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vendredi, 16 octobre 2009 17:06

Voyage en photo: question techniques

Cadrage et composition :

La photographie n'a rien inventé des lois de composition de l'image. En effet, c'est la peinture qui a d'abord instauré les règles de base qu'il est important de connaître afin de les appliquer.. ou mieux les contourner.
Plus rapide que le peintre, le photographe n'est pas maître de la disposition spatiale des différents éléments qui vont composer son image. Il doit néanmoins s'en accommoder, en essayant de les organiser au mieux pour réaliser une composition graphique acceptable. S'il existe des centaines de règles de compositions d'image, on peut cependant n'en citer qu'une fondamentale à toute construction qui est "la règle des tiers".

◊ "La règle des tiers" :

En principe, nous disposons tous d'un appareil photographique au format rectangulaire. Dès lors, pour appliquer cette règle, il suffit de diviser le cadre (ce que l'on voit) par deux lignes horizontales situées chacune à un tiers de chaque extrémité de l'image.
 De la même façon, l'opération est aussi à effectuer avec deux lignes verticales. On se retrouve ainsi avec neuf rectangles équivalents et quatre intersections de lignes.
L'idéal est de placer ensuite le sujet à photographier sur l'une de ces intersections et de faire naître un mouvement vers l'intersection opposée. Ce mouvement peut aussi bien être suggéré par le sens du regard d'une personne ou une ligne du paysage, qu'être effective comme l'arête d'un bâtiment ou le bras d'un sujet animé. A l'opposé il faut éviter de centrer le sujet, ce qui laisserait alors deux zones (à droite et à gauche) sans réel intérêt pour l'image.
Toutefois, cette règle souffre d'une exception notoire : on peut en effet centrer son sujet, en le plaçant au centre du tiers inférieur de l'image, afin d'insister aussi sur l'importance de celui-ci.

◊ "Photographier, c'est écrire avec des photos" :

Cette règle de base du cadrage ne doit pas en faire oublier une autre qui est que "photographier, c'est écrire avec des photos". En effet, si dans n'importe quel récit une trame est introduite, développée puis conclue, il en est de même avec l'image.
Celle-ci doit donc se composer d'un premier plan, puis d'un second et enfin d'un troisième (évitez d'en introduire plus dans un premier temps); chacun d'entre eux devant être mis en relation avec le précédent. Cette juxtaposition de plans permet ainsi de donner la notion de 3eme dimension (la profondeur) sur un support-papier qui n'en comporte que deux en réalité.
L'organisation des plans est bien sûr à surveiller car il n'est pas question ici de recréer une suite de plans parallèles aux bords horizontaux de l'image. Donc, évitez par exemple de prendre des bâtiments ou une plage directement de face. Les plans s'organiseront en effet plus harmonieusement les uns aux autres si l'on crée un angle d'environ 30 à 45 degrés entre le bord de l'image et le premier plan. Contrairement aux idées reçues, ce travail sur les plans est beaucoup plus facile à réaliser lorsque l'on utilise des grands angles (entre 20 et 35 mm compris); les téléobjectifs ayant en effet tendance à les tasser supprimant ainsi la perspective. De plus, la profondeur de champ est beaucoup plus restreinte sur ce type d'objectif.
A savoir enfin, qu'il est nécessaire d'occuper toutes les parties de l'image. Par exemple, l'absence de sujet dans le tiers inférieur droit d'une image ne permet pas à celle-ci d'être équilibrée. Dans un cas comme celui-la, il est alors préférable de recadrer sa photo ou d'attendre que la partie vide se remplisse ou qu'on la remplisse soi-même (personnage, objet).
 
Vitesse et profondeur de champ :

L'appareil photographique reste à nos yeux de voyageurs l'un des objets cultes du voyage. Et il est vrai que rien n'est plus agréable et enrichissant que de montrer et parler de ses photos avec d'autres personnes ayant séjourné dans les mêmes pays. Néanmoins, on s'entend parfois dire aussi à l'occasion que "cela ne donne rien et que c'était mieux en vrai…
"Cette déception résulte le plus souvent de la méconnaissance des principes de base de la photographie. Si à l'heure actuelle tous les boîtiers sont automatiques, il est cependant nécessaire d'en connaître certaines règles. La première étant que la photographie est un compromis entre une vitesse et un diaphragme. La vitesse indique la durée d'exposition d'un film alors que le diaphragme permet de doser la lumière qui impressionnera ce même film.

La vitesse :

Tous les boîtiers ont en général des vitesses qui oscillent entre 15 secondes et 1/2 000 de seconde. Dans cette fourchette, les valeurs proposées les plus courantes sont : 1 seconde; 1/2 s; 1/3 s; 1/4 s; 1/8 s; 1/15 s; 1/30 s; 1/60 s; 1/125 s; 1/250 s; 1/500 s; 1/1 000 s et 1/ 2 000 s. Dans la pratique, entre chaque vitesse, la quantité de lumière reçue est en gros divisée par deux à chaque fois.
La vitesse joue un rôle primordial en photographie comme d'ailleurs le diaphragme. C'est notamment elle qui fera qu'une photo sera nette ou bien floue. Une règle de base affirme d'ailleurs que pour éviter un flou de bougé, il ne faut pas prendre une photographie à une vitesse inférieure à son optique. C'est à dire que si l'on a un objectif de 200 mm sur son boîtier, la vitesse minimum sera alors de 1/250 s.
Avec un 35 mm, la vitesse requise sera de 1/60 s.Même si cette règle n'est pas tout à fait exacte, elle s'applique lors de prises de vue d'objets fixes ou de paysages. A savoir aussi que l'on peut arriver à gagner une vitesse avec quelques astuces comme par exemple avec un 35 mm prendre au 1/30 s en étant bien stable grâce à un pied ou même simplement appuyé contre un mur.

