You have no items in your shopping cart.

Vous êtes iciAccueil|Toutes les catégories k2|DIDIER JEHANNO | ABM - Aventure du Bout du Monde
vendredi, 19 novembre 2010 14:10

Travailler en Australie


Quelques kilomètres avant Kununurra, nous avons changé de région, quitté le Northern Territory (habité par quelque 200 000 personnes…) pour entrer dans le Western Australia (la plus grande région d’Australie, mais la moins visitée) et subi un nouveau décalage horaire (une heure et demi en moins).

Kununurra est une ville au milieu du désert. Mais, grâce aux nombreuses rivières, dont la fameuse Ord River, des barrages et deux lacs ont été créés, permettant de constituer des réserves d’eau importantes et d’irriguer les terres. La région offre ainsi des exploitations de mangues, potirons, melons, bois de santal : depuis 2009, elle s’est lancée dans la culture du coton et du blé.

Kununurra est encore un grand point de ralliement pour les backpackers, qui viennent chercher du travail dans les plantations pour 20 dollars de l’heure. Puisque le pays offre tous les types de climat, selon la région, il est assez facile de trouver des petits travaux agricoles à la semaine ou au mois.

Beaucoup de jeunes Européens passent ainsi deux ans à travailler et à voyager en Australie grâce au working holidays visa (visa d’un an prolongeable d’une année si on a travaillé pendant au moins quatre-vingt dix jours la première année). Certains pensent avoir trouvé ici l’eldorado, car ils peuvent gagner facilement jusqu’à 700 dollars par semaine et économiser plus de la moitié de leur salaire (ils n’ont aucunes charges à payer, ni loyer, ni voiture). La vie leur semble plus facile et moins stressante qu’en Europe.

Mais je doute qu’ils comparent ce qui est comparable. Ils n’accepteraient pas le même genre de petit travail manuel ou agricole en France, ni de vivre au camping un an ou deux…Partir de France sans un sou en poche et travailler une fois sur place pour ensuite s’offrir le tour de l’Australie, c’est tout à fait réalisable. Mais c’est un peu préjuger que de penser que la vie est plus facile en Australie.

Le fait de tout payer à la semaine (loyer, emploi...) n’est-il pas un signe de précarité ? Si on peut trouver un travail à la semaine du jour au lendemain, on peut aussi se faire “remercier” du jour au lendemain. Pourquoi autant d’Australiens âgés de 60 ans à 70 ans travaillent-ils encore ? Parce que chacun cotise pour soi, parce qu’il n’y a pas de Sécurité sociale…

Les charges patronales et salariales sont moins élevées parce qu’il n’y a quasiment pas de couverture sociale ou santé.

Un peu comme aux États-Unis, chacun pour soi… 

Peggy et Philippe
http://intotheworld.top-depart.com  
vendredi, 19 novembre 2010 14:04

Travailler en Australie avec le WHV

< A quoi sert le WHV : visa valable 1 an
- Voyager
- Travaille

< Quels pays permettent d'obtenir un WHV ?
L'Australie, La Nouvelle-Zélande, Le Canada (quota de 7000 + ou - et ça part très très vite), La Corée (quota 2000), Le Japon (quota 1500), Hong Kong (quota 200), L'Argentine (quota 500)

< Les conditions du WHV
- Avoir entre 18 et 30 ans (sauf le Canada 35 ans)
- Avoir un passeport français
- attester sur l'honneur de disposer de ressources suffisantes (environ 3000 euros)
- payer son visa (Australie, Canda, NZ, Hong Kong)
- ne pas avoir d'enfant à charge
- être en bonne santé (assurance santé)
- Ecrire une lettre de motivation (en particulier pour les pays asiatiques)
La procédure se fait en ligne, en particulier pour l'Australie http://www.immi.gov.au/visitors/working-holiday/417 

< Délai d'obtention du WHV
De quelques jours à plusieurs semaines, selon le pays (en moyenne 15 jours)
Réponse par mail
A savoir : vous pouvez obtenir un 2ème WHV en Australie (1 an) si travail de 3 mois dans une ferme lors du premier séjour, et une prolongation de 3 mois en NZ sous conditions

< Ce qu'il faut savoir sur le WHV
- Attention, à bien remplir son dossier en ligne, la moindre erreur peut être fatale
- Ne prendre son billet qu'après l'obtention du WHV
- Faire des photocopies du papier attestant l'obtention du WHV

< Idées reçues sur le WHV
Il permet d'obtenir d'un claquement de doigt un boulot
- Des sociétés acceptent des postes à responsabilités avec un WHV
- Les Français s'en sortent toujours
- La somme de départ de 3000 euros est un maximum, pas forcément nécessaire

< Les pré-requis 
Comment trouver un boulot en Australie?
- Faire les démarches pour obtenir son TFN- tax file number indispensable
- Faire un CV en anglais avec une jolie photo en mettant en avant vos compétences et petits boulots
- Avoir un téléphone portable australien
Puis :
- Allez sur le site http://www.gumtree.com.au 
- Proposer ses services en postant une petite annonce
- Faire du porte à porte (avec CV, dress code et au bon moment)
- proposer de faire un essai (non payé la plupart du temps) les jours suivants

< Conseils et bons plans boulot
Ne pas être trop exigeant sur le boulot
Gonfler un peu son CV si besoin (pour décrocher un premier boulot)
Se montrer volontaire et motivé= se donner à fond
Se renseigner avant sur le vocabulaire, les codes du boulot (surtout en service)
Attention les nanny françaises sont très recherchées = bons plan pour les filles !
S'éloigner des grandes villes ou quartiers recherchés
Ne pas se présenter en tant que français, votre employeur l'entend tout de suite
Attention aux périodes de creux après les fêtes...
Si pas de travail, pensez aux solutions alternatives : helpX, woofing....
Ne pas se décourager, compter 15 jours à 3 semaines pour trouver
Ne pas dire que vous êtes là que pour 15 jours. Minimum 3 mois
Pensez aux annonces dans les auberges...

< Comment trouver un logement ?
Réserver d'abord les premières nuits dans une auberge
Regardez régulièrement gumtree et postez votre annonce
Ne cherchez qu'une fois sur place une colocation : évitez les coloc' entre frenchy
Attention, aux histoires de caution et paiement d'avance
Gare aux bed bugs (punaises de lit!)
Pensez à l'échange de maisons
Vérifiez bien les points de la colocation (eau, électricité...)
Si budget serré, pensez woofing, helpX ou hébergement dans l'auberge contre ménage
Investir dans un carte YHA pour obtenir des réducs en auberge de jeunesse
Bouche à oreille et petites annonces dans les backpackers

< Comment se déplacer en Australie ?
- Les possibilités sont nombreuses :
Les bus avec forfait pour monter et descendre où l'on veut
Avion pensez à prendre la carte frequent flyer de Quantas (gratuite)
Louer un van à plusieurs (attention prendre l'assurance complète)
Faire du stop
Le train, si le budget le permet, mais peu de lignes
Regarder sur gumtree pour les « lift » en échange de participation

< A savoir sur l'Australie
- Les Australiens adorent la culture française mais on est vu comme des arnaqueurs !
- Les gens sont cool, paient leur dû et sont heureux de vous aider la plupart du temps : no worries !
- La vie est assez chère....
- Ils sont essentiellement tournés vers le sport et la nature
- Les lieux publics sont d'une étonnante propreté (comparé à la France)
- Ne comptez pas trop sur un sponsor ship, difficile à décrocher
- Les Australiens s'impliquent peu en amitié sachant que vous allez partir
- C'est un pays jeune, tout est fait en particullier pour les WHV
- Pays très grand : 14 fois la France !
- Hors des grandes villes, l'Australie est roots !

