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jeudi, 05 juin 2014 10:06

No entiendo espanol.(Cuba)


Et oui, à la grande surprise des Cubains, tous les Français ne parlent pas forcément espagnol ! Si cette lacune nous a empêchés de profiter pleinement des rencontres avec les habitants, cela n'a pas été un obstacle à notre voyage sac à dos dans la plus grande île des Caraïbes.
Ces trois semaines ont été une véritable détente tant il est facile de se loger dans une des innombrables et fort correctes « casas particulares » qui accueillent le touriste étranger.

Quel plaisir de se réveiller au son du blender annonçant la préparation de notre jus de fruits frais du matin et de trouver notre petit déjeuner sur une table joliment dressée parfois dans la salle à manger familiale, le plus souvent sur une terrasse ou une courette. Et le soir, si nous le souhaitions, nos hôtes nous préparaient le dîner (poulet, porc, poisson ou langouste). Par l'intermédiaire de l'association CUBA LINDA, plusieurs possibilités sont offertes au voyageur : retenir tous les logements de son séjour à partir de France, ou bien ne retenir que la première destination (le plus souvent La Havane) et ensuite demander à son hôte de réserver pour la ville suivante. Enfin, compte-tenu du choix offert, il est toujours possible de chercher soi-même car les endroits habilités à recevoir des touristes sont signalés par un sigle particulier bien visible depuis la rue.

Cuba4MJ

Nous avons pu communiquer plus facilement avec les propriétaires des casas qui parlent généralement un peu anglais ou français, ce qui est assez rare dans le reste de la population. La gentillesse des cubains, leur joie de vivre et leur sens de la débrouillardise ne nous ont cependant pas échappé. Nous avons côtoyé un peuple dynamique et entreprenant, qui surmonte quotidiennement de nombreuses difficultés, sans rater pour autant une occasion de faire la fête, le plus souvent en musique.

Etant des inconditionnels des transports locaux, nous ne souhaitions pas louer de véhicule et avons emprunté les bus Viazul, réservés aux étrangers mais de plus en plus empruntés par les cubains qui ont un peu de moyen. Les véritables transports locaux sont si peu nombreux et les cubains s'y entassent tellement, qu'il est préférable de leur laisser la place.

Petites précisions quant à l'argent : deux monnaies circulent en parallèle : le CUC (peso convertible, aligné sur la valeur du dollar US et destiné aux étrangers) et le peso cubain appelé moneda nacional (il vaut 25 fois moins et est réservé aux locaux). Tout ce qui a rapport au tourisme utilise le CUC alors que les magasins d'Etat, les petits restos des gares routières, les marchés, les transports locaux utilisent le pesos cubain. Si d'aventure, vous avez l'occasion d'acheter quelque chose dans la seconde catégorie d'établissements, il est toujours possible de payer en CUC, on vous rendra en pesos et même si vous y perdez un peu, le commerçant, lui, sera réellement ravi de l'opération ...

D'une façon générale, nous avons trouvé que la vie n'était pas bien chère pour un européen : repas à 8 ou 10 CUC (au plus 12 CUC pour une langouste), chambre confortable pour deux à 20 ou 25 CUC la nuit, bus Viazul à 33 CUC la plus longue course (Trinidad/Santiago 600 kms) et que dire du Mojito à 2,5 ou 3 CUC !

Trois semaines dans cette agréable île des Caraïbes nous ont permis de passer un peu de temps dans chacune des villes de notre parcours : La Havane, Cienfuegos, Trinidad, Santiago de Cuba, Camagüey, Santa Clara, Vinalès, Pinar del Rio et retour à La Havane. Toutes ont leur charme particulier et il est difficile d'établir un palmarès. Le paysage de la région de Vinalès, ponctué des célébres « Mogottes », nous a permis de randonner et de voir de près les fameuses plantations de tabac, imprégnant nos chaussures de terre rouge.
Nous avons été sensibles à l'atmosphère de Trinidad, même si le centre est un peu artificiel, mais un peu plus loin on rencontre les vrais gens, toujours près à discuter et à vous accueillir chez eux.

Nous n'avons pas regretté les 12 heures de bus pour nous rendre à Santiago, ville de la musique par excellence. Nous y étions en fin de semaine et partout dans les Casas de la Trova, les Orfeons ou autres salles de musique, les musiciens se retrouvent et nous régalent de salsas, sons, rumbas ou autres reggaeton, pendant que les couples gracieux dansent sur ces rythmes tropicaux.

Au hasard de la promenade, nous avons découvert une gigantesque fête en plein air sur un boulevard extérieur avec de nombreux stands de restauration et des barbecues géants de cochon grillé, de la musique partout et nous avons assisté, un peu étonnés, à un défilé de mode « comme à la télé ».

Je terminerais naturellement par La Havane, où nous avons passé 3 jours à l'arrivée et 2 au retour. On ne se lasse pas de se balader dans les petites rues de Habana Vieja, d'admirer le patrimoine architectural du Centre historique, même si bien des bâtiments restent à restaurer, de flâner le long du Malecon en esquivant les déferlantes venues de l'Océan.

Il faut cependant aller voir plus loin et partir vers le Centro Habana plus moderne et très vivant avec ses rues piétonnes et ses magasins relativement bien achalandés, puis gagner le quartier du Vedado. C'est là que sont regroupés les grands hôtels Nacional, Habana Libre et Presidente.

Pourquoi ne pas commencer la promenade par une pause au glacier Coppelia, assez étonnant bâtiment en béton des années 70 où les havanais se pressent pour déguster une excellente coupe glacée quand vient la fin de la journée. On déambulera ensuite dans les grandes avenues bordées d'arbres et d'anciennes riches demeures de la première moitié du 20e siècle, dont certaines une fois restaurées sont aujourd'hui le sièges d'ambassades ou de musées. Et la nuit venue, la journée se terminera à la Rampa, où le club de jazz La Zorra y El Cuervo a accueilli en son temps le grand Chucho Valdès, car la musique règne partout à Cuba et l'esprit des musiciens du Buena Vista Social Club n'est jamais bien loin.

< Michèle Jarousseau (44)

Quelques casas particulares à recommander :
< La Havane : Jorge y Lisett Calle C entre 23 Y 25 Vedado (Jorge parle très bien français)
< Cienfuegos : Norma Pérez y Arcia – avenue 52 entre 25 y 27
< Santiago de Cuba : Casa de Marcela Padre Pico n°361 San Basilio y Santa Lucia

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