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lundi, 27 juin 2016 13:24

Visiter la Chine, d’accord, mais où aller ?

Dire que la Chine est un grand pays n’est pas tellement original, car c’est effectivement un des plus grands pays au monde. Mais cela permet de souligner le fait qu’il est impossible de tout voir de la Chine en un seul voyage sauf au très long cours et que les déplacements nombreux nécessaires entraînent des coûts de transport très significatifs.

Du nord au sud et de l’est à l’ouest, les cultures agricoles sont différentes, les habitudes alimentaires sont variées, les paysages urbains et ruraux ne sont pas semblables et de nos jours, le développement économique, social et culturel est très diversifié selon les régions.

La côte orientale de la Chine est celle qui a vécu le plus grand développement notre ère moderne, principalement parce qu’à l’opposé, les marches de l’ouest sont des régions montagneuses peu faciles d’accès donnant sur des pays n’ayant que peu participé aux grandes révolutions industrielles du XIXe et du XXe siècles.

En terme d’intérêt touristique, une grande partie des sites culturels ou naturels majeurs n’ont été découverts qu’au XXe siècle et ils ne deviennent accessibles que très progressivement.
Ainsi, par exemple, l’armée des guerriers en terre cuite de Xi’an n’a été (re)découverte qu’en 1974 après quasiment deux millénaires d’oubli et les sculptures rupestres de Dazu redécouvertes pendant la 2e guerre mondiale n’ont pu commencer à être visiter qu’à partir de 1980. En 1996, il fallait encore près de cinq heures de route pour s’y rendre à partir du plus proche aéroport – celui de Chongqing - , alors que désormais, il n’en faut plus deux. Bus : 2h, 45rmb. Droit d’entrée de 130rmb (basse saison) à 180 rmb (haute saison) pour tout le site. Le taux est d’environ 7rmb=1€.

Il y a en Chine 45 points remarquables inscrits au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, ce qui fait bien plus de sites, car certaines inscriptions rassemblent plusieurs sites, et ils sont répartis sur tout le territoire chinois.

< Arriver en Chine

Il y a en gros 3 points d’entrée (ou de sortie) principaux pour les vols internationaux : Pékin, Shanghai ou Hong Kong. Guangzhou (que les français appellent Canton) est aussi un point d’entrée aérien important, mais je ne le cite pas du fait de la proximité de HK. Chacune de ces cités présente un intérêt particulier (voir articles).

Pour prendre l’avion à Paris, il vous faut avoir un visa chinois. Les frais consulaires sont assez réduits, mais il vous faut passer par un centre agréé pour les visas qui coûte plutôt cher (voir le site www.visaforchina.org où figurent tous les documents nécessaires). Au total, le visa revient à 126€ (visa de tourisme « L ») pour tous les citoyens de l’espace Shengen. Ce visa augmente d’une manière folle : il était de 70€ début 2015, de 101€ en mars 2016 et de 126€ aujourd’hui quelque soit le nombre d’entrées.
Note : Il n’y a pas de visa pour HK, mais si vous passez de Chine à HK, vous devez avoir un visa à entrées multiples pour revenir en Chine. Comme il est désormais au même prix, n’hésitez pas à faire une demande d’entrée multiple … si les choses n’ont pas changé entre temps.

Les autorités chinoises demandent un nombre impressionnant de documents dont un qui peut être troublant : une preuve de revenus, tel que certificat de travail (à demander à votre employeur) ou certificat d’imposition ou certificat de scolarité (pour ceux qui sont encore étudiants) ou preuve de revenus (par exemple pour les retraités). Si vous avez un solde de plus de 1000€ sur un compte en banque, la photocopie de l’extrait de compte est acceptée.

< Les transports

Ce qui va grever votre budget dans un voyage en Chine, ce sont les transports. Il vous faut donc prendre des décisions pour arbitrer entre budget et nombre de sites. Prenez juste conscience que la Chine n’est plus une destination si bon marché que cela, même si se nourrir n’est pas le plus dispendieux.
Pour avoir une idée des circuits possibles, vous pouvez vous rendre sur le site www.chine-evasion.com. Il s’agit d’une agence locale basée à Pékin en qui on peut avoir confiance : ils ont reçu en 2015 (du gouvernement chinois) le prix de la première agence réceptive de francophones (10000 visiteurs, soit 10% du nombre de francophones entrés en Chine en un an).

Votre futur périple commence donc dans l’une des trois grandes villes (Pékin, Shanghai, HK) et se terminera dans la même ou une autre de la liste. De très nombreuses compagnies aériennes desservent la Chine à partir de Paris que ce soit en ligne directe ou indirecte. Les tarifs les moins chers se trouvent sur internet entre 5 et 7 mois à l’avance.

< Circuit dit « classique »

Le circuit « classique » en Chine comprend une arrivée par Pékin, puis Xi’an, Guilin (en fait surtout Yangshuo) et une sortie par Shanghai. Si vous avez un peu de temps, vous pouvez ajouter PingYao (voir article) entre Pékin et Xi’An et à Shanghai, prolonger un peu votre séjour pour aller visiter les jardins de Suzhou, la « petite venise de l’est ». On parle souvent du « village de Suzhou », mais il y a quand même 4 millions d’habitants (1,3 millions en 2000).

