Visioconférence Un art de parcourir le monde, Balkans et Birmanie

avec Florian Coupe.

Présentation de la traversée des Balkans et de la traversée de la Birmanie.

En partant sur les routes de l’Europe et de l’Asie, je partais avec l’idée générale du voyage : toucher le bout du vieux monde au bout d’un an de vélo. Mais les détails de la route étaient loin d’être fixés, et sur un aussi long voyage, les circonstances et les imprévus ont guidé le choix de l’itinéraire, avec toujours de bonnes surprises qui ont permis de mieux saisir un instant la saveur des pays traversés.

Je vous propose donc de découvrir deux moments clés de ce périple, tout d’abord au cœur de l’Europe, au sein des républiques balkaniques et au cœur de l’Asie, avec une traversée de part en part de la Birmanie.

Ainsi à l’automne 2014, le climat restait doux dans les Balkans, alors que je passais d’une république ex-yougoslave à une autre. J’ai ainsi eu la chance de traverser Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Albanie et Macédoine, alors que les collines se couvraient de couleurs chamarrées qui n’auraient rien renié à un octobre du Vermont. Surtout, l’époque était propice pour comprendre un peu mieux les particularités de cette terre mélangée et compliquée. Les évènements se sont succédé, entre Bajram, les élections générales de Bosnie-Herzégovine (tout un poème) et même un match de foot Albanie-Serbie qui n’a pas su arriver à son terme ! Au rythme lent de nos vélos, partageant un repas à la sortie de la mosquée ou au milieu d’un meeting électoral, nous avons pu ainsi voir toutes les contradictions de ce patchwork de pays, de cultures et de communautés.

Quelques mois plus tard, après avoir traversé la Turquie, l’Iran et le nord de l’Inde, de nouvelles interrogations se posent pour poursuivre le chemin. Après quelques manœuvres obscures, j’ai l’occasion d’entrer au Myanmar par la frontière terrestre. A l’effervescence de l’Inde succède la sérénité bouddhique. Je profite à fond d’une fenêtre dans l’actualité géopolitique du pays mais je découvre aussi bien vite que je ne peux pas aller comme bon me semble dès que je quitte les marges du pays. Sous l’œil attentif du gouvernement, après plusieurs incartades avec les règles sourcilleuses de la junte, il faudra jouer serré pour rejoindre l’est du pays et poursuivre la route en Thaïlande.

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