déplacement ont été de :
- se diriger vers les fortes concentrations animales;
- suivre les itinéraires recommandés et les chemins artificiels tracés;
- se disperser s'il n'y avait pas d'itinéraire visible ou recommandé. Les visiteurs allaient alors n'importe où sans comprendre et sans avoir de réflexion intelligente par rapport aux réactions animales.
Si l'itinéraire recommandé par les guides ne rapprochait pas assez les visiteurs des animaux ou si l'espace de visite autorisé obligeait à une trop grande densité de visiteurs et ne nécessitait que peu de déplacements, alors ils sortaient de l'espace recommandé et prenaient des initiatives ou s'inclinaient de façon disciplinée mais étaient vite saturés et rentraient sur le bateau. Peu restaient en groupe, mais si le guide donnait des explications, ils étaient très intéressés et avides d'informations et de conseils de conduite s'ils étaient désorientés par l'absence de direction évidente.
Y-a-t-il eu violations des codes de conduites ? :
Le comportement des visiteurs était globalement respectueux du milieu naturel qu'ils rencontraient. Ils étaient impressionnés par l'environnement et semblaient avoir en mémoire les multiples recommandations, lorsqu'ils en avaient eues. La plupart donc, observait les distances recommandées, soit par discipline, soit par sensibilité envers la nature, mais les visiteurs ne se préoccupaient pas du piétinement des lichens et des mousses, et ne réagissaient pas forcément au comportement animal. Ils semblaient parfois indifférents par inattention, souvent par méconnaissance des réactions animales.
Lorsque les distances n'étaient pas respectées, il s'agissait d'une part, des approches conscientes par les preneurs de photos et d'autre part, des transgressions inconscientes par les marcheurs aveugles et sourds à leur impact et au danger qu'ils couraient parfois avec les otaries.
Enfin, certains suivaient bêtement les silhouettes devant eux, se préoccupant plus des cailloux sur lesquels ils posaient les pieds que de l'environnement général.

Conclusion
Malgré tout, les touristes en Antarctique ont un comportement particulièrement responsable comparativement au tourisme organisé dans des régions plus clémentes. Certains comportements inadaptés peuvent être améliorés par les conférences d'information et la disponibilité de guides compétents, ainsi que par une diminution de la taille des groupes et l'augmentation de la durée des visites.
Le tourisme n'a que très peu d'impact actuellement, mais il est à risques et si des réglementations sont difficiles à mettre en place du fait du statut international de l'Antarctique, les codes de conduite des voyagistes, les labels et les chartes sont à encourager pour que la qualité et la durabilité soient les critères de développement du tourisme en Antarctique.
- L. G. (chercheur et consultante en éco-tourisme) -





jeudi, 10 septembre 2009 10:18

Népal : savoir vivre, savoir voyager

Népal : savoir vivre, savoir voyager.



Le Népal, en 1970, recevait 46 000 visiteurs. En 1991, 300 000 touristes se rendaient dans ce pays himalayen (400 000 en 2000 NDLR). La beauté des paysages, l'accueil des habitants expliquent cet engouement justifié; mais le développement du tourisme ne va pas sans susciter des nuisances dommageables aux Népalais et à leur cadre de vie.
Vous allez découvrir un peuple dont les valeurs, les religions, les coutumes, le mode de vie sont profondément différents de notre univers et parfois déroutants pour nous, Français.
Cette rencontre soudaine entre deux cultures nous fait adopter, par ignorance ou distraction, un comportement dont les multiples conséquences n'apparaissent jamais au voyageur de passage.
Nous souhaitons vous faire profiter de notre connaissance du Népal et mettre ici en relief certains aspects de la vie népalaise. Les Népalais sont naturellement accueillants, mais l'usage de quelques règles du savoir-vivre népalais vous permettra de créer des liens privilégiés.
Pour être respecté il faut être respectable.
Il est de bon goût d'adopter des vêtements plus conforme à la "mode népalaise" qu'à un séjour estival sur la Croisette.
Dans la Vallée de Kathmandou et en trekking vous serez au contact de la population, laborieuse et amicale. Le plus grand service que vous pourrez lui rendre c'est de ne jamais rien distribuer, pas de stylos, ni de bonbons, ni de roupies... rien. Encourager la main tendue par des aumônes inopportunes, c'est bien souvent, en fin de compte, se faire plaisir et cela n'a jamais résolu les problèmes. Donner, c'est inciter les enfants à faire la manche, activité plus lucrative et plaisante que la fréquentation de l'école. Les gosses grandissent, le sourire ne fait plus recette, ils rackettent les plus petits : voie ouverte vers la délinquance... Privilégiez plutôt les dons aux écoles ou aux associations qui travaillent sur place, elles connaissent parfaitement les besoins réels de la population.
Il est fréquent d'être sollicité pour des soins médicaux (médicaments pour le mal de tête, mal de ventre...). Seul un médecin pouvant assurer un diagnostic et un suivi médical peut répondre à cette demande. Il est prudent de s'abstenir de toute distribution de médicaments ("Doctor Hoïna": je ne suis pas docteur !).
Être visé et mitraillé à chaque détour de chemin par des bataillons d'étrangers n'encourage pas les relations amicales. Demandez toujours l'autorisation avant de "prendre" un Népalais en photo. Et si on vous demande un bakchich c'est la preuve que des mufles sont passés avant vous, refusez poliment et renoncez à votre cliché. Si vous promettez une photo, envoyez-la ou équipez-vous d'un Polaroïd.
La nature en Himalaya est aussi fragile que celle de nos campagnes françaises, elle n'est pas faite pour digérer les déchets. Beaucoup de Sirdar ont pris conscience des problèmes d'environnement, pas tous, aussi une attitude éducative sera certainement profitable.
Le Népal et les Népalais vous accueillent, vous vous sentirez certainement "chez vous" mais souvenez-vous que vous êtes chez eux. L'enrichissement que vous retirerez de votre voyage sera à la hauteur de votre respect de la population et de son milieu naturel environnant.
Bon voyage. !