< Conseils pratiques en vrac
Prendre un gos sac, des bonnes chaussures et un petit sac
- Attention à voyager en fonction des saisons
- Souscrire absolument une assurance santé
- Partir avec des réserves d'argent
- Une carte visa premier
-Ouvrir un compte bancaire en Australie (westpac)
- Scanner et s'envoyer tous ses documents officiels par mail
- Partir avec un téléphone débloqué
- Prévoir des tenues pour travailler (ensemble noir)
- Se faire faire un permis de conduire international
- Attention au soleil particulièrement agressif
- Ne pas se charger plus de 20 kg
- Investir dans un Lonely Planet, la bible du voyageur
- Evitez de rester entre frenchy pour progresser !

< Les sites/infos utiles
Pout tout savoir sur le WHV en Australie avec petites annonces, , forums, soirées spéciales sur l'Australie http://www.australia-australie.com/whv 
Le site de l'immigration australienne http://www.immi.gov.au/visitors/working-holiday/ 
Infos sur le WHV en général et PVT http://www.whv.fr/ 
Démarches dans le cadre du congé sabbatique à l'égard de votre employeur http://vosdroits.servicepublic.fr/particuliers/F2381.xhtml 

< Enfin mon blog : http://lesaventuresdemarianneenaustralie.blogspot.fr/

Marianne

jeudi, 18 novembre 2010 10:29

La retraite à vélo

retraiteÇa y est, enfin la retraite !

La soixantaine passée, nous allons réaliser un de nos grands projets : partir six mois jusqu’à fin mars 2011 à vélo, du Nord-Ouest de l’Argentine à Ushuaia.

À Ushuaia, nous naviguerons trois semaines en voilier sur le canal de Beagle avec notre fils, avant de reprendre les vélos et de remonter vers Santiago du Chili par la Carretera australe.

Nous prévoyons 6 à 7000 km à vélo et quelques trajets en bus !

Nous espérons pouvoir ensuite vous faire partager cette expérience et prouver qu’à plus de 60 ans, malgré les “tamalous”, on peut aussi tenter l’aventure !

Huguette et Aldo Di Gennaro
http://hadige39.blogspot.com
jeudi, 18 novembre 2010 10:05

Vivre ensemble, trois mois

OlivierDepuis longtemps nous voyagions.

Souvent à deux, parfois seuls. Puis un jour, Léopold est arrivé... et nous avons continué à voyager, d’une manière différente au début, puis nous avons repris nos habitudes au fur et à mesure que Léopold grandissait.

En 2007, nous sommes partis deux mois en Amérique du Sud et l’idée de partir plus longtemps a fait son chemin...et pourquoi pas un tour du monde ?

L’idée s’est concrétisée : début janvier 2011 nous partons voir les volcans du Costa Rica, d’Hawaii, les terres volcaniques de Nouvelle Zélande.

Découvrir le Cambodge et le Laos.

Et nous revenons par la Jordanie.

Olivier, Christine et Léopold
mercredi, 17 novembre 2010 10:50

Carnet de route en Birmanie

Le lac Inlé

Birmanie 2Les pêcheurs du Lac Inle sont devenus un emblème de la Birmanie, grâce à leur technique de pêche unique au monde : ils pagaient avec les pieds, pour ramener, les mains libres, le poisson dans leurs immenses nasses coniques.


Ces “fils du lac”, qui figurent sur tous les dépliants touristiques, appartiennent à l’une des nombreuses ethnies qui peuplent le pays : les Inthas.

Située sur la route toute tracée autorisée par les autorités, la région du Lac Inle accueille la majorité des touristes venus découvrir la Birmanie. À ce titre, le village de Nyaung Shwe manque peut-être d’authenticité, mais la chaleur et le sourire des Birmans font oublier ce petit désagrément. Car à l’échelle de l’Asie du Sud- Est, Nyaung Shwe reste un désert touristique !

Difficile d’échapper à la journée de bateau organisée sur le lac, c’est en effet le seul moyen de découvrir cette vie animée et originale.

Tous les cinq jours, les tribus shans descendent dans la vallée vendre au marché leurs produits et leur bétail. Ma pirogue me fait parcourir une partie du lac pour aller à leur rencontre. Dans la brume de l’aube, l’eau se confond avec le ciel, les montagnes se détachent à peine des nuages. Je distingue peu à peu, perdus dans ce camaïeu de bleu, les premiers pêcheurs inthas dans de frêles embarcations en bois. À chaque remous, ils jouent les équilibristes unijambistes, sous leurs chapeaux pointus. Je croise également de longs bateaux à moteur, chargés de paniers de légumes dans lesquels les femmes se protègent pudiquement des embruns sous leurs ombrelles multicolores. Tous semblent se rendre au même endroit, là où les bateaux transportant les touristes accostent.

Les Shans sont reconnaissables aux foulards à carreaux dont les femmes enveloppent leur chevelure. Je porte aussi involontairement un foulard et m’attire bien des regards et des rires malicieux ! Mes yeux se posent sur les vieilles femmes aux sourires édentés vendant les cheerots, ces gros cigares locaux, et s’attardent sur les jeunes femmes devant des pyramides de tanaka, cette crème cosmétique végétale traditionnelle.

Difficile de profiter des joies simples du marché, car je suis sans cesse interpellée par des vendeurs.

La journée se poursuit chez les artisans locaux qui, en cette saison des pluies, semblent n’ouvrir leurs ateliers que pour les montrer aux touristes présents. Il en résulte une impression de décor de théâtre, souvent dépourvu d’âme.

J’apprécie malgré tout de voir à l’oeuvre une tisseuse qui fait jouer les fibres de lotus pour former un châle, de comprendre comment une ombrelle peut surgir d’un rond de papier peint à la main ou encore d’admirer le travail rude des ferronniers, la peau noircie par le feu qui modèle le métal.

Une autre curiosité de la région tient dans la présence de cultures maraîchères à même le lac ! De véritables jardins flottants, à fleur d’eau, émergent des flots tel un mirage.

Tomates, pommes de terre ou haricots poussent ainsi, malheureusement aidés par des produits chimiques qui stérilisent peu à peu le lac et menacent ainsi la vie de ces habitants.

C’est sous la lumière rasante du crépuscule que je rentre à vive allure au village, profitant une dernière fois du superbe paysage qui s’offre à mes yeux fatigués. Si cette journée ne restera pas la plus authentique de mon séjour, je garde le souvenir d’une Birmanie qui s’ouvre au tourisme, de ses balbutiements parfois gauches, mais dont l’économie se développe et la situation politique s’ouvre à la connaissance du grand public.

Texte et photos : Aurélie Rawinski (71)




Myanmar les royaumes disparus.


Voyage dans un pays sous surveillance. Quand la richesse des temples bouddhistes et des stupas côtoie la misère.

Notre voyage au Myanmar nous a conduits à nous interroger sur le plan politique et éthique. Nous avons tenté de placer notre visite sous un angle responsable. Selon nous, la question n’est pas de savoir si on doit venir ou non au Myanmar, il s’agit plutôt de se demander comment on doit appréhender le tourisme dans ce pays que la dictature régit impunément depuis plus de cinquante ans.

Myanmar3Abandonnée par l’Occident et sous le joug d’une Chine qui considère le Myanmar comme un moyen d’écouler ses surplus de productions indésirables, la nation birmane est en voie de paupérisation flagrante.

Comparé à ses dynamiques voisins, le Myanmar affiche un décrochement sur tous les plans. Le peuple asservi depuis si longtemps n’en finit plus de souffrir. Paradoxalement, la douceur de la population est inversement proportionnelle aux agressions subies.