Le diaphragme :

Le diaphragme, lui, est représenté par une série de chiffres sur l'objectif ou le boîtier allant de 1,4 à 22. Généralement, cela se présente comme suit : 1,4 - 2 - 2,8 - 4 - 5,6 - 8 - 11 - 16 - 22. A l'instar de la vitesse, un intervalle d'un diaphragme en plus diminue la quantité de lumière reçue. Exemple : à 8 le film recevra deux fois moins de lumière qu'à 5,6.


Vitesse et diaphragme :

En photo, la cellule du boîtier qui gère l'exposition ne fait que transmettre un couplage vitesse/diaphragme adéquat à une bonne exposition.
Partons d'un exemple pour lequel la cellule de boîtier indique une vitesse de 1/250 s pour un diaphragme de 8. Dans ce cas, la quantité de lumière perçue par le film sera la même que si l'on expose à 1/125 s (deux fois plus longtemps) avec un diaphragme de 11 (donc deux fois plus fermé). Et la photo sera tout autant réussie si l'on règle le boîtier sur 1/1 000 s au diaphragme 4. Par rapport à cela, on peut alors se poser la question à savoir quelles sont les différences entre chaque photo ? En fait, la principale différence résultera dans la profondeur de champ. C'est à dire la zone de netteté devant et derrière le sujet de la photo. Cette zone est d'autant plus grande que le diaphragme est fermé; c'est à dire que son chiffre est élevé. Par exemple à 5,6 la profondeur de champ est inférieure à 11.
Cette variation est utile lorsqu'on désire photographier un paysage. Dans ce cas on choisira d'avoir un maximum de netteté et l'on "fermera" alors un peu son diaphragme. A l'opposé, il est parfois intéressant d'éliminer un arrière-plan disgracieux ou d'accentuer un portrait en le séparant nettement de son entourage. Là encore, le diaphragme facilitera le résultat. On choisira dans ce cas un diaphragme très ouvert (donc un petit chiffre comme 2,8 ou 4) afin que la zone devant et derrière le sujet restent floues.
 
Gestion de la lumière :

Même si les boîtiers actuels permettent de résoudre 95% des cas d'exposition, le photographe doit être capable de surmonter aussi les pièges de la lumière le reste du temps. Il est donc utile d'apprendre à se servir de son boîtier.

Technique :

Il existe trois types de mesure de lumière : pondérée centrale, spot et matricielle. Même si ces déterminations sont variables en fonction du matériel, le résultat demeure le même.La mesure de lumière matricielle est la plus importante car elle permet de doser la lumière sur l'ensemble de l'image. Il est recommandé de s'en servir le plus souvent possible et pour tous les types de prise de vue : paysages, architecture, portraits en gros plan.
Les deux autres systèmes de mesure permettent de réaliser des images quand il existe un écart important entre les hautes et les basses lumières. La mesure à pondération centrale privilégie environ 15% de l'image (le centre), tandis que la mesure spot se concentre sur moins de 8% (toujours au centre). Ces mesures sont surtout utilisées pour les contre-jours, les prises de vue d'un sujet proche d'une fenêtre, etc.

Une exposition réussie :

Deux problèmes d'exposition se posent principalement lors de photos par temps ensoleillé : le contre-jour et la réflexion de la lumière.
Pour cette dernière nous sommes parfois confrontés à des prises de vue insurmontables pour l'électronique du boîtier. C'est notamment le cas lorsqu'il s'agit par exemple de photographier un personnage dans un vêtement très clair ou au contraire très sombre. L'appareil photo aura tendance à sous-exposer le premier car le vêtement clair renvoie beaucoup de lumière. Pour palier ce problème, il faudra donc ouvrir le diaphragme d'un cran de plus que ne l'indique le boîtier. Dans l'autre cas, le personnage vêtu de sombre sera surexposé et il sera alors nécessaire de fermer au contraire d'un cran le diaphragme.
Techniquement les deux seuls moyens d'obtenir une exposition correcte sont de disposer d'une cellule à main qui puisse quantifier la lumière qui tombe sur le sujet et non celle qui est renvoyée par celui-ci, ou d'une charte de gris sur laquelle on puisse faire la mesure d'exposition.
Le second problème rencontré est celui plus banal du contre-jour, lorsque le sujet est placé devant une fenêtre ou porte par exemple un chapeau. Le résultat se présente en général sous deux formes : soit le personnage est reconnaissable et le fond est blanc, soit l'exposition du fond est correcte mais le sujet est plongé dans le noir. Des deux, le premier résultat peut être considérée comme le meilleur si le portrait n'envisage pas de replacer l'individu dans son contexte. Autrement, la seule solution est alors de sortir le flash et de choisir une vitesse d'obturation compatible avec l'utilisation de celui-ci (très souvent entre 1/125 et 1/60 de seconde). Puis il faudra adapter le diaphragme adéquat et déclencher, sans oublier d'allumer son flash et d'atténuer sa puissance en l'inclinant légèrement vers le haut.
Et le résultat sera là : un sujet correctement exposé et un contexte riche en détails.
 

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