En 2006, de retour d’un périple à vélo, Sébastien Rambour intervient auprès d’un groupe d’adolescents malvoyants. Il partage avec eux des extraits sonores de son voyage et rencontre un fort enthousiasme. Il décide alors d’en faire plus. Il repart à New York avec Aurélie Mandon, réalisatrice, et Emmanuel Coutris, un ami aveugle. Le projet “Le monde plein les oreilles” prend forme.
Sébastien, racontez-nous ce qui vous a donné envie de faire des carnets de voyage sonores ?
D’abord, j’aime voyager à vélo. J’ai ainsi traversé durant neuf mois l’Amérique du Sud, puis le Maroc, le Mali. Quand d’autres filment ou prennent des photos, moi j’enregistre des ambiances et des témoignages. Je suis kératocône. C’est une maladie de dégénérescence de la cornée pouvant amener à la cécité. Ça me rend peut-être plus que les autres sensible aux sons et me donne envie de transmettre mes souvenirs aussi à ceux qui ne peuvent voir. À chaque retour, j’ai pris l’habitude de partager des carnets de voyages sonores lors d’expositions avec des bornes d’écoute. En 2006, je suis intervenu dans un centre de vacances spécialisé pour adolescents malvoyants à Valsonne, près de Lyon. Les jeunes étaient captivés par mes enregistrements, en redemandaient, exprimaient leur déception de ne pas trouver de supports adaptés pour leur raconter le monde. Cela m’a donné envie d’aller plus loin dans ma démarche.
Article d'Aurélie Mandon et Sébastien Rambour
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le Magazine Globe trotters n°136
Vous êtes iciAccueil|Le magazine Globe-Trotters|Extraits des derniers globe-trotters|GTM136 - Le monde plein les oreilles (New York)