Pékin est en train de devenir une mégalopole. La ville déborde de son cadre et empiète sur le Hebei, la province dans laquelle elle est enclavée. La construction du 7e périphérique est en cours (à Paris, il y a en a trois, pas tous complets : le boulevard périphérique, la A86 et la A104). Ce septième périphérique passera par Chengde, ancienne résidence d’été des empereurs et listé par l’Unesco avec en particulier son « Petit Potala » reproduction en plus petit du « vrai » Potala de Lhassa. Chengde est à 230km au Nord de Pékin. Il faut 3,5h de bus et le billet coûte 85rmb.
De très nombreux travaux sont en cours pour transformer la région en ce qu’on appelle le « Grand Pékin » qui va rassembler la ville de Pékin et celle de Tianjin pour un total d’environ 135 millions d’habitants !). D’ores et déjà deux lignes de TGV parallèles ont été construites entre ces deux villes, car une seule ligne n’était plus suffisante pour supporter la fréquence nécessaire des rames pour transporter tout le monde.
Tous les monuments à Pékin sont accessibles en métro sauf la Grande Muraille et les Tombeaux Ming. Grande Muraille à Badaling : prendre un billet gare du nord accessible par la ligne 2, sortie A à Xizhimen, 6rmb, entrée à Badaling 45 rmb. Tombeaux Ming, ligne de métro 5 jusqu’à Bei Tiantongyuan et prendre le bus 22 jusqu’à Changping.

On se retrouve très facilement dans le métro à Pékin, car sur les plans et les pancartes des stations, les noms sont aussi en caractères alphabétiques. Par contre, il est à peu près certain que vous ne serez pas tout seul dans les rames, surtout aux heures de pointe où les employés du métro n’hésitent pas à tasser avec enthousiasme les voyageurs dans les wagons. Prenez une carte (yi ka tong) dans n’importe quelle station de métro (coût 20rmb) que vous chargez avec le montant que vous voulez. On clique (comme pour la Navigo à Paris) en entrant. Mais à Pékin, on clique aussi en sortant. Tout trajet en métro coûte 2 rmb. En bus, on paye aussi avec la yi ka tong, mais je ne sais pas combien coûte le bus (pas cher), car une fois chargée, on ne regarde plus vraiment combien cela débite à chaque fois …
A Shanghai, le système est le même avec la « Shanghai Public Transportation Card», sauf que les trajets en métro varient de 2 à 4 rmb suivant le périple (lignes et durée), et que l’on peut aussi payer dans les taxis avec cette carte qui répond au doux nom de Jiao Tong Ka.

Pour aller de Pékin à Xian en passant ou non par Ping Yao, voir sur le site de chine-evasion (rubrique train) qui comporte des horaires et les prix.

De Xi’an à Guilin, il est préférable de prendre l’avion. A Guilin, l’attraction phare est la descente de la rivière Li jusqu’à Yanshuo. C’est très touristique, mais cela reste magique. Il y a soit les gros bateaux touristiques, soit les bamboo boat à moteur (190 rmb avec le bus) ou une alternative intéressante : le bamboo rafting sur la Yulong River. Cela vaut la peine de rester un peu à Yangshuo pour les promenades aux alentours, au milieu des rochers karstiques. On peut louer un scooter électrique pour environ 50 à 60 rmb la journée. Un VTT coute environ 20rmb par jour.

Shanghai est une ville spéciale : ce n’est plus la Chine, c’est Shanghai. La vieille ville avec le jardin du Mandarin Yu a un charme très agréable, la partie à l’est de la ville (Pudong) jadis vierge de tout bâtiment avant 1990, est désormais un amas impressionnant de gratte-ciels d’acier et de verre souvent d’ailleurs transformés en écrans vidéo géants. A visiter : le petit musée des shikumen, une architecture de « cités » dans l’ancienne concession française (quartier de Xitiandi) et les temples (bouddha de jade et Jing’An Temple, et surtout le temple de Longhua, peu fréquenté bien que ce soit le plus vieux temple de Shanghai). A faire : la promenade sur le Bund. Il s’agit du quai côté Puxi en face de la skyline de Pudong violemment éclairée de pubs polychromes affichées sur les bâtiments.
La nuit, la rue de Nankin (Nanjing Lu) est un kaléidoscope de couleurs à base d’affichages LCD et de néons, où les fast food chinois et occidentaux avoisinent les boutiques de mode, de souvenir et de friandises. Etonnant et très particulier (voir article)

Dans toute la Chine, on trouve de nombreux temples et pagodes. Mais ce sont en général des vestiges d’antan. Aujourd’hui, environ 80% des chinois sont athées.

< Les autres régions

En dehors de ce circuit classique, il existe de nombreuses régions qui possèdent toutes leur charme propre. Le Yunnan au sud ouest est la province ayant le plus de minorités ethniques différentes (26 sur les 55 représentant 8% de la population chinoise). Le Yunnan, la « province du printemps éternel », est la région de Chine où l’on fait le fameux thé Pu’er, le préféré de la dernière dynastie et qui a des propriétés anti cholestérol. C’est de là que partaient les galettes de thé pressées vers le Tibet par la fameuse Route du Thé.