Sur la route menant de Kalaw à Inle, nous comptons pas moins de quatre garnisons sur une cinquantaine de kilomètres. Les militaires restent néanmoins discrets au quotidien, ils préfèrent infiltrer les populations civiles et religieuses. Le pouvoir central a bien compris l’utilité d’entretenir coûte que coûte le bouddhisme introduit au Xe siècle. L’opium du peuple fait son affaire et la fatalité demeure un gage de stabilité dans son entreprise. Ainsi, à coup de millions de dollars, les militaires et leurs familles dirigent-ils le pays en embellissant les stupas et en recouvrant les bouddhas de feuilles d’or. D’une certaine façon, ils sont parvenus à endormir une population majoritairement bouddhiste. Toutefois, jusqu’à quand ce trafic d’indulgences fonctionnera-t-il ?

La jeunesse représente un espoir. Bien que continuellement bercée de mièvreries télévisuelles et musicales parfaitement orchestrées par le pouvoir en place, la jeunesse demeure un espoir. Les moeurs changent et les moyens de communication progressent. Quoi qu’il advienne, les jeunes sont de plus en plus séduits par le souffle des idées venues de l’extérieur et, bien que strictement sous contrôle depuis 2001, Internet est plus accessible au Myanmar qu’en Chine.

Myanmar2Si Rangoun cache difficilement sa pauvreté, Mandalay ne dissimule pas sa misère. La nuit, la ville vit dans une pénombre où un million d’habitants s’entassent dans une grande précarité. Quel aurait été le destin de cette cité si les Britanniques n’avaient pas détruit son joyau, le palais royal, pour déloger des Japonais reclus dans son enceinte durant la Seconde Guerre mondiale ? De nos jours, il s’agit d’une ville construite en damier n’offrant qu’un intérêt mineur. Nous prenons le temps de découvrir, à bicyclette, la belle perspective des douves du palais et le magnifique monastère Shew Nam Daw, fait d’or et de teck.

Le lendemain est consacré à la découverte de lieux emblématiques des environs de Mandalay. Pour cela, nous recourons au service de Toke Paw, facilement repérable par son petit véhicule Mazda jaune d’or stationné sur la 25e rue entre le cybercafé Netcom et la Royal Guesthouse. Dynamique, il connaît parfaitement la région.

Une spiritualité palpable. Très tôt, vers 3 h 45 du matin, les grilles de la pagode Maha Muni s’ouvrent et déjà beaucoup de pèlerins se présentent pour assister à la toilette du Bouddha. Durant quarante-cinq minutes, le visage d’or est rincé, lavé puis éventé. La spiritualité de cette cérémonie est palpable. Plus tard, à Amarapura, le spectacle est grandiose. Dès l’aube, les reflets roses et chatoyants sur le lac Taungthaman soulignent le déplacement de quelques barques avec pour toile de fond les silhouettes blanches et massives des stupas voisins au loin dans la brume. Nous traversons le vieux pont de teck U Bein au pas du soleil levant. En contrebas, des pêcheurs glissent doucement sur des eaux tranquilles, seul le doux bruit du craquement des planches sous le roulis des vélos nous ramène à la réalité. Dans la matinée, nous rejoignons le monastère Maha Gandayon afin d’assister au défilé dominical des mille moines et novices. Le moment est néanmoins gâché par l’attitude irrespectueuse de quelques touristes confondant cérémonie et spectacle. Nous nous perdons alors dans les ruines du royaume d’Inwa avant de rejoindre en fin d’après-midi les collines escarpées de Sagaing de l’autre côté du fleuve Irrawaddy pour embrasser toute la région de Mandalay au coucher du soleil.

Dans une autre dimension. Si Inwa fut une étape importante dans l’histoire des royaumes birmans, ses monuments ont toutefois quasiment disparu. À l’opposé, situé à une centaine de kilomètres plus au sud, malgré le fort tremblement de terre de 1975, le site de Bagan demeure bien plus présent. Grâce à une aide précieuse de préservation octroyée par l’Unesco, cette cité moyenâgeuse élevée entre le Xe et le XIIe siècle constitue un ravissement pour les yeux. À l’époque, plus de quarante mille édifices coexistaient. Aujourd’hui, il n’en reste que deux mille répertoriés. Outre l’architecture et l’homogénéité des lieux qu’il offre en répétition de gu (temples) et de zedi (stupas), le site tout entier apaise et nous transporte dans une autre dimension. Il va sans dire que Bagan se déguste à coups de pédales pouvant parfois être très ensablées.

Nous quittons le Myanmar avec l’envie d’y revenir afin de découvrir des contrées plus reculées encore.

Texte, photos et illustrations

Hervé Dohen et Hervé Martin (61)


Le paradoxe Birman

 

Difficile d'écrire sur la Birmanie… Difficile de faire passer en quelques lignes toute l'émotion ressentie au cours de ce voyage initiatique de trois semaines , de ce  pays qui m'aura passionnée, marquée, déboussolée, plus que tout autre sans doute… Par où commencer ? Quels mots choisir pour exprimer tout cela ?

Mon itinéraire fut des plus classiques pourtant : Rangoon, Bago, le Rocher d'Or, Mandalay, descente de l'Irrawady en bateau jusqu'à Bagan, Heho, Pindaya, le Lac Inle, avant le retour à Rangoon.

 

Mais un séjour en Birmanie est tellement enrichissant : ses paysages, sa culture, ses habitants…

Puisqu'il me faut choisir, je m'en tiendrais à évoquer brièvement deux sites que j'ai trouvés magnifiques : la Schwedagon à Rangoon et le Rocher d'Or à Kin Pun.

Et puis surtout, je voudrais parler des Birmans, rendre hommage à ce peuple qui m'a tant impressionnée et auquel je pense encore souvent aujourd'hui.

     

Birmaniebach3     Une déambulation dans l'enceinte de la célébrissime pagode Schwedagon de Rangoon est féerique : au sortir du grand escalier d'ombre qui y monte, lorsqu'on arrive sur l'immense parvis dallé de marbre blanc, l'on est ébloui par la lumière et l'or, de l'or partout… le grand stupa central incrusté de plus de 5000 diamants, les innombrables pagodons qui l'entourent, le dédale des tazaung de toutes tailles parmi une multitude de toitures, de pinacles et de flèches, de temples et d'autels, d'arabesques de bois sculptés, de colonnes en mosaïques de miroirs, de plafonds lambrissés de stuc doré… et les oratoires de chaque jour de la semaine où l'on offre bâtons d'encens, fleurs de lotus et quelques petits billets tout fripés et crasseux en allumant un cierge.

 

La Schwedagon ressemble à une petite ville baignée de lumière, des senteurs de gardénia et de jasmin, des sonorités cristallines de centaines de clochettes qui bruissent dans le vent. Il y règne une atmosphère très calme, empreinte de grande sérénité et pourtant grouillante de pélerins debout, accroupis, allongés, qui mangent ou qui prient Bouddha et les nats. Des pélerins recueillis, isolés du monde qui les entoure… en espérant renaître dans une vie meilleure. Un curieux mélange de bouddhisme et d'animisme qui ne peut laisser indifférent tant la ferveur ressentie y est grande, dans une ambiance pourtant très bon enfant. Bref, un monde étrange et fascinant. Un des lieux de notre planète qu'il faut, je crois, avoir vu une fois dans sa vie !

 

      Le Rocher d'or, c'est autre chose. Il est situé au sud de Rangoon, dans l'Etat Mon, à 12 km du petit village de Kin Pun, point de départ de la piste qui monte au sommet de la colline. Là, ce qui m'a marquée, c'est surtout la beauté du site, le courage de tous ces pélerins venus souvent à pied de très loin (car tout Birman bouddhiste doit y venir au moins une fois dans sa vie) et bien sûr, l'impressionnant rocher.

