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vendredi, 21 mai 2021 09:37

Le street art dans tous ses états !

Au début du 2ème confinement, je me suis lancée un défi: une heure, un km, une image.

Chaque jour je ferai une photo de street art dans mon bout de quartier à la Thibaudière (Lyon 7).Téléphone portable en poche, je pars à la chasse aux photos tout en découvrant mon secteur.

Au coin de la ruelle un chat bleu me fait les yeux doux et semble vouloir me suivre, plus loin les lettres colorées “ SEA SEX SUN “ fredonnent la chanson de Gainsbourg, ici la flûte enchantée d’un charmeur de serpents me rappelle mes voyages en Inde.

Dans une autre rue l’arche de Noë de l’Armée du Salut est déjà bien pleine et je vais avoir du mal à  trouver une place! Mais si vous êtes trop chargé, déposez donc vos encombrants à la bagagerie !

Sur les volets bleus du bistrot du coin, une myriade de poissons volants virevoltent dans ce ciel improvisé. Chez le caviste Vercoquin, le Petit Prince a laissé un message : “Prends garde à toi, je suis toujours là # covid”.

Sur le mur aveugle d’un immeuble, le sourire d’un gone illumine sa frimousse toute bleue. Serré dans son jean bleu délavé et trop court, il se tient droit dans ses baskets. Les bras bleus levés vers le ciel, il brandit, tel un manifestant, une affichette où sont écrites d’une manière gauche les lettres :

 “A M O R”. Des flyers “ANTI-CAPITALISTE” ont été collés à la hâte sur ses godillots. Mais au fait que revendique-t-il ?

Au fil de mes flâneries je trouve sur le sol des “flackings” d’Ememem qui pose sur le bitume des pansements colorés en carreaux de faïence pour soigner les chaussées défoncées.

Skene peint des coeurs plein d’amour, de couleur vert pistache, jaune vanille, mauve lavande ou encore rouge grenadine et croque à pleines dents dans la vie en nous rappellant que :

                  “La vie est belle

                    Toi aussi”

Cet art urbain nous interpelle. Il envahit nos villes et à coups de pinceaux, collages ou matériaux de récupération, part à l’assaut des immeubles, des pans de murs délabrés, des coins insolites ou abandonnés.

A chacun d’entre nous d’en faire sa propre lecture et de trouver les messages que l’artiste nous a laissés.

Marie-Cécile Lepine (69)

 

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