- Brochure "Voyager au Népal" de l'association Népal-France (55 Bd de Charonne, 75011 Paris) -
jeudi, 10 septembre 2009 10:17

Voyage ethnologique : le tourisme qui tue

Voyage ethnologique : le tourisme qui tue.

Les questions, parfois inconscientes, de quelques voyageurs peuvent soulever le problème de la destruction au niveau culturel d'ethnies à cause d'un tourisme confronté à des populations dites "primitives" dans certains coins reculés de la planète.
"Tout le monde le fait" m'a répondu mon interlocuteur qui m'interrogeait sur les populations Nilotiques et Omotiques du sud de l'Éthiopie alors que je lui déconseillais un périple dans cette région. Voilà bien une réponse qu'on ne devrait pas entendre d'un vrai voyageur à qui je n'ai pas osé rappeler la légende des moutons de Panurge.
Avant d'entendre cette conclusion contestable, j'avais cherché à savoir si mon interlocuteur voyageait en organisé ou en individuel.
Je commençai par parler des premiers : "Il y a les voyages en groupe que proposent certaines agences françaises ou locales qui disent faire du tourisme ethnologique".
En quoi consiste ce type de tourisme dans cette région du sud-ouest éthiopien ? Comme le précisait une de ces agences parisiennes "c'est un voyage d'aventure et ethnologique de deux semaines. Vous faites 3 000 km en voiture confortable et un tel voyage ne demande pas d'effort". Je n'ai pas de peine, pour les avoir vues, à imaginer les 4 x 4 Toyota Landcruiser, parfois climatisées, transportant les tentes avec moustiquaire, le cuisinier et l'accompagnateur qui vont conduire dans ces "bulles" des gens souvent incapables de voyager autrement que "sans effort".
Peut-on parler de voyage et de contact pour ces Tintins en Afrique qui ne savent ni marcher ni communiquer, qui sont incapables de s'adapter un minimum pour survivre ?
On est à mille lieues dans de tels voyages de penser à la protection de ces populations. On est à mille lieues de personnes qui, comme Jean Malaurie au travers de livres, font parler les ombres et prennent la défense des minorités.
La motivation de ces voyageurs pour aller voir des populations dites primitives est souvent peu claire voire ambigüe. Le sud Soudan est en guerre civile et connaît un génocide dont personne ne parle depuis des années. Le sud ouest éthiopien est devenu depuis le départ de Mengistu un de ces zoos humains que les agences de voyages vendent sans scrupule à des touristes argentés et voyeurs. C'était en fait, derrière sa casquette de globe-trotter, le cas de mon interlocuteur.
On se rend facilement compte de l'aspect néfaste de ces publicités souvent magnifiques qui ne font qu'inciter plus de photographes ou cinéastes - amateurs ou non - et voyageurs à venir à leur tour faire des reportages.
Commentaires de plusieurs voyageurs français passant dans les villages karos du sud de l'Éthiopie visités par le Narcisse de l'aventure et son équipe début 1996 : "plusieurs millions de francs permettent de laisser beaucoup d'argent aux Karos pour qu'ils se prêtent au jeu des caméras. Cela coupe court aux traditionnels et longs palabres indispensables à toute entente et nécessaires à toute rencontre, notamment lorsque des étrangers se présentent à l'entrée d'un village."
Posons-nous la question en essayant d'être objectif : "Qu'en retirent les voyageurs et qu'en retirent les autochtones?".
Les voyageurs en rapportent au mieux des photos, (qui n'ont aucune valeur dans les agences d'illustrations), des films vidéo amateur (qui non montés à 90 % ennuieront par leurs longueurs les proches, sans parler de leur effacement au fil des ans), des expériences personnelles à raconter, le plus souvent pour se moquer ou s'apitoyer ("Les pauvres, la veille de notre passage, dans l'Omo, un crocodile a mangé un enfant" nous a raconté le guide), voire parler de choses qu'on n'a pas vues mais que l'accompagnateur raconte pour faire vibrer ses clients ("Là où on a fait notre camp, ils (?) venaient de castrer un ennemi car il y avait une guerre tribale") (entendu à l'aéroport d'Addis Abeba).