Birmaniebach2Je me souviendrai toujours de l'ascension de la colline, qui se fait dans des conditions rocambolesques, d'abord en camion débâché (1h) assis sur des ridelles rudimentaires, serrés comme des sardines, soumis aux cahots du sentier, ensuite à pied (45 mn de marche, mais heureusement il y a des porteurs!) pour atteindre le fameux Rocher couronné d'un stupa, suspendu  au bord d'une falaise au sommet du Mont Kyaiktiyo, et dont la légende raconte qu'il serait retenu par un cheveu du Bouddha. Je me souviendrai aussi de l'inoubliable coucher de soleil qui embrase le Rocher et couvre les montagnes environnantes de couleurs changeantes. La Birmanie a des paysages magiques, des paysages de carte postale. Je me souviendrai enfin du pittoresque des alentours de la vaste esplanade : des petites ruelles qui descendent les pentes de la colline, recouvertes de bâches pour se protéger du soleil, bordées d'échoppes très simples en tous genres. Une ambiance très locale, animée et conviviale.

 

      De tous les peuples que j'ai eu l'occasion d'approcher, les Birmans (au sens large) sont certainement  ceux qui m'ont le plus marquée. Ils m'ont impressionnée et ils m'ont émue, parfois aux larmes. Impressionnée par leur intelligence, leur calme, leur détermination sans faille pour affronter le manque de liberté, les contraintes, la pauvreté. Pas de lamentations, pas de violence dans leur discours. Juste la volonté de s'en sortir avec patience et douceur mais sans résignation. Et une grande reconnaissance pour ceux qui "osent venir les voir". Une grande générosité spontanée et non feinte aussi, à l'égard des étrangers que nous sommes.

 

Dans quel autre pays aurais-je trouvé un passant, qui, me voyant embarrassée pour traverser compte tenu du flux incontrôlé de la circulation, se place au milieu de l'avenue les bras tendus pour faire stopper tout le monde ? Un autre qui m'emmène chez un petit commerçant isolé où il sait que je pourrai changer des dollars en  kyats à un taux raisonnable, sans me demander le moindre sou en Birmaniebach1échange du service ? Un ex-étudiant, conducteur de rickshaw, qui m'emmène pour le plaisir à la "beer station" pour me raconter son histoire, son implication lors de la "révolution safran" de 2007, et discuter de la vie dans son pays à l'abri des regards ? Une jeune porteuse qui pleure en silence lorsque l'on se quitte sur le sentier du Rocher d'Or ? Mon adorable guide "TinTin" qui m'a "donné" une journée supplémentaire afin de m'accompagner et qui malgré une jambe cassée, a monté et descendu avec moi des centaines de marches ? Qui est venue me retrouver 15 jours plus tard à l'aéroport de Rangoon et m'a serrée dans ses bras en partant ? Dans quel autre pays aurais-je rencontré (par hasard sur un chemin)  une jeune femme aussi dynamique et déterminée que Kiu Kiu qui m'a fait visiter (sans rien me demander) une partie de Bagan au pas de course durant toute une journée - elle marchait très vite ! - et m'a trouvé un horse car "pas cher" pour continuer la visite ? M'a emmenée chez elle voir son "atelier de peinture" (très rudimentaire!) et m'a discrètement offert un bol en bambou laqué avant que je ne quitte Bagan ? Et cette autre jeune fille, Thidar, également rencontrée par hasard, qui m'a invitée à dîner un soir dans sa très pauvre  hutte ? Ainsi que  ces enfants qui venaient me tendre des fleurs en se dissimulant derrière l'enceinte  grillagée de l'hôtel, pour ne pas être vus ? Tout cela sans jamais rien demander en échange, sans se plaindre de quoi que ce soit… mais avec dans le regard une tristesse parfois, une détermination et une volonté incroyables, toujours.

 

Ces rencontres ont mis en évidence pour moi, l'envie irrépressible des Birmans de communiquer malgré leur peur toujours palpable.

Mon grand désir est d'y retourner, de les revoir… mais le pourrais-je ? Je leur avais laissé mon e-mail et ceux qui en avaient un (très rares), me l'avaient donné aussi : j'en ai reçu un du jeune conducteur de rickshaw et j'en ai envoyé plusieurs… mais je n'ai pas eu aucune réponse. La censure toujours.

 

Où en est donc aujourd'hui la Birmanie, un des régimes militaires les plus durs au monde ?

Les choses ont bougé depuis que j'en suis partie, fin janvier 2011.

La dernière constitution datant de 1974, n'était pas appliquée depuis plus de 20 ans. En effet, depuis 1988, le pays était soumis au pouvoir exclusif de la junte militaire (le SPDC) avec pour chef suprême le Général Than Shwe, aujourd'hui âgé de 78 ans, soutenu par le "Parti de la junte" (l'USDP) dirigé par le Général Thein Sein, son ami inconditionnel… Tout était donc bouclé.

Après la révolte des bonzes en 2007, la junte a décidé d'élaborer une nouvelle Constitution de manière à se donner une façade démocratique. En 2008, cette Constitution est approuvée par référendum à 92% des voix. Conformément à la nouvelle loi, des élections législatives ont eu lieu en novembre 2010. L'USPD, le parti pro junte, a obtenu une écrasante majorité, ce qui n'est pas surprenant quand on sait que 25% des sièges était réservé l'armée, et que beaucoup de militaires ont démissionné ou ont  pris leur retraite pour pouvoir se présenter à titre "civil", après avoir racheté les plus grosses entreprises publiques "privatisées" pour la circonstance.

 

Un Parlement birman a siégé le 31 janvier 2011 pour la première fois depuis 20 ans ! Et grande nouveauté : il y a désormais un parlement national et 14 parlements régionaux dans lesquels sont représentés les minorités ethniques de la mosaïque birmane. Mille députés au total.

 

Puis, en février 2011, la Birmanie s'est dotée d'un nouveau Président : l'ancien Général Thein Sein (65 ans dont 47 dans l'armée), nommé par un comité composé de parlementaires élus et de militaires nommés par la junte laquelle fut ensuite immédiatement dissoute, ce qui constitue le dernier pas de la transformation du régime militaire en un "gouvernement civil" composé… essentiellement de généraux à la retraite. Les deux vice-présidents de la Birmanie sont également deux généraux appartenant à L'USPD. Le Président est responsable devant le Commandant en chef des armées qui n'est autre que Than Shew… qui viendrait d'ailleurs, aux dernières nouvelles, de céder sa place.

Bref, on le voit, le régime est encore sous le joug des militaires et ces élections ont été qualifiées par beaucoup de véritable mascarade.

 

N'empêche qu’il y a pour la première fois des parlements qui vont siéger dans les régions, ce qui pourrait bien constituer les prémices d'une société démocratique. L'USPD n'est pas constitué uniquement de militaires, mais aussi d'une nouvelle élite civile qui n'a pas forcément les mêmes priorités. D'autre part, dans au moins 7 des 14 parlements régionaux, il y a une majorité de partis ethniques et de partis plus ou moins éloignés des centres d'intérêts du pouvoir actuel. Il y a désormais incontestablement un éparpillement du pouvoir entre plusieurs instances : législatif, gouvernement, parti, armée. On est certes encore loin de la démocratie, mais je pense que l'on peut tout de même parler de transition politique.

