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dimanche, 25 septembre 2016 11:44

A l’assaut du lac de Churup (Pérou)

Arrivés depuis plusieurs jours à Huaraz, au cœur de la cordillère des Andes péruviennes, nous prenons nos marques et surtout notre souffle avant l’ascension qui nous mènera au lac de Churup. Huaraz est le point de départ de nombreux trecks dans la région. La ville est également réputée dans le pays pour sa douceur de vivre à près de 3 080 mètres d’altitude !

  Après un réveil toujours difficile à cette altitude, nous nous préparons pour la randonnée à travers les Andes. Le temps est parfait puisque le soleil est au beau fixe en plein mois de septembre. Les sacs à dos étant remplis, nous prenons alors un taxi afin de nous conduire au départ d’un des sentiers du parc national du Huascaran. Le dénivelé de la route nous met tout de suite dans le bain, et nous promet une ascension longue et difficile ! Il faut compter 3 heures pour monter, un peu moins pour redescendre. A peine quelques pas d’effectués, je ressens déjà l’altitude ! Nous sommes à plus de 3 900 mètres au-dessus du niveau de la mer. Je comprends à cet instant qu’il me faudra beaucoup de courage et de persévérance pour atteindre notre but. Mon frère, mon beau-père et sa belle-sœur, originaire de la région, ne souffrent pas du « Soroche » (ou le mal des montagnes). Ils me conseillent d’aller doucement, à mon rythme et de ne pas m’arrêter, mais comment faire quand on manque d’air ?

La longue et interminable ascension.

Sous prétexte d’admirer le magnifique paysage, après dix petits mètres d’efforts, je me pose quelques instants afin de reprendre mon souffle et surtout des forces ! Au loin, le mont enneigé du Huascaran surplombe la vallée. Je laisse mes trois compères partirent devant, tout en ayant un œil sur eux. Je reprends la marche pour quelques mètres avant de m’arrêter à nouveau ! Les jambes suivent, mais la respiration se fait plus difficile ! Toutes les deux-trois minutes, la pause s’impose à mon corps. Après un sursaut de courage, je persévère à marcher pendant dix longues et interminables minutes. Ma première heure de marche fut des plus éprouvantes. La suite du treck se fera uniquement au mental avec pour objectif : arriver au lac de Churup. Au détour d’un chemin, nous rencontrons une paysanne guidant ses moutons à travers la montagne. Notre guide parlant quechua, entame la conversation. Voyant ma tête essoufflée de « gringo », elle ne donne pas cher de ma peau en affirmant que je n’y arriverai jamais ! Mais impossible n’est pas français ! Ce sursaut d’orgueil me motive encore plus. Nous reprenons alors notre route, et mes chers amis reprennent également leurs distances.

  Plus loin, des silhouettes se forment devant moi ; il s’agit de mes compagnons de route qui m’attendent avant d’escalader des rochers pour atteindre le lac. Par chance, il n’a pas plu. Nous pouvons donc escalader sans trop glisser. Autrefois, une corde était installée pour permettre aux visiteurs de monter avec plus d’assurance. A notre arrivée, nous constatons à notre plus grand regret l’absence de corde. L’escalade se fera donc à « l’ancienne », du temps des explorateurs ! Cet ultime effort est récompensé par l’arrivée au somptueux lac d’altitude de Churup, culminant à 4 450 mètres. Cette étendue d’eau cristalline et ce mont enneigé sont d’une beauté incroyable, qui nous fait oublier toutes nos galères de la matinée. Je ne peux m’empêcher de goûter à cette eau, en provenance direct des glaciers ! Nos bouteilles d’eau étant vides, ce rafraîchissement arrive donc à point nommé. Nous en profitons pour nous ravitailler et pour nous reposer de longues minutes.

  La rapide et douloureuse descente.

L’heure tourne et les nuages gris arrivent. Il est temps pour nous de quitter cet endroit majestueux qui m’aura tant fait souffrir. Nous entamons donc la descente par le même passage d’escalade. Il est plus difficile de descendre ces rochers que de les monter. Nous prenons notre temps afin d’éviter toute chute qui pourrait fortement contrarier notre retour. Le fort dénivelé du chemin met à rudes épreuves les genoux. Malgré le souffle retrouvé, c’est à présent le corps qui souffre. Nous prenons ensuite un autre chemin pour redescendre plus vite en coupant à travers la montagne. Les petites pierres du sentier rendent la descente difficile. L’instabilité du sol provoque quelques glissades, mais pas de chute forte heureusement.

  Après deux heures de marche, nous arrivons à l’entrée du parc. Nous nous retrouvons seuls, sans moyen de locomotion pour rentre sur Huaraz ! L’aventure continue sans que nous le voulions ! Nous poursuivons alors notre descente en traversant les villages à la recherche de taxi ou de minibus. Après une recherche infructueuse, nous décidons de nous arrêter à une boutique pour nous ravitailler en Inca Kola, célèbre cola péruvien au goût de chewing-gum. Cette désaltération nous requinque. Plusieurs mètres plus bas, nous croisons le chemin du dernier minibus rentrant sur Huaraz. Notre sauveur est enfin arrivé. Le retour à la ville se fera donc motorisé pour le bonheur de nos jambes qui nous ont supportées tout au long de la journée ! Nous arrivons alors à Huaraz, il fait déjà nuit…

  Mickaël Méloni

 



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