Mais qu'en retirent les autochtones ? Des inconvénients, des miettes, des microbes ou de mauvaises habitudes qui vont provoquer leur acculturation voire leur anéantissement.
Ces voyages dits ethnologiques sont organisés à partir de nos pays riches, relayés sur place par des agences locales, généralement de la capitale du pays. Celles-ci ont décelé un marché et exploitent moyennant finances les instincts voyeurs de nombre de nos contemporains sans que les populations dites primitives aient leur mot à dire.
L'argent de la mendicité devient vite alors pour les autochtones l'unique objectif et consolation du passage des Blancs. Dans le sud éthiopien et dans la vallée de l'Omo, dès que vous mettez l'oeil dans votre viseur vous entendez maintenant "Farandji give me one dollar" .
Ce genre de contact fait non seulement du voyageur un voyeur, mais transforme rapidement l'autochtone en mendiant !
Les peuplades qui à travers le monde ont disparu ces derniers siècles sont nombreuses. Faudra-t'il ajouter le tourisme comme cause de nouvelles disparitions ?
Citons pour mémoire les populations exterminées par les conquistadores espagnols, victimes autant de leur microbes que de leurs armes, les aborigènes de Tasmanie, les Indiens d'Amazonie dénoncés par Lucien Bodard et d'autres dont les massacres continuent. Dans "Nouvelles menaces sur les Indiens" (Courrier International du 14 juin 1995) parmi les menaces soulignées : maladies, déculturation, tourisme, racisme, chômage, construction de routes, manoeuvres militaires, sectes religieuses, chercheur d'or, guérilla, trafic de drogue, invasion des terres, déboisements, industries extractives, génocide, pauvreté, etc.
La liste en est dramatiquement longue.
Pour donner une image forte capable de faire réfléchir nos amis globe-trotters sur ce thème, "l'arrivée de touristes, porteurs potentiels de maladies contre lesquelles les autochtones ne sont pas immunisés est aussi grave que ces cadeaux empoisonnés ou infectés que, il n'y a pas si longtemps - et peut-être encore aujourd'hui - certains grands propriétaires brésiliens larguaient de leurs petits avions aux Indiens amazoniens pour les exterminer".
J'aimerais inciter ces voyageurs à voir et revoir avant de partir le célèbre télé-film "La controverse de Valladolid" avec le remarquable texte de J-C Carrère sur l'attitude de l'église qui s'interrogeait pour savoir si les indiens pouvaient être considérés comme humains. C'est une question toujours d'actualité tant les rapports touristes/autochtones chez des populations dites primitives sont ambigus.
Mais le problème le plus important reste celui de la maladie véhiculée par le touriste et du paludisme en particulier. Cette maladie connaît une très forte recrudescence dans le monde. Deux millions de personnes, principalement en Afrique en meurent chaque année. Dans bien des endroits, le paludisme a évolué et est devenu résistant à nos plus récents médicaments, à cause justement, paradoxe de l'histoire, du passage des touristes prenant un traitement anti-paludéen, lui-même parfois dangereux pour les touristes.
Et comment pourront être soignés et sauvés ceux qui aujourd'hui déjà n'ont pas les moyens de s'acheter les médicaments de nos trusts pharmaceutiques ? Les cyniques parleront de sélection naturelle !
Chaque année, le paludisme fait disparaître plusieurs milliers de personnes en Éthiopie...
On peut même imaginer qu'au moment où les touristes sont douillettement installés à regarder les photos de leur "aventure" des autochtones rencontrés meurent faute de médicaments appropriés.
Le fait d'avoir payé son voyage ne justifie pas tout et une telle inconscience est tout simplement criminelle.
Ma conclusion et mon point de vue : si vous n'êtes pas capable vous-même de vous faire indigène, FICHEZ-LEUR LA PAIX !
- R. -

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