Pourtant déjà le mois dernier, des combats ont repris entre l'armée et les rebelles des Etats Kachin et Shan, provoquant la fuite de nombreux réfugiés… des bombes ont éclaté à Naypyidaw et Mandalay… Aung San Suu Kyi a été priée le 29 juin d'arrêter définitivement la reprise de ses activités politiques… L'ONU a renoncé à demander une commission d'enquête pour crimes contre l'humanité…

 

La partie est donc loin d'être gagnée, mais compte tenu de ce que j'ai pu ressentir là bas, à travers les non-dits ou les mots couverts, je pense que le peuple de Birmanie, avec sa patience, son intelligence, et son incroyable volonté, finira par s'en sortir, même si le chemin doit être long… Je ne sais pas si cela se fera en douceur ou par la violence… Je penche plutôt pour la première hypothèse… seul l'avenir le dira. Mais cela se fera.

Ceux qui ont été dominés prennent toujours leur revanche… L'Histoire a toujours été dans ce sens.

Alors faut-il aller en Birmanie ?

Dans ce pays où la moitié de la population vit au dessous du seuil de pauvreté, où le taux d'alphabétisation est parmi les plus bas de la planète, où l'OMS classe le système de santé au 190ème rang mondial (sur 191), où les prisons sont pleines de plus de 2000 prisonniers politiques, où la liberté d'expression et d'information est inexistante ?

Je dis oui, mille fois oui.

 

Ces gens ont besoin de nous, qu'on aille les voir, qu'on les encourage, qu'on leur dise qu'on les admire et qu'on ne les oublie pas…

Je suis allée parfois, dans de petits "hôtels d'Etat" ce qui ne m'a pas empêchée de faire de merveilleuses rencontres. Ces gens qui y travaillent, juste parce qu'ils en ont besoin et ne peuvent faire autrement pour survivre, pourquoi seraient-ils toujours privés de rencontrer eux aussi des "touristes" qui parlent avec eux, les comprennent et les soutiennent ? En ce qui me concerne, j'ai noué avec eux des liens d'une exceptionnelle qualité, leur ai donné un peu d'argent, je ne le regrette pas… même si, quand je retournerai les voir, j'essaierai sans doute de m'organiser autrement.

 

La Birmanie est un pays qui suscite le meilleur et le pire : c'est ce que j'appelle "le paradoxe birman".

 

Françoise Rosin

 




VOYAGE DE 24 JOURS EN BIRMANIE – AOUT 2010
Effectué à 2

Vol Emirates Paris/Bangkok – super service à bord

Bangkok – Guesthouse New Siam
– très bon rapport qualité/prix – très pratique
www.newsiam.net

Taxi pré-payé de l’aéroport


Vol Bangkok Airways pour Yangon
(100 euros environ AR pour une personne si réservation tôt)

Les vols Air Asia sont aussi très bien et moins cher.
http://www.airasia.com

Birmanie5
lundi, 15 novembre 2010 16:39

Carnets de routes

USA1 USA_2
 
Vol :

Achat pack vol + hôtel + transfert = 880€/personne sur voyages-SNCF.com

Continental Airlines Roissy-Newark : à l'aller rien à signaler : départ 12h55, arrivée 15h35
 
Au retour Newark – Roissy : 1 heure de retard parce qu'ils ont surbooké, du coup, ils ont attendu qu'un volontaire accepte de prendre le vol suivant (pour un dédommagement de 500$ : ça vaut le coup quand même), puis il a fallu trouver le bagage du gars... donc départ à 19h40 arrivée 8h45.
 
Aéroport de Newark : comparé à Roissy, c’est le paradis
La douane, rien à signaler. Aucun problème à l’aller comme au retour.
Pour le transfert : le Super Shuttle : très bien, organisés, rapides.
  
J0 – samedi après l'arrivée et les déboires à l'hôtel, on s'est jetées dans un Deli pour se nourrir un peu, sans conviction, vraiment abattues par notre aventure. Heureusement que j'avais changé des dollars (95$ en poche) avant de partir pour payer le taxi et nos premiers repas. Puis on est allées faire un tour à Time Square ce qui nous a mises un peu plus en joie avant d'aller nous coucher.
 
USA_4

Le système des Deli : il y en a partout dans Manhattan, il n’y a même que ça dans certains quartiers. Le fonctionnement : bar à salades et à plats chauds en self-service, au poids, couverts et assiettes en plastique sur petites tables en formica. Difficile de trouver un resto digne de ce nom, si on trouve c’est chic et c’est cher.
 
Le système des food courts : comme au Louvre : des tables et chaises au milieu, des spécialités tout autour : y a plus qu’à choisir en résistant à l’envie de se gaver.

 
J1 - dimanche
petit déjeuner vers 8h00 dans un Café Metro, le plus proche de notre hôtel sur la 7ème, pour environ 17$ pour deux (2 cafés, 2 tranches de cake, 2 yaourts et une salade de fruits (énorme) à partager).
Achat d'une metrocard illimitée 7 jours à 27$ (il me semble que 2 jours plus tard le tarif de la metrocard a augmenté). Les machines n'ont pas accepté notre paiement par carte (on en a "visité" plusieurs). Finalement, je suis allée retirer de l'argent  et on payé les cartes au guichet.
On a étrenné nos metrocards : attention il faut les passer très vite dans le lecteur de carte sinon le tourniquet ne s’ouvre pas !!! Au début : on est passé dessus, dessous les tourniquets avant de comprendre… la honte.
Le matin : visite rapide de Soho et des cast iron buildings
Greene St, Broome St, Spring St, Mercer St, Broadway.
Si c’était à refaire : pas indispensable.
RV à midi avec ma cousine Eileen à Colombus Circle. Promenade dans Central Park jusqu’au niveau du MET, déjeuner dans un resto EAT sur Madison, puis petite visite au MET, entrée 20$ (immense ! faudrait une vie pour tout voir ! on a déambulé un peu au hasard mais on était tellement claquées qu'on y est restées que 2h30. On s’est contentées de l’aile sur les peintres européens et une partie égyptienne : grandiose). On a ensuite pris un bus pour aller sur Grand Central (Eileen devait reprendre son train vers 20h), nous avons bu un verre dans un pub en face de la gare et mangé dans le food court de la gare (soupe et salade de fruits pour tout le monde !).
Retour en métro à l’hôtel : déboires ! on découvre notre nouvelle chambre et au lieu de se reposer de notre journée on fait le pied de grue dans le lobby pour qu’on nous rende nos affaires. Finalement, lasses, pas de promenade du soir : dodo direct.
 
Le budget sur place :
95$ en poche à l’arrivée+
300$ que j’ai retiré le J1 +
300$ retirés par ma mère
En dehors du miam, des entrées et des déplacements, peu de souvenirs achetés : des tasses au M&M’s Store, quelques portes-clefs (environ 7$ l’unité), stylos, cartes postales et timbres.
c’était un peu large : il restait 50$ à l’aéroport avant de prendre l’avion
 
J2 - lundi
Journée downtown.
USA_3Petit déjeuner comme la veille vers 8h00 dans le Café Metro. Achat d’une carte de téléphone à 10$.
Métro Ligne 1 jusqu’à la station Staten Island Ferries. Départ toutes les ½ heures, c’est gratuit. La croisière dure à peine 30 minutes : jolie vue sur Manhattan et sur la stature de la Liberté (un peu loin). Au retour, nous avons eu le temps de descendre du ferry, passer par la salle d’attente et monter dans le ferry du retour. Voilà une belle balade, en plus il faisait super beau. Ensuite petit tour dans Battery park, puis dans Wall St jusqu’à South Seaport. C’est très touristique mais vraiment très beau : on a adoré ! Déjeuner dans le food court (environ 21$ pour 2 : plats chinois plein à ras bord + 2 bouteilles d’eau) avant de reprendre la route jusqu’à l’entrée du Brooklyn Bridge que nous avons traversé à pied (pas plus de 30 minutes en flânant).

