Carthagena de Indias, Unica !
Le slogan vantant les beautés du fleuron touristique colombien est bien trouvé…
Oui, Cartagena de Indias est unique avec la magie qui l’entoure, provenant de son passé si riche.
Patrimoine historique et culturel de l’humanité de l’Unesco, Cartagena est un joyau, trésor ouvert et légendaire qui conserve les mystères des temps passés, époque révolue des pirates guettant les galions espagnols au large de sa cité marine fortifiée, la Ciudad Amurallada.
Cartagena de Indias, mélange de Habana Vieja et de Trinidad de Cuba, où je retrouve le même climat, la même chaleur humaine, le même accent, les mêmes expressions, le même rythme de vie nonchalant sur fond musical permanent qu’à Cuba… les liens commerciaux ancestraux qui unissaient les trois ports phares des Caraïbes espagnoles, Veracruz, La Havane et Cartagena expliquant certainement cela.
La baie naturelle extraordinaire, la rivière Magdalena navigable, un site épargné par les cyclones, l’arrière-pays rempli de richesses naturelles avaient notamment conduit les conquistadores à choisir ce site privilégié comme port stratégique et axe de pénétration vers le sud, seule manquait l’eau potable, récupérée par un astucieux système de canalisations et de citernes intégrées aux kilomètres de murailles entourant la cité.
Ombre au tableau cependant, une partie de la fortune coloniale de Cartagena vint d’un commerce fort peu enviable, le commerce des esclaves dont la ville jouissait du monopole pour tout le royaume de Nouvelle Grenade et au-delà jusqu’au Haut Pérou.
L’autre partie de sa fortune historique venant du commerce de tous les trésors provenant des actuels Colombie, Équateur, Pérou et Bolivie. Aujourd’hui, la cité fondée par Pedro de Heredia en 1533 est particulièrement bien mise en valeur, surtout dans le centre historique, un peu moins dans le quartier de Getsemani, mais tout est fait pour préserver l’atmosphère des temps anciens.
C’est surtout le soir que la magie opère : en parcourant les ruelles pavées faiblement éclairées on se prend à imaginer Blas de Lezo, défenseur héroïque basque, qui, malgré une jambe, un bras et un oeil (excusez du peu !) laissés au combat, commandait la défense de la ville depuis le Castillo de San Felipe, quand pirates et assaillants de tout horizon convoitaient les fortunes en attente de chargement.
On peut imaginer l’ambiance qui devait régner sur cette langue de sable transformée en un ensemble fortifié unique dans tout l’empire colonial espagnol.
Texte Jean-Marc Fiton
photos Ander Haramboure
Nous avons passé un mois en Colombie, tant nous avions du mal à quitter ce pays qui nous a beaucoup enchanté aussi bien pour ces habitants que pour ses paysages. Après la belle ville coloniale de Cartagèna dans le nord ouest, nous avons pris la direction du carnaval de Barranquilla : un vrai festival de couleurs, de fêtes, de danses, et de relations humaines !
Nous avions décidé de demander aux Pompiers de nous « héberger » pendant 4 jours étant donné l'ampleur de l'événement. Quand nous nous sommes présentés à la caserne, le commandant nous a reçu en commençant par nous chanter la « Marseillaise » et à dire quelques mots en français ; nous avons été très touchés de cette hospitalité.
Au cours de ses 4 jours, les pompiers professionnels nous ont bichonnés : à chaque fois que nous souhaitions aller quelques part, faire des courses, ils se proposaient de nous escorter. Même le commandant adjoint nous a fait un tour de ville, nous a présenté comme VIP aux organisateurs du carnaval qui représente le 2ème carnaval le plus connu après RIO ! Après nous avons remonté la côte caraïbe vers Santa Marta, ville coloniale, connue pour ses plages paradisiaques et son parc de Tayrona au nord, dans lequel nous avons randonné.