Juste au dessus du Yunnan, on trouve le Sichuan, une région partagée entre la plaine et les premiers contreforts du massif tibétain. On y trouve les pandas, et les plus beaux villages tibétains car à une altitude raisonnable. A voir également le Grand Bouddha de Leshan au sud de la capitale Chengdu (voir article).

A l’est du Sichuan, on trouve Chongqing qui a pris son envol industriel au moment de la deuxième guerre mondiale avec les usines d’armement. C’est une région très montagneuse, et la seule ville de Chine où il n’y avait pas de vélo dont la pratique est vraiment très difficile du fait des pentes abruptes. Des travaux de terrassement gigantesques ont été entrepris pour araser les sommets des montagnes afin de combler les vallées afin d’obtenir un terrain moins accidenté. Chongqing est le point de départ des croisières des Trois Gorges sur le Yangtze avec le passage du Grand Barrage comportant une cascade de 5 écluses gigantesques (voir article).

Plus à l’ouest et au nord, on trouve la Région Autonome du Tibet, délicate à visiter à cause de l’altitude, et le Qinghai où l’ethnie tibétaine est également très présente. C’est par là que passe le train Pékin Lhassa avec Tanggula, la plus haute gare du monde à 5005m.

Encore plus au nord et à l’ouest, on arrive au Xinjiang dont près de la moitié du territoire un désert inhospitalier : celui du Taklamakan, que Jacques Lanzman a nommé « le désert d’où l’on ne revient pas ». La route au nord de ce désert a été la plus empruntée par la Route de la Soie avec des villes comme Kashgar, Aksu ou Turpan et l’on peut admirer de nombreuses sculptures rupestres, témoignages bouddhistes visibles en de nombreux endroits au cœur de la roche des montagnes environnantes. Ce n’est pas une région très facile à visiter en ce moment du fait des troubles résultant de la lutte des ouighours contre le gouvernement central de Pékin, mais cela reste encore très faisable.

A l’est du Xinjiang, la province du Gansu recèle un des spectacles minéraux les plus étonnants avec les couches de grès multicolores des danxia de Zhangye. En continuant vers l’est, on passe dans la toute petite région du Ningxia à majorité musulmane (ethnie Hui), au milieu de la Route de la Soie qui reliait l’Extrême Orient au Moyen Orient. C’est là que sont produites 80% des fameuses baies de goji devenues à la mode en Europe.
C’est en -200 avant JC que le premier Empereur de Chine (celui de l’armée des guerriers de terre cuite), installé à Xi’an dont le nom était Chang’An à l’époque, décida d’envoyer des émissaires pour essayer d’acquérir des chevaux remarquables, petits, nerveux, résistants dont les sabots ne s’usaient pas vite. Il s’agissait d’une opération stratégique, la cavalerie étant à l’époque d’une importance capitale dans les armées. La route de la soie était en fait plutôt une route des chevaux …

Toutes les provinces de Chine n’ont pas été citées. Et certaines valent vraiment un voyage à elles seules. C’est le cas par exemple du Guizhou aux constructions en bois étonnamment bien conservées (pont couvert, temple suspendu, …)

< Quelques informations pratiques

Le rmb (renmenbi) ou yuan chinois est indexé principalement sur le dollar. Actuellement, il faut environ 7 rmb pour 1€. Inutile de changer en dollars, l’euro est parfaitement accepté dans tous les points de change. Il peut y avoir une légère variation entre les changes, mais elle est limitée. Il est probablement préférable d’emporter de l’argent liquide, mais attention aux pickpockets. Les cartes de retrait (Visa, Master Card) sont acceptées par beaucoup d’ATM (distributeurs de billets) un peu partout en Chine. Mais faites attention à votre plafond en fonction de votre carte

Santé : pas de vaccination spécifique exigée, mais il est très recommandé d’avoir ses vaccinations habituelles à jour (dont le tétanos). Si vous avez un traitement médical, emportez ce qu’il vous est nécessaire mais pas en excès et apportez une copie de votre ordonnance.

En Chine, la plupart des gens sont bilingues : ils parlent chinois … et chinois. En effet, si la langue orale officielle est le mandarin (dialecte de la région de Beijing), les autres dialectes sont le langage privilégié dans leur région : le shanghaien à Shanghai, le cantonnais dans le Guangdong, le tibétain au Tibet, et il y a plus de 100 dialectes. Les idéogrammes sont identiques pour tout le monde, mais pas la langue orale et comme peu de chinois savent parler anglais, vous risquez d’avoir quelques difficultés de communication. Méfiez vous également de la gestuelle, ce qui nous semble un geste logique peut leur être totalement incompréhensible et réciproquement. Ainsi en faire le geste de commander deux bières (signe « deux » avec le pouce et l’index dressés) veut dire « huit » pour un chinois …
Heureusement, le sourire reste le sourire.

< Michel Lo (Paris)
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