Petit tour dans Brooklyn Heights : Montague St, Clark St, Brooklyn Heights Promenade jusqu’au Brooklyn Bridge Park et le River Café, Front St jusqu’au Fulton State Park, DUMBO. C’est l’endroit idéal pour faire des photos, la vue sur Manhattan est splendide, les petites rues résidentielles donnent l’impression d’être dans un film ou une série américaine. On a adoré cet endroit ! On a bu un verre dans Front St histoire de se poser un peu.
Puis métro jusqu'à l’hôtel. On a diné dans un Deli.

Si c’était à refaire : mieux sur deux jours quand on a le temps : prendre la visite jumelée Statue de la Liberté + Musée de l’immigration de Ellis Island, passer plus de temps dans le Financial District. Faire absolument s’il fait beau le pont de Brooklyn à pied et passer plus de temps à Brooklyn. Et dépenser des sous le soir pour diner au River Café (réserver).
 
J2 - mardi
Journée « quartiers ».
Petit déjeuner au même endroit que les jours précédents vers 8h30.
En cherchant un cyber café, nous sommes tombées par hasard sur Bryant Park : super joli, agréable avec une vue magnifique sur les buildings et hôtels autour (et des toilettes publiques super propres). Nous avons pris le métro jusqu’à Union Square, rejoint à pied le Washington Park pour commencer la journée dans Greenwich.
 
On s’est baladées dans Washington Mews, Waverly Pl, Gay St, Charles St, Hudson St, Bethune St, Greenwich St, Jane St, jusqu’à Pastis.
Enchantées par Greenwich Village.
Chelsea Market : magnifique!
Déjeuner en face au Bill’s Bar Burger : 2 burgers, 1 frite, coca. Environ 20$ pour deux.
Sauvées par l’Apple Store : connexions et utilisation gratuites de leur matériel en magasin.
High Line : génial ! A faire absolument
Chelsea vite fait (vers la 20ème ) jusqu’au Flatiron admiré depuis le Madison Square Park, avant petit arrêt chez Chock Full o’Nut pour un petit remontant : cheesecake + glace vanille sur la 23ème. Puis Empire State Building : 20$, pas d’attente, il était 17h00 environ.
Ca vaut le coup de faire cette journée sur deux jours quand on a le temps : c’est super beau, plein de petites rues dans lesquelles se balader, original, beaucoup de restos sympas où manger, de bars et de boutiques branchouilles.
Retour Time Square : M&M’s store, Toys R Us de nuit.
Diner dans le même Deli que la veille : régime soupe, yaourt et salade de fruits (environ 20$).
 
J3 - mercredi
Le matin : on change un peu de crèmerie pour le petit déjeuner et on va au Guy & Gallard sur la 38th st : finalement pas mieux que notre Café Metro, voire moins bien.
A pied en passant par  Time Square – Grand Central – Public Library (à voir, c’est grandiose, une superbe déco : boiseries, peintures…) - hall du Chrystler Building – 5ème avenue – St Patrick et Top of the Rock : pas d’attente non plus. 21$ le plein tarif. Pour info, on a préféré cette vue à celle de l’ESB, on peut faire durer un peu plus longtemps car il y a plusieurs « paliers ».
Petit coup de métro pour aller déjeuner dans Little Italy : c’est la fête au village, c’est la fête de San Gennaro ! Beaucoup de monde, à manger partout, Mulberry st décorée… on a mangé une pizza en terrasse (il faisait super chaud).
Petit tour dans les rues alentours et dans Chinatown.
Little Italy et Chinatown : à voir si on a le temps, pour y manger c’est idéal, mais pas pour flâner une ½ journée.
Re-métro depuis Canal St jusqu’à Harlem. 122nd st et 121st jusqu’au Morningside Park + St John the Divine (avec des bouts de trajets en bus parce qu’on n’en pouvait plus !).
Dommage, on était claquées et on a eu la flemme de traverser l’université de Columbia et d’aller visiter Riverside Church : de loin ça avait l’air super beau !
Petite pause dans un petit bar (SIP sur Amsterdam av), et pour finir Harlem Meer dans Central Park.
Harlem est un quartier à voir quand on a le temps, à mon goût, on aurait pu faire l’impasse et ne faire que la partie St John the Divine + Nord Central Park.
Retour à Grand Central en bus. Puis à pied jusqu’à l’hôtel.
Diner chez Sbarro à Time Sq : Deli italien, très bon, c’est une chaîne, il y en a partout.
 
 
 
J4 – jeudi, dernier jour
Le matin : petit déjeuner au Café Metro puis Macy’s. Grand magasin, un des plus connus, , jolis escalators en bois, mais très rétro, mode tristouille, mal agencé, pas mis en valeur… c’est moche, ça ressemble à C&A !!! Je n’ai contre C&A, mais quand on compare la déco avec celle des Galeries Lafayette, du Printemps, ou même du BHV… ça change.
On y a déjeuné vite fait au sous-sol dans leur food court : super bon.
Retour en shuttle sur Newark avant de prendre l’avion : 1 heure de retard pour cause de surbooking : il a fallu attendre qu’une personne se désiste et accepte de prendre le vol suivant (dédommagement de 500$ : ça vaut le coup), puis une fois installés dans l’avion, on a attendu 1/2h qu’ils sortent le bagage du gars… Et arrivées à Roissy, on a attendu nos bagages pendant une heure !!!
 
Ce que j’aurais aimé faire mais faute de temps :
Les musées : au moins ½ journée par musée
Le quartier Alphabet City (jardins ouvriers, ambiance bio) et le funiculaire pour aller sur Roosevelt Island
Plus de Central Park
Plus de temps à Brooklyn
Plus de temps au Rockefeller Center
 
Le plus surprenant :
Le métro : je n’ai toujours pas compris comment ça fonctionne. Il y a des métros express et des lents (« local ») mais c’est pas toujours évident de savoir lequel est quoi. L’express ne s’arrête pas à toutes les stations : des fois c’est une bonne surprise, d’autres fois ça demande de repartir dans l’autres sens.
 
Les prix toujours HT et hors pourboire : c’est la surprise en recevant l’addition
 
Cyber café : quasi inexistants (enfin, perso on n’a pas trouvé !), tout va bien si vous avez un lap top, vous pouvez vous connecter n’importe où, si vous venez les mains dans les poches… Apple Store à côté du Chelsea Market !
 
La clim : il fait un froid de gueux dans les magasins, les restos, bars, Deli, certains métros…
 
L’abondance : il y a à manger partout.

Michelle (septembre 2010)
 
samedi, 30 octobre 2010 19:29

De Katmandou à Lhassa à Toulouse

La correspondante locale de l''association ABM (Aventures du Bout du Monde)à Toulouse, Catherine JULIEN, organise :
 
 
SOIREE PROJECTION- RENCONTRE :

 De Katmandou à Lhassa par Ginette et Aimé LAHAILLE

Tout comme le NÉPAL, le TIBET fascine.

Son éloignement et son accessibilité difficile ont toujours alimenté l'imaginaire occidental.

Cette terre d'essence intemporelle offre à l'œil du voyageur des espaces immenses et extraordinaires de beauté, dominés par la rudesse des hauts plateaux et la puissance de la montagne.

Impossible aujourd'hui d'évoquer ce pays, ses habitants, sans parler des drames qui le tourmentent. En effet, la Chine essaie, depuis le début du 20ème siècle, de grignoter des terres, "les terres des barbares" disait-elle alors.

Empruntant la route mythique de Katmandou à Lhassa nous essaierons d'approcher ce peuple attachant dont la survie reste, à ce jour, extrêmement problématique. 
 
SAMEDI 6 NOVEMBRE 2010 à 19H
Salle de l'ancien collège
31380 Montastruc La Conseillère
 
Entrée libre
La projection sera suivie, pour ceux qui le souhaitent, d'un repas partagé type « auberge espagnole » : chacun apporte un plat salé ou sucré ou boisson pour 4 + assiette, verre et couverts . 

Réservation conseillée pour la soirée et obligatoire pour le repas :
Catherine JULIEN   
mardi, 26 octobre 2010 11:29

Carnets de route

croatie1 Croatie2 croatie3


Généralités :

•  Durée : 15 jours.
•  Dates : septembre 2010.
•  Organisation : voyage effectué à deux, organisé par nous-mêmes.
•  Moyen de transport : en véhicule de location du début à la fin.

Avion

Nous avons recherché des vols directs pour la Croatie au départ de Paris en vue d’éviter d’éventuels problèmes de correspondance et de ne pas perdre une journée complète en transport. Avec ce critère restrictif, le seul point d’entrée possible (pour un départ en septembre) était Zagreb. Nous n’avons pas regretté ce choix qui nous a permis de découvrir le nord du pays, intéressant, agréable et complémentaire des régions plus touristiques situées plus au sud.
Le moteur de recherche de Croatia Airlines n’ayant pas fonctionné, nous n’avions plus pour seule possibilité que celui d’Air France. Il y avait deux vols par jours, avec des prix extrêmement variables selon les vols choisis. A vous de voir les différents tarifs proposés en fonction de vos possibilités.

Location de voiture

Nous avons loué auprès d’Europcar, via le site internet de ce loueur, pour une prise en charge à l’aéroport de Zagreb.
Le devis établi sur le site internet a été respecté et nous n’avons eu aucune mauvaise surprise. Au total, il nous en a coûté de l’ordre de 650 euros pour 14 jours (véhicule économique), incluant un 2e conducteur (environ 40 euros), mais n’incluant pas l’assurance complémentaire de rachat de franchise. Ce n’est pas bon marché, et il y a peut-être moyen de trouver moins cher en louant en ville…

Hôtels

Nous n’avions réservé aucun hôtel, et nous n’avons eu aucun problème pour nous loger.
L’ordre de grandeur du prix des hôtels (chambre avec salle d’eau, avec petit déjeuner) est de 45 à 70 euros. Grosso modo, à qualité équivalente, une chambre sans petit déjeuner en France coûte autant qu’une chambre de qualité équivalente avec petit déjeuner en Croatie.
Il est également possible de louer chez l’habitant, pour un tarif nettement plus économique, avec un confort équivalent mais sans petit déjeuner.

Dans l’ensemble, les guides Lonely Planet et Routard utilisés ont été d’un bon conseil sur ce point.

Restaurants

La qualité des restaurants est très inégale : il y a du très bon et du très quelconque. Dans l’ensemble le service est très professionnel et très cordial.
Si vous passer par Šibenik, nous vous recommandons un excellent restaurant tant pour sa cuisine que pour ses vins :
-          Konoba-vinoteka Pelegrini, situé tout près de la place de la Cathédrale (dans une ruelle qui monte)

Guides de voyages

Nous avions emporté deux guides, le Lonely Planet, et le Guide du Routard. Nous avons été globalement satisfaits de ces deux guides tant sur le plan culturel que sur le plan pratique.

Itinéraire

Le pays a de nombreux sites intéressants et en deux semaines on ne peut en avoir qu’un aperçu.
Sans être exhaustif, voici quelques commentaires sur les endroits traversés :

- Varaždin : à 80 km au nord de Zagreb, une ville agréable qui fait très Europe centrale, très différente des cités dalmates de l’Adriatique
- Samobor : à 25 km à l’ouest de Zagreb, une petite ville touristique et très agréable ; un excellent point de départ pour faire des randonnées dans les petites montagnes du Samoborsko Gorje. Il existe de nombreux sentiers de randonnées balisés (marquage en cocarde rouge et blanche). L’O.T. de Samobor (sur la place centrale) vend des cartes de randonnées détaillées (Ed. Smand,  au 25000e). Les « cartes » schématiques gratuites sont insuffisantes.
- Trogir : très belle petite cité dalmate ; c’est une sorte de mini-Dubrovnik agréable, bien que situé dans l’axe des pistes de l’aéroport de Split.
- Dubrovnik : évidemment incontournable malgré la foule et les problèmes de stationnement.
- Ile de Mljet : très agréable pour quelques jours de détente ; également des possibilités de randonnées à l’extrémité Est de l’île. Il existe plusieurs traversées par jour au départ de Prapratno (près de Ston, à l’entrée de la presqu’île de Pelješac).
- Šibenik : comme Trogir, une belle petite cité dalmate (avec un excellent restaurant, cf. ci-dessus).
- PN de la Krka : un très beau site, très agréable, qu’il vaut quand même mieux voir avant Plitvice
- PN des lacs de Plitvice : un site extraordinaire, à voir absolument ; l’aménagement touristique, très discret, est un modèle du genre.

Conclusion

La Croatie est une destination très agréable, tout à fait recommandable, où nous retournerons bien volontiers. Le pays offre à la fois une très belle côte (et des îles), des villes vraiment très agréables (cités dalmates de la côte) et aussi des parcs naturels exceptionnels.
La Croatie de l’intérieur (Samobor, Varaždin…) est moins exceptionnelle mais elle très différente et moins touristique et pour cela elle mérite aussi quelques jours. Contrairement à ce que nous avons parfois entendu avant ce voyage, nous avons trouvé dans l’ensemble les Croates tout à fait aimables.


 
lundi, 25 octobre 2010 16:06

Aventure en Vercors


Le sentier grimpe raide.

Vercors_1Entre les rochers glissants, la terre humide et les branches d’arbre, chaque pas est calculé, chaque effort est géré.

La Porte se dessine droit devant, se découpant sur le ciel, arche naturelle en calcaire du Secondaire, issue d’une érosion aussi raide que le chemin qui y mène.

Nous franchissons la Porte du Diable, une des portes d’accès aux plateaux du Vercors. Bravant dénivelés, circulations karstiques dangereuses, anticlinaux décalés et gorges jurassiques, nous avons vaincu la Porte du Diable, et de ces hauts plateaux, le Vercors offre des points de vue vertigineux sublimés par les couleurs fauves de l’automne.

En dégustant un café chaud judicieusement prévu par notre guide, je m’apprête à explorer le Vercors, ses routes, ses habitants, ses villages, ses histoires, ses télécabines haute définition, ses ravioles, ses vaches…
vendredi, 15 octobre 2010 13:43

Carnet de route au Tibet


Tibet Oriental


Je viens juste de rentrer d'un assez long séjour en altitude au Tibet oriental.

tibetCrmonie_dinauguration_dun_chrten_I6160Je suis revenu dans le Guangxi à mon "camp de base" près de Guilin. J'ai pu faire de belles images en vidéo dans les temples et dans la nature. Je me suis retrouvé dans pas mal de situations intéressantes, cérémonies bouddhistes, prières dans les temples, vie de tous les jours en famille et j'ai pu constater qu'il y a une multitude de points de vue qui, officiellement, doivent cohabiter.


Certaines personnes sont tibétaines et bouddhistes ferventes et approuvent la politique du parti communiste. 


D'autres sont chinoises et bouddhistes et désapprouvent la politique du gouvernement central. Ajoutez à cela une multitude de convictions intermédiaires de la part de gens qui pour certains ne sont jamais allés à l'école, qui ne comprennent pas le chinois et ne savent pas lire leur propre langue. Vous pourrez commencer à essayer de chercher à comprendre. 


Nos yeux de français et notre mécanique de réflexion ne sont pas adaptés à un décryptage aisé de ce qui se propage dans les têtes et au décryptage des comportements face à un monde en plein évolution sur les hauts plateaux qui change beaucoup la vie des tibétains. 


Il faut savoir qu'il y a une trentaine d'années une bonne partie de ces gens vivaient dans des conditions misérables qu'on a de la peine à imaginer, isolés sur des territoires immenses, traversant des hivers longs et aux températures extrêmes. La moyenne d'âge ne dépassait guère 40 ans, soutenue en guise de médecine, par des prières et offrandes. Qu'avaient-ils comme espoirs sinon de croire à la réincarnation offrant une vie meilleure après leur mort ? (Après la mort c'est toujours mieux !)


On pense, vu de chez nous, ou dit chez nous, qu'il y a d'un côté les bons tibétains et de l'autre les mauvais chinois. On a simplement tout faux ou trop écouté certains de nos médias qui partent en reportage sur un problème très complexe et sensible étayer leurs conclusions établies avant de partir. Un proverbe chinois dit : "La vérité a mille visages". Il est très juste. 


TibetEt_ils_tournent_sans_arrt_ces_moulins__prires_5375J'ai été frappé de voir les tibétains regarder la télévision, alimentée pour certaines, notamment sous les yourtes, par des capteurs solaires avec le son si bas que je croyais être devenu complètement sourd. 


Simplement ces gens ne comprennent pas le chinois donc ne regardent que les images. Cette fenêtre n'est qu'entre ouverte sur le monde, pareil à un livre dont ils ne regarderaient que les images sans pouvoir lire le texte. J'ai vu aussi les petits enfants garder les vaches, yacks, cochons avec leurs grands parents alors qu'ils devraient être à l'école. Les branches des arbres, auxquelles ils se pendent par les mains, leur servent de balançoires et ils sont très contents.


J'ai pu faire des images de la vie de tous les jours sous des lumières superbes qu'il m'a parfois fallu attendre longtemps et aller les chercher loin à travers d'immenses plaines. Par contre l'altitude (4100 m) ne s'est fait sentir que sous le poids de mon équipement vidéo lorsque je suis allé encore plus haut,  4 500 m sur des pentes abruptes et sans chemin.

L'essoufflement ralentit le bonhomme mais ça passe. J'ai vécu 3 semaines dans une ferme d'un minuscule village et 2 dans une famille en présence d'un bouddha vivant consacré en 1953 par le Dalaï-lama. Il vit comme les autres. J'ai pu constater une nouvelle fois que les femmes sont rudes à la tâche... quand certains hommes ne se bornent qu'à les admirer, jouer aux cartes ou au billard. Conclusion : les femmes sont admirables...


J'ai pu aussi assister à des "funérailles célestes". Le corps du défunt ou de la défunte est coupé en lambeaux par un officiant et offert aux vautours considérés comme des oiseaux sacrés. Les os ensuite sont broyés et mélangés à de la farine d'orge pour leur second repas. Ainsi au bout de 2h30 le défunt est haut dans le ciel, tournoyant au dessus de la montagne sacrée.

Certains défunts sont amenés de très loin pour que leur corps s'envole ainsi. Trois autres formules existent pour faire peau neuve. Le corps est jeté dans la rivière pour les poissons ou l'objet d'une crémation sur un bûcher et la dernière, une tombe conventionnelle. Le corps n'est que le support de l'esprit qui lui va se réincarner dans un autre corps, comme un vêtement usé qu'on abandonnerait pour un neuf.

Il m'a fallu me montrer costaud pour la nourriture et résister aux menus invariables tout en tentant de garder mes kilos. Le thé salé au beurre de yack (parfois rance) coupe la soif pour longtemps et le reste, la faim. 


C'est la première fois depuis mes aventures chinoises que je suis allé dans les villes pour mieux manger mais ce n'était guère différent, c'est la nourriture locale à laquelle j'ai dû m'habituer.  Alors je me suis rabattu sur les invariables soupes aux nouilles qui d'ailleurs sont très souvent excellentes. 


TibetFerveur_de_toute_une_vie__9178J'ai fait aussi une constatation, peut-être triste, mais pas surprenante : le bouddhisme s'arrête là où le porte monnaie s'ouvre... Une autre formule dit aussi : "Quand l'argent parle, la vérité se tait". Un nouveau dieu est né ( pas d'y hier) et régente l'ensemble de la planète. Il se tient en général entre le pouce et l'index, il est visible et palpable et induit des comportements regrettables. Il a aussi des qualités mais il faut y croire avec modération... 


Cette constatation ne doit pas me faire oublier tous ceux qui sont accueillants, généreux et qui tendent la main spontanément pour m'aider. Ils sont les plus nombreux.


J'ai renoncé à une partie très intéressante au Tibet autonome (et très onéreuse car pour accèder au Tibet autonome il faut un permis spécial délivré par la police, être en groupe avec un chauffeur et un guide). 


La police avait interdit aux étrangers de se rendre au mont Kailash considéré comme lieu le plus sacré, par le col Doelma-La à 5600 m d’altitude. Le mont Kailash est une terre sainte pour quatre religions : l’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le bön.

Il devrait être le lieu le plus sacré du monde. Les hindouistes croient que le divin Shiva et sa femme Parvati habitent dans cette montagne, tandis que les bouddhistes tibétains croient que le divin Demchog y habite. Les autorités ne tiennent sûrement pas à ce que d'autres dieux s'y installent... 

Ensuite  je devais filmer une partie des fêtes de Saga Dawa riches en couleurs et haut lieu de la religion bouddhiste. Avec les restrictions de la police le groupe constitué (6 personnes) n'aurait été juste autorisé qu'à aller à Lhassa et proches environs.  


Les autorités redoutent des soulèvements comme il y a eu en Afrique ce qui pourrait laisser penser qu'elles n'ont pas forcément donné uniquement dans le "développement harmonieux", slogan de ses dirigeants et que des étrangers soient témoins de possibles affrontements. Elles ont surtout peur que, si affrontements il y a,  ils gagnent la majorité han (la plus grande partie des chinois) qui à le record de pauvreté contrairement à ce qu'on pourrait penser. 


tibetles_femmes_sont_admirables____1272-2Le périple auquel je me suis livré additionné à celui de cet hiver aussi dans le Sichuan, Gantze, Se Da (monastères de 20 000 moines fermé pour le nouvel an aux étrangers) Songpan, Manigango, Dégé etc..a été très intéressant et soulève encore beaucoup de questions. 

Le bouddhisme est loin de ressembler au  tableau qu'on nous brosse en France. Il est pratiqué par une majorité de gens pour qui il est un rituel, parfois juste incantatoire mais duquel se dégage une ferveur impressionnante. 


Voilà. Je fais une pause en attendant d'y retourner. Quand et où, je ne sais pas encore mais avec toujours autant de curiosité et d'interrogations.


Jean Claude Raoul.






Vol d’avion acheté sur internet : 945,64€ aller Paris – Chengdu / retour Lanzhou – Paris par personne

Nous avons organisé tout notre séjour pour le Tibet (programme, réservations, autorisations, transports, premier règlement) avec un contact tibétain vivant à Paris :

Nous avons utilisé le guide Lonely Planet Chine
1€ ≈ 8,5 yuans (ou RMB)

Derniers adhérents en ligne

phileroy   adhabm   malaurensan   fmaignan   cpruvel   ccestia   gdbordage   geragouin   cavernon   becanler   opaugam   parousset   jpdevey   mduchesne   dstoecklin  
Copyright © 2024 Aventure du Bout du Monde - Tous droits réservés
Joomla! est un Logiciel Libre diffusé sous licence